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Édité le 31/08/2009 à 16:20
Jello Biafra & The Guantanamo School of Medicine @ Bourg-en-Bresse
Fâché à vie avec les restes de Dead Kennedys, Jello Biafra, co-fondateur et frontman historique du combo californien, mène désormais une carrière semie-solo. En effet, lorsque le bonhomme n'enregistre pas d'album sous la formule du spoken-word, il vient poser sa voix si caractéristique sur les compos de groupes tels que D.O.A., Nomeansno ou plus récemment The Melvins. Dernièrement, c'est en compagnie de musiciens issus de la scène alternative américaine (Ralph Spight (Victims Family, Freak Accident, Hellworms), Jon Weiss (Sharkbait, Horsey), Billy Gould (Faith No More) & Kimo Ball (Freak Accident, Carneyball Johnson, Mol Triffid, Griddle)) que le légendaire punk a fait parler la poudre sous le nom de Jello Biafra & The Guantanamo School of Medicine. L'album, Audacity of hype, est attendu pour le 20 octobre via Alternative Tentacles, le label de... Jello Biafra ! Pour soutenir le disque et, par la même occasion, offrir une rétrospective sur 30 ans de carrière, Jello Biafra et sa Guantanamo School Of Medicine ont emprunté les routes d'Europe cette fin d'été et ont effectué uniquement deux étapes en France : Paris et Bourg-en-Bresse. Plutôt Bourg-en-Bresse et Paris puisque la bande était de passage le 30 août à La Tannerie et c'est le lendemain qu'elle débarquera au Nouveau Casino. Malgré une date en terminus de week-end dans une petite bourgade de province, la salle (550 places) ouvre mais... à guichet fermé. Il fait beau sur la place de la Vinaigrerie, les rayons de soleil ne font pas de mal en cette fin d'après-midi, les punks à chien sirotent leur Jack Daniel et le public qui commence à se masser révèle assez hétéroclite (tout de même moins que pour John Mayall il y a quelques mois au même endroit...).
Avant d'en venir à la prestation de américains, le plateau est ouvert à non pas un mais deux groupes français ce dimanche soir. Et c'est La Fraction, groupe alternatif réputé évoluant sur la scène indépendante depuis pas mal de temps maintenant (trois albums et des concerts à la pelle) qui ouvre la soirée. Après que Magali (chant) se soit faite désirée quelques minutes alors que ses collègues étaient en place, le quatuor mets les pieds dans le plat. Deux filles (chant et basse), deux mecs (batterie et guitare), La Fraction officie dans un registre aussi direct que punk-rock et lorgne parfois sur le rock indé. Si le tempo est quelque peu répétitif, on n'hésite pas à rentrer dans ce concert, le tact du groupe avec le public aidant. Le quatuor enchaîne les brûlots connotés noirs et rouges (comme les barrettes dans les cheveux de la bassiste) sous l'œil de la "star" du jour, venue dans les premiers rangs du public. Ca sent bon la scène indé des années 1980 dotée d'une vitalité à toute épreuve et d'un bon esprit, réconfortant ! Même si les "Stéphanois" ne sont pas au rendez-vous, les parisiens jettent toute leur énergie aux spectateurs (même si la salle est loin d'être comble à cette heure...) avec, en retour, un fort capital-sympathie en leur faveur de la part du public. Après s'être exprimé une bonne demie-heure, le quatuor en termine avec "La vie rêvée", morceau éponyme de leur dernier album en date...
Après un rapide changement de plateau, c'est au tour d'une formation marseillaise inconnue de mes services d'écoute intensive qui monte sur les planches. Pensant qu'il s'agirait d'un groupe "punk-core" de plus, je comprends vite que je fais fausse route. Puisqu'il convient de constater que 25 est un groupe de plus... dans un registre punk-noise ! (et il y a au moins un sourire dans ce point d'exclamation). Parler de "révélation" serait exagéré mais c'est une sacrée découverte que d'être nez-à-nez avec ce trio. Amateurs de Doppler, Chick Peas, Petula Clarck, Binaire et consorts, sans oublier un morceau de Ed Mudshi pour la route, vous devriez succomber à 25. Car 25, c'est un bassiste, un batteur et un guitariste/chanteur dont les paroles passent par un combiné téléphonique pour s'étaler sur une dose sursaturée de noise. En ajoutant de bons changements d'idées en cours de morceau, une attitude bien barrée et les grimaces incessante de Lee Zeirjick, on obtient un détonant cocktail qui mettra un moment à conquérir l'assistance mais y parviendra, c'est bien l'essentiel. En tout cas, j'adhère complètement à cet assemblage de triturations et de distorsions même si les fines bouches diront avoir déjà entendu l'équivalent ailleurs...
Ce n'est pas un mirage, ils sont bels et bien là, The Guantanamo School of Medicine ! Si Billy Gould a bien pris part à l'album, le gazier étant en tournée avec Faith No More, c'est le frangin de Jon Weiss, Andrew (Ween, Gone, Rollins Band) qui tient la basse. Un rôle qui tient plus de la balade de santé pour ce type de show et vu le pedigree du bonhomme... Qu'importe, le quatuor descend au charbon à peine la batterie est-elle mise en place. Une intro brûlante et psyché à la fois et quelques instants plus tard, Jello Biafra déboule sur scène, une chemise rutilante sur le dos qu'il laissera tomber à l'issue du titre inaugural pour exhiber un t-shirt "Iraq veterans against the war". Car chez feu Dead Kennedys, groupe précurseur à la fois des vagues punk et hardcore de la côte californienne, et désormais par la voix de son ex-leader, il est constamment question de politique, quelque part entre Ralph Nader et Noam Chomsky. En plus de transmettre ses messages dans ses chansons, Jello use de la scène comme une réelle tribune, exposant ses idées entre les titres ou en développant de longs monologues (spoken-word) soutenus en arrière-plan par ses compères, sans toutefois se faire trop pesant. Forcément, Dick Cheney, Georges W. Bush et Sarkozy se font étriller en bonne et due forme ainsi que le monopoles financiers et industriels tandis qu'un Wake up est judicieusement adressé à Obama.
Mais retour à la scène. Jello et les siens présentent forcément Audacity of hope (je songe à l'excellent "Electronic plantation") mais pas seulement. En plus de soutenir ses récentes compos, le groupe offre assez rapidement "California über alles" (un hit absolu de Dead Kennedys) et c'est de la folie : le pogo gagne près de la moitié de la salle, les punks à chien slamment à tout va, le public entonne le refrain et Jello fait micro commun avec un vrai crêté façon 77 avant de se jeter sur le public, comme en vrai. Par la suite Jello & TGSOM alternent leurs dernières compos et des titres issus du répertoire assez éparse (puisque composé d'une foule de collaborations) de Jello Biafra sur lesquels le public réagira au minimum avec satisfaction... Tandis que je soupçonne quelques titres issus des sessions avec les Melvins s'immiscer dans la setlist, des touches rock indé se collent ça et là à un punk-rock rondouillet, la plupart du temps dans la droite lignée des Dead Kennedys, forcément. Il ne faudrait pas oublier de souligner le talent de la dream-team entourant ce chanteur d'exception (si le gaillard a quelque peu forcit, sa voix reste quasi-inchangée aux vues des années passées !). Si Andrew (basse) se balade le plus clair du temps, il n'est est pas de même pour Kimmo (le gamin à la guitare qui s'en tire très bien malgré quelques ennuis) et Jon à la batterie. Enfin le haut du panier revient à Ralph, lead-guitarist de son état qui a humblement envoyé le pâté (mais quelle efficacité !) sans oublier à de rares occasions, quelques soli pas piqué des hannetons ! En ce qui concerne le chant, quasi-intact, son détenteur, à plus de 50 piges tient encore sacrément la route ! Dans les environs du mime Marceau, il ne faudrait pas oublier Jello Biafra qui, totalement habité, aura fait ses numéros de folie (singeries, grimaces, étranglement de pied de micro, ...) devant une foule acquise à sa cause. Après moult gesticulations, saturations et explications, le combo se retire mais on comprend vite qu'il ne tardera pas à revenir à la charge. Et c'est un premier rappel que le quintet exécute (son leader maintenant torse-nu après essorage en règle de son t-shirt) à l'issu duquel la fièvre reprendra l'assistance puisque c'est "Holiday in Cambodia" qui est à l'honneur. Nouvelle trêve, cette fois un peu plus longue, mais Jello Biafra & The Guantanamo School of Medicine remettent le couvert. C'est au terme d'un nouveau spoken-word achevé avec une certaine classe que les californiens quittent définitivement la scène. avant le lendemain au Nouveau Casino de Paris, date elle aussi "sold-out".
Une légende vivante du punk-rock entourée d'invités de choix qui ont assuré et de deux groupes au minimum agréables en ouverture, le tout pour moins de 15 euros, c'était à Bourg-en-Bresse un dimanche soir, comme quoi même l'improbable est parfois possible...
> Commenter le blog. 2 commentaires Tags :
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Le 02/09/09 à 11:02,
par KEV
Re: Jello Biafra & The Guantanamo School of Medicine @ Bourg-en-Bresse
Le 02/07/10 à 11:15,
par Jello\'s Land
Re: Jello Biafra & The Guantanamo School of Medicine @ Bourg-en-Bresse
Cet article sera repris dessus dans quelques jours.
http://www.jeblogguesolidaire.com/jello-biafra-...
Merci et à bientôt...
Guillaume