aureliO
aureliO - 7829 msg
Terrier : DTC

Publié le 28/11/2005 à 13:51
Édité le 28/11/2005 à 13:51

Domino

Domino

Année : 2005
Réalisation : Tony Scott
Scénario : Richard Kelly

domino afficheAprès un passage à vide artistique dans les années 90 (Jour de tonnerre, Le Dernier Samaritain, The Fan), Tony Scott, réalisateur culte de Top Gun et du Flic de Beverly Hills a effectué un retour en grâce spectaculaire, en 1996, en réalisant Ennemi d'état. Revenu dans le cercle des réalisateurs qui comptent à Hollywood, Tony Scott a alors enchaîné avec Spy Game et un épisode de la série de courts-métrages publicitaires commandée par BMW (The Hire : Beat the devil). Deux productions où le réalisateur a pu réinventer son style visuel et faire de ses oeuvres, de véritables laboratoires filmiques d'expérimentation formelle, afin de se sortir du carcan de l'oeuvre de commande trop conventionnelle. Le résultat ? On l'a eu avec une claque viscérale intitulée Man on fire.
Le style Scott dans tout ce qu'il a de plus épidermique et fascinant, là où Michael Bay (Bad Boys) joue dans la frime intégrale juste pour épater la galerie, Tony Scott s'impose comme le boss du genre. Esthétique ultra léchée, narration explosée, direction d'acteur béton et images triturées dans tous les sens, le réalisateur livre un film brut, violent et sans concession. 2005, Tony Scott dirige le tournage de Domino, inspiré de la sulfureuse trajectoire de Domino Harvey, top-model devenue chasseurs de primes, un film où le réalisateur pousse son style visuel à son paroxysme. Véritable trip visuel sous acide, brûlot punk rock torturé, le film synthétise tous les désirs visuels de son géniteur. Jusqu'à l'orgasme.
Scénarisé par le surestimé Richard Kelly (Donnie Darko, le très attendu Southland Tales), Domino est un film fiévreux, à l'ambiance moite et la tension palpable. Un puzzle cinématographique à la narration déstructurée, satirique et tentaculaire. Une chasse à l'homme impitoyable mais qui manque paradoxalement de noirceur et de percussion. En dépit d'une distribution très "hype" avec une Keira Knightley lascive et sulfureuse, un Mickey Rourke massif et la découverte du magnétisme animal d'Edgar Ramirez, Domino pêche parfois par excès de style et en devient trop souvent caricatural. Images saturées jusqu'à l'extrème, montage millimétré et découpage épileptique, le film en devient un exercice de style, certes brillant, mais un peu quelconque d'un point de vue strictement scénaristique. Reste une tension sexuelle omniprésente, quelques gunfights bien filmés et une photo qui décrassera la rétine du cinéphile le plus blasé. Efficace, stylé et nerveux, mais pas inoubliable. On était en droit de s'attendre à mieux.

AureliO
November 2005

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Le 29/11/05 à 13:38, par keipoth

Re: Domino

keipoth
keipoth - 2827 msg
Terrier : BZH
On l'a eu avec une claque viscérale intitulée Man on fire.

Man on fire j ai trouvé un super pompeux par moment (les prises de vues dans tous les sens...Etc)

Rien à voir à la classe de Spygame
--
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diDus InEpTuS

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  • Le 29/11/05 à 13:48, par aureliO

    Re: Domino

    aureliO
    aureliO - 7829 msg
    Terrier : DTC
    1 - ne va surtout pas voir Domino alors... les prises de vues partent encore plus dans tous les sens.

    2 - c'est mou comme c'est pas permi Spy Game, au moins Man on fire est brûlant, violent, âpre et en plus la gamine (dakota fanning) joue merveilleusement bien. Puis ya Denzel, fidèle à lui-même.
    Parce que le duo Pitt/ Redford, c'est moyen dans Spy Game, dans le genre espionnage bien nerveux, autant regarder 24.
    --
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