Je ne vais pas tourner autour du pot, Zone Infinie est pour moi une des meilleures surprises punk rock de ces dernières années. J'assume. Surprise à double titre d'ailleurs car pour commencer, ils ont déboulé plus ou moins de nulle part (bon, ok, des squats lyonnais) avec un premier album imparable en 2015, sans faille. Alors certes, je les ai découverts dans un cadre particulier, à l'occasion d'un concert dans un rade à St Ouen (avec Sheer Mag et Youth Avoiders), le dimanche 15 novembre 2015, soit deux jours après les attentats... Je te raconte pas l'ambiance quand ils ont joué leurs morceaux "La guerre" ou "Agression", même si cela ne traite pas de cela. Mais c'était parfait, exactement ce qu'il nous fallait et j'ai poncé ce disque des centaines et des centaines de fois. Rien à jeter. Les mois se sont écoulés, je me demandais comment diantre ils allaient faire pour ne serait-ce que l'égaler et voilà qu'ils m'achèvent avec leur deuxième LP, Rester ou fuir, fin 2017. Ah, oui, j'espère que tu as une platine vinyle car leurs disques ne sortent que sur ce format et c'est bien sûr le cas également de ce nouvel EP. Mais rassure toi, tout est dispo gratos sur bandcamp.
Surprise à double titre, disais-je car le punk c'est comme le metal, il y a un paquet de sous genres. Là, en survolant rapidement, à la première écoute, on est plutôt dans un mix de punk alterno 80's et de oi! (même s'ils n'aiment pas trop cette dernière comparaison), pas trop ma tasse de IPA donc. Et pourtant... Et pourtant, très sincèrement, il ne se passe pas une semaine sans que je ne les pose sur ma platine. Vraiment. Ce n'est pas obsessionnel (enfin je crois) mais j'ai ce besoin irrémédiable d'y revenir. Et les morceaux s'enchaînent tellement bien que généralement, je retourne les faces 2-3 fois, puis prends l'autre album et rebelote. Sûrement car ce n'est pas un énième clône de Camera Silens, des Rats ou de LSD, que les textes ont un aspect social, crû, qui transpirent le vécu de "ceux qui ne sont rien", victimes de la gentrification et relégués aux périph' mais loin des clichés bagarre et picole. Je sais aussi qu'ils revendiquent des influences très différentes comme Les Thugs, Leatherface ou encore The Cure et cela transparaît forcément dans leur musique. Si si, écoute bien la batterie de "Dégats" et dis moi que tu ne reconnais pas un hommage au gang de Robert. Sans refaire ce qu'ils n'avaient déjà pas refait d'un album sur l'autre, on n'est toujours pas dépaysé avec ces nouveaux titres. S'ils se mettent en danger sur "En équilibre", qui porte bien son nom, urgence et tubes sont à nouveau les maîtres mots, avec une mention spéciale à "Adieu Sainté" (où le chanteur évoque sa ville natale) et mon préféré, "Parti des ombres". Comme ils ont coutume de le faire, en balançant les morceaux sur internet avant la sortie physique du disque, la pochette pourrait être différente de ce dessin rappelant les 80's et Kebra, le rat loubard. Dans le style, si je t'ai convaincu et que cela t'a plu, tu peux aussi aller faire un tour à Brest du côté de leurs camarades Litovsk (plus cold post punk) et Syndrome 81 (plus punk tout court).
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Mag #54
Happy Birthday to us ! 25 ans qu'on est sur la toile !!! Ca se fête avec un numéro un peu spécial puisqu'en plus d'un mag "normal", avec Not Scientists, tu trouves une cinquantaine de pages "bonus" qui vont te permettre de remonter le temps jusqu'aux débuts du cybermonde à la fin des années 90 avec les acteurs de l'époque !
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