jarod - 19 msg
N'ayons pas peur de choquer l'inconscient collectif, peu importe le venin que l'on pourra cracher ici, les Tétines Noires n'ont jamais vraiment eu de fans. Du moins pas au sens propre du mot, plutôt des fascinated-people parmi lesquels ces journalistes aujourd'hui défunts, studieusement appliqué en leur temps à jouer les avocats de la défonce pour faux groupes aux frontières du réel. Et si l'on a fait (à raison) les Tétines grands tenanciers inco... > Lire l'article
A l'heure où sort sur nos platines la deuxième mouture indus-rock des excentriques Limited Teenage Noise Orgasm, aka Ltno, cette anthologie des Tétines Noires tombe à pic pour replacer tout de go le groupe dans le contexte arty où ils sévissaient, il y a plus de 10 ans en performeurs de l'underground barrés et inaccessibles. Car si aujourd'hui, le djeunz branché - mais pas trop - vient bouger son popotin sur la version gonflée à bloc du "Boys Boy... > Lire l'article
Acte II, scène 3. Juliette à son balcon soupire. Mmmhh fait Juliette, crrr fait le vent dans les arbres, ... fait le balcon qui ne dit rien, vu qu'il n'est qu'un balcon à mi-temps et qu'il n'a pas appris son texte.
Voilà que Roméo entre en scène pour l'ultime sérénade, ampli à 10, guitares phallusivement pointées vers sa bien aimée. Rooow fait la guitare, raahh fait Juliette, craaac fait le balcon qui s'effondre sur le soupirant. Romeo is Bleedin... > Lire l'article
Romeo is Bleeding. Selon le vénéré Google, nouveau Dieu des âmes en peines, film culte de 1993 au résumé plus qu'étourdissant : "A corrupt police sergeant who supplies tips on the locations of safeguarded witnesses to the Mob bites"... Bien. Les histoires de témoins ayant vu des bites en 103 SP et des sergents de police suppliant des tips ne m'inspirant pas plus que ça, on se rabat sur la traduction littérale, qui, ô surprise, est à mourir de rir... > Lire l'article
Finalement, le mot poésie m'a peut-être échappé un peu rapidement... À moins que ce ne soit ça, la vraie poésie : du brutal tout en souplesse, de l'incisif qui coule sans heurts, des morceaux courts mais jamais abrégés. Avec de telles armes, les américains ont effectivement tôt fait de faire couler le sang de leurs victimes, Burn, piano island, burn ne laisse aucune chance à l'auditoire en le comprimant du début à la fin dans une folie schizophrè... > Lire l'article
Amusant de voir ce groupe nouvellement majorisé, enregistré par Ross Robinson et stické malencontreusement (les chefs de produits sont vraiment des branleurs) en conséquence "par le producteur de Korn et Slipknot". Enfin, pour l'instant, ça nous fait bien marrer, y'en a qui vont moins rigoler s'ils se pointent en tournée française devant un parterre de kids en baggy et avides de néo-métal, qui risquent de faire la gueule vite fait devant le son s... > Lire l'article
L'exhibitionniste Craig Nichols semble avoir enfin fait le deuil de son idole Cobain et s'être lassé du rock'n'roll circus des années passées : après avoir fait la couv' un peu partout, il disparaît donc progressivement des pages à scandales des magazines pour aller se réfugier en studio auprès de Rob Scheapf, l'homme derrière Beck ou Elliot Smith... et ça se sent ! Car à la surprise générale, si l'entame de l'album fleure bon un rock plus mature... > Lire l'article
On peut bien entendu détester tout ce que représente (ou tout du moins est censé représenter, selon les lois marketings du moment) The Vines et son chanteur mégalo-instable Craig Nichols. On ne voudrait pas jouer au vieux con, mais il n'y a pas là de quoi fouetter un chat, même gothique jusqu'au bout des griffes. En d'autres temps, on se tapait des overdoses à tour de bras, on sodomisait des groupies back-stage, on faisait un peu de tôle pour que... > Lire l'article
Au-delà des réminiscences évidentes de la grande époque Diabologum, Michel Cloup a creusé le concept d'origine dans tous les sens pour en tirer une sève inattendue et loin d'être désagréable. L'éponyme "Hémisphère gauche" y va de son déraillement électronique surprenant et de son refrain à couper le souffle, alors qu'ailleurs on entend chanter. Oui, du chant, en lieu et place de ce phrasé si caractéristique qui garde tout de même la main mise sur... > Lire l'article
Il serait trop facile de vous refaire le coup de l'ex-Diabologum à chaque nouvelle éruption cutanée de la bande à Michel Cloup. Facile et bien inutile, car entre temps et depuis la première phase de l'Expérience (Aujourd'hui. maintenant) en 2001, c'est bien à un nouveau groupe à part entière à qui l'on a affaire sur cet Hémisphère gauche décisivement émancipateur et qui tente de faire oublier la disparition du regretté label Lithium. S'il n'y ava... > Lire l'article
Dans la catégorie "Mimétisme animal", Dave Grohl (ex-Nirvana, Foo Fighters, Queens of the Stone Age) et son Probot de side-project mega-Deluxe recueillent sans problème la palme du meilleur caméléon humain, spécimen assez rare pour que l'on trouve le courage de proposer son empaillement à sa mort, histoire de l'installer baguettes en l'air dans la plus belle vitrine du Museum For The Rock'n'Roll Show Of The Last Centuries. Grohl est un caméléon ... > Lire l'article
On s'imagine difficilement pouvoir de nos jours avouer en public ne rien connaître de l'oeuvre gargantuesque de David Grohl aka Dave la godasse. Dave Grohl, le musicien, pas l'ancien footballeur batave à la coupe de joueur est-allemand. À moins d'être un de ces blondinets tête à claques (on pourrait même aller jusqu'au coup de boule salvateur) qui pousse la porte du rock'n'roll circus et hante les cocktails chics des Victoires de la Musique en af... > Lire l'article
2004. Après Feedback is payback, les 1208 (tiens tiens...) sortent leur nouvel album Turn of the screws et confirment leur statut de groupe avec lequel il faudra compter au sein de la scène punk californienne, à l'instar de leurs grand-frères de Good Riddance et autres Ten Foot Pole. Même sensibilité punk, mêmes élans émo, même honnêteté dans l'exécution qui les distingue encore de la vague des Good Charlotte et autres groupes tatoués au Malabar.... > Lire l'article
1995. Un immeuble pourri dans une banlieue de la middle-class californienne. Approchons nous un peu. Au 5ème étage, derrière une porte en balsa, résonnent des bruits étranges. Une mamie en bigoudis et robe de chambre rose n'en dort plus et vient tambouriner de toutes ses forces à l'appartement 1208. Alex Flynn, neveu de Greg Ginn (co-fondateur de Black Flag puis de SST Records), pose quelques instants son micro fumant dans lequel il s'époumone de... > Lire l'article
En voilà qui ne sont pas passés loin du couperet fatidique, ne serait-ce que parce qu'ils nous avaient offert en guise de sorties récentes deux improbables daubes boysbandesques où leur fusion rock énergique s'était peu à peu transformé en pudding pop flasque et dégoulinant, où la voix du charmeur Brandon Boyd (il est bôôô !) pouvait sans peine concurencer la génération Star Ac' dans leur recherche désespérée d'exaspération la plus parfaite de l'... > Lire l'article
Les adeptes toulousains de l'autruche-core nous ont déjà habitués à de charmants et continuels changements de rythme sur leurs précédents efforts... aussi les versions acoustiques présentes sur ce maxi paraissent bien pâlottes (il faut bien faire la fine bouche), en comparaison à l'essor inévitable pris par les deux remix electro qui suivent, entre un "Lack of envy" (soit la version revisitée de "Libido") saumâtre à souhait et un "Bland" ("Insipi... > Lire l'article
C'est l'heure du combat, gladiateur inconscient, l'heure du bilan de conscience. Toujours autant de pêche, toujours autant de folie, toujours autant de surprise, toujours autant de tubes maladifs, toujours autant de plaisir à l'écoute, toujours autant de bis repetitae une fois la galette dans le mange-machin. Ce qui nous fait beaucoup de "toujours autant" pour une seule phrase, et beaucoup d'imprévus dont on sent l'odeur de la poudre avant que l... > Lire l'article
Pari osé. Les gouttes de sueurs perlent sur le front rêche du chroniqueur courageux lorsqu'il pense à la masse de fans dévoués qui depuis dix attendent chaque album de Ween comme la parole divine, prêts à crucifier sur place quiconque commetrait un crime de lèse-majesté à leur encontre. C'est comme ça les légendes, faut faire gaffe à pas les érafler lorsqu'on leur taille un costard sur mesure. Il faut commencer par les ériger, les légendes, les m... > Lire l'article
Il faut vous tenir au courant, les jeunes : le rock'n'roll est mort (re), vive l'electro-clash ! Pour rester dans la hype (prononcez aïpe), il vous suffira donc d'acquérir cette compilation si judicieusement intitulée Electrorock, et vous rendre ainsi compte de l'existence plus ou moins récente d'une scène où guitares énervées et machines programmées font plus ou moins bon ménage... mécréants que vous êtes, dans l'ignorance depuis si longtemps !
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Pendant que Marylin Manson fait joujou dans les années 30 et qu'Immortal mange ses chauves-souris dans son coin, le vrai satanisme musical ne trouve encore à s'exprimer que sous le cerveau dérangé du génie Mike Patton. Délaissant quelques temps Tomahawk, l'ex-Faith No More retrouve ses compères Buzz Osbourne (Melvins), Dave Lombardo (Slayer) et Trevor Dunn (Mr Bungle) pour une nouvelle partie de jambes en l'air avec les normes en vigueur. Deliriu... > Lire l'article