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Zarboth est né à Paris en 2007 avec la rencontre de Phil Reptil (La Theory Du Reptil) et Etienne Gaillochet (We Insist!) respectivement à la guitare et à la batterie/chant. De cette collaboration naîtra un premier album éponyme sorti début 2009 via le label très en vue qu'est Head Records (Café Flesh, Superbeatnik, Pneu, The Gay Corporation...)

Zarboth / Chronique LP > Kwakiutls

Zarboth - Kwakiutls Avec Zarboth, duo zarbi composé d'un We insist ! (autre groupe super zarbi) et d'un La Theory Du Reptil, j'ai toujours l'impression d'être passablement à coté de la plaque dès qu'il s'agit de déchiffrer un tant soi peu leur musique. A tel point que j'ai plus de chance de me taper Scarlett Johansson cette année que de taper dans le mille dans cette chronique. Leur album précédent sentait énormément le Les Claypool (Primus, autant dans la voix très scandé et segmentante d'Etienne que dans ce travail percussif, math ?, qui semble les animer à chaque instant. Et c'est encore valable ici, on peut même dire que la Primusite aiguë s'est accentué pour notre plus grand bonheur.
Le groupe distingue deux chapitres dans cet album et à raison. La première partie où le groupe propose de vrais morceaux, avec des riffs accrocheurs, des phases scotchantes, de purs moments math-garage qui enivrent ("What we eat", "U-boat"), le tout en gardant la déviance qui fait leur identité. Zarboth tente de canaliser sa singularité et ça leur réussit particulièrement bien. La seconde partie, c'est Zarboth qui s'oublie, atteint du syndrome d'Alzheimer, là aussi avec franchement pas mal de réussite, renforçant l'"atypisme free" (un sport cousin de l'éclectisme) et la folie qui est la leur. Que ce soit sur le très groovy "A sparrow", sur "Saint-Louis-Du-Ha !-Ha !" et son saxophone vrombissant, ça reste toujours super convaincant pour les oreilles.
Exigeant et tordu, ce disque se mérite avec de nombreuses écoutes : un titre comme "What we eat" devient un sacré tube (méchamment alternatif, hein...) avec le temps. Mention... oh et puis merde. Ecoute et puis c'est tout.

Zarboth / Chronique LP > Zarboth

Zarboth - Zarboth Zarboth, c'est la preuve vivante que l'on peut être faible en nombre, en l'occurrence deux, et faire un boucan d'enfer à réveiller les morts du cimetière d'a coté : imaginez le Jon Spencer Blues Explosion avec une production brute de décoffrage, garage et sans aucun angle d'arrondis, et vous obtiendrez un petit condensé de ce qu'est Zarboth. Mais le duo n'est pas que ça et emmène régulièrement son rock cradingue sur d'autres voies moins évidentes durant les 8 titres de cet album éponyme à l'artwork aussi farfelu que pertinent car collant parfaitement avec l'état d'esprit pas très sérieux de cette petite demi-heure de musique. L'intro de "Wilderness" sent bon le Jimi Hendrix d' Electric Ladyland, "Never turn back" nous renvoie à quelques réminiscences d'un Primus de par le martelage rythmique saccadé et les bizarreries vocales, "Dieceptev" et "Overtones" avec leurs accents math-rock rejoignent les Shellac tandis qu'"Hear me" et ses accalmies malsaines les lient à un Morphine sans le saxophone et les coups de sang à un Pantera qui aurait rencontré les Jesus Lizard à une convention pour les alcooliques célèbres. La chronique prend des allures de catalogue et ça reflète l'univers éponge hautement référencé ainsi que l'ouverture d'esprit qu'implique la lecture d'un tel album qui mange un peu à tous les râteliers, tant que ça sonne bien. On se laisse co-piloter par le tandem Zarboth et ils nous guident dans un périple court mais cabossé fait de rencontres inhabituelles et de tôles froissées dans un carrefour d'influences piochées sans œillères et sans aucun souci du "quand dira t'on" ambiant. Et encore un groupe intéressant pour l'écurie Head Records après Superbeatnik, Pneu, Café Flesh, Goodbye Diana et autres Mudweiser : ça commence à avoir une gueule d'enfer, non ?