Dernier invité sur l'affiche du Main Square Festival, c'est Zoe qui ouvre la deuxième journée à Arras, après leur concert et avant ceux de Ben Harper ou Pearl Jam, petite interview à l'arrache à propos du live et de Dirty little sister...
Premières impressions après avoir joué au Main Square Festival ?
Fred : On est super contents, il y avait plein de monde, on a donné tout ce qu'on avait...
Aldo : Bon accueil. On aurait aimé joué plus tard mais bon, c'est déjà bien d'y jouer !
Malgré la pluie battante...
F : On était abrité... Et ça c'est vite arrêté
A : Ce qui était bien, c'est qu'on a joué sous la tente donc le public était protégé et pas mal sont venus se réfugier sous cette tente !
Si vous jouez ici, c'est grâce au tremplin Pas-de-Calais Music Tour, c'est pas dommage que ça se fasse une semaine avant ?
F : C'est une sacrée surprise, il y a une semaine, on n'aurait jamais cru qu'on jouerait ici. C'est un peu dans l'urgence...
A : On ne l'a su qu'il y a une semaine. Là, il y a des gens qui sont là qui nous connaissent et qui sont surpris qu'on soit là, on l'a mis sur notre Myspace/zoestonerrockband2 mais quelques jours pour se retourner, c'est pas beaucoup.
Surtout quand le batteur est déjà engagé avec Lofofora et Le Bal des Enragés...
A : C'est assez compliqué mais on a un deuxième batteur, on a un batteur de rechange, il remplace pas Vince uniquement pour le Main Square, il le remplace sur d'autres dates. On a déjà fait 10-15 dates avec lui même si Vince reste le batteur de Zoe, priorité à Vince quand il est là.
Y'a d'autres festivals de prévus dans les semaines à venir...
F : Le 21 juillet, on sera au Power Festival à La Louvière, un festival gratuit avec de bons groupes stoner, en septembre, on joue à Amiens le 10 puis on fait le Raismes Fest le 11, ensuite le 18 on est à Aiguillon au Iron Fever entre Bordeaux et Montauban, on passe à Genève (le 24), après à l'automne on sera à l'Octo'Plus et au festival Merci de Passer Nous Voir
Ca commence à sortir de la grande région Nord...
F : On essaye, on aime bien jouer dans notre région mais si on peut s'exporter, c'est génial.
A : Zoe reste un groupe amateur confirmé parce qu'on a une équipe technique autour de nous : un éclairagiste, un mec au son... On peut dire qu'on est professionnels au niveau technique mais on n'a pas de tourneur et c'est le gros problème. En même temps, la musique c'est une passion, on a des boulots à côté, si on avait un tourneur et que ça devenait du business est-ce que ce serait aussi bien ? Nous, ça nous va comme ça. C'est vrai qu'on tourne pas énormément mais on fait quand même entre 30 et 60 dates par an, c'est pas mal pour des amateurs, y'a des pros qui en font pas autant (rires).
Pour ceux qui ne nous voient pas en live, y'a l'album Dirty little sister qui est sorti il y a quelques mois avec un son excellent...
F : Olivier a beaucoup d'oreille, il a sa patte à lui, il a réussi à comprendre ce qu'on aimait, à s'adapter avec les moyens qu'il avait, il n'a pas un gros studio.
A : Et on nous a dit aujourd'hui qu'on avait un super son sur scène, si le groupe sonne, il te suffit de mettre un micro devant pour enregistrer !
F : Quand le son est bon à la base, c'est plus facile.
A : Pour le premier album, Make it burning, on a quadruplé les guitares, on a fait le studio en éxagérant pour avoir un gros son, sur celui-là, on a que les deux guitares, deux micros sur chaque guitare, y'a pas 4-5 guitares qui se baladent, y'a 2 guitares comme sur scène avec les solos en plus, c'est tout, c'est vraiment le son de Zoe, bien sûr que derrière en technique y'a quelqu'un qui sait faire sonner. C'est un album très live, il n'a pas été enregistré en live car on a enregistré chacun notre tour mais il sonne live parce qu'on n'a pas multiplié les guitares à la AC/DC ou Slayer, on est restés très simples et ça ressemble assez à ce qu'on fait en concert.
Le son, pas mal de monde peut en avoir un bon en y mettant le prix mais pour avoir un digipak d'une telle classe, faut aussi avoir des idées...
F : On voulait vraiment marquer le coup avec la pochette parce qu'on est des passionnés de disques. On avait déjà bossé avec Captain Nico en 94 sur le premier album de Gasoline. Aldo a eu l'idée de la femme avec le poulpe et ensuite, ça c'est fait comme ça...
A : Il a exploité l'idée à fond
F : Il est super créatif et il a sorti ça !
A : Ce qui est bien, c'est qu'on est assez dans l'imagerie stoner, tout a été fait à la main, y'a un peu d'infographie pour le colorier mais tout est fait à la main sur planche à dessins, au crayon, y'a pas de courbes vectorielles par ordinateur. On a tous les croquis de la pochette à la maison, ça donne un côté encore plus vintage.
Entre le dessin et savoir que c'est réalisable en digipak, il y a une marge, si on explique le digipak avec les tentacules à quelqu'un c'est difficile à croire...
A : Ouais, c'est vrai... Captain Nico a déjà bossé avec les Marcel et son Orchestre sur des trucs comme la série limitée dans une boîte de camembert ! Nous on a ramené le visuel, lui il l'a développé, il a des idées... il en a déjà pour le troisième album ! Ce qu'il y a de plus fou, c'est que cet album qui s'ouvre en 4 avec des tentacules partout, il ne nous a pas coûté plus cher qu'un digipak normal, même peut-être moins...
F : On l'a plié nous mêmes en demandant de l'aide aux amis, à la famille...
C'est une édition forcément limitée, il en reste ?
F : On en a commandé 2.000, on a passé les 1.000 ventes donc oui, il en reste !
Le deuxième album est fraîchement sorti mais vous pensez déjà au troisième ?
F : Oui, on a déjà pas mal d'idées mais rien de concret, on aimerait qu'il soit plus noir mais ça, c'est juste l'idée car on a vraiment rien composé. Là, on fait la promo de Dirty little sister et on va continuer les concerts sur cet album pendant encore un an environ, on est obligé de passer du temps pour le jouer sur scène, on ne fait pas des tournées de trois mois...
Quelque chose à ajouter ?
F : Merci au W-Fenec et à bientôt !
Merci au Zoe et à Karl (Dee N Dee).
Photo : Oli