Formé en 2003 du côté de Montréal, Wolf Parade se compose de quatre membres : Dan Boeckner, Spencer Krug, Hadji Bakara et Arlen Thompson. Prolifique, le groupe sort entre 2003 et 2004 pas moins de trois EP, les deux premiers autoproduits, le troisième après avoir signé chez Subpop. Wolf Parade se revendique comme étant dans la droite ligné d'Arcade Fire, l'une des derniers révélations indie de ses deux dernières années, et désireux de s'imposer au plus vite, le quartet sort dès 2005 son premier LP intitulé Apologies to the Queen Mary, toujours chez Subpop.
Deux ans d'existence, déjà quatre sorties, les Wolf Parade sortent du bois et semblent plus que pressés de faire connaître leur son si particulier.
Infos sur Wolf Parade
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Wolf Parade discographie sélective
lp :
Cry cry cry
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Wolf Parade dans le magazine
Numéro :
Mag #33
Voici le mag #33 qui précède l'été et ses festivals mais on parle déjà un peu du Download et des Eurocks... En couverture et dans une longue interview, tu retrouves Manu et sa formule magique HarpCello. D'autres longues interviews sont à lire comme celles de Piniol, No One Is Innocent, Les Tétines Noires ou Francky Goes To Pointe À Pitre ! Enfin, ce sont les "Ça" qui se sont amusés à répondre à l'intervi OU...
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Wolf Parade / Chronique LP > Cry cry cry
On ne pensait pas revoir de sitôt Wolf Parade après une période de retrait annoncée en 2011. Et pourtant en mai 2016, les Montréalais revenaient avec un EP puis un quatrième album en octobre 2017 appelé Cry cry cry sorti chez Sub Pop et produit par John Goodmanson (Blonde Redhead, Nada Surf, The Globes). Une bonne nouvelle ? À l'écoute de ce nouvel album, on constate que l'empreinte indie-rock du groupe n'a pas été égratignée, le groupe étant toujours aussi doué pour délivrer des bombes pop-rock au format passe-partout ("You're dreaming", "Incantation"). Cela en deviendrait presque du rock de stade, tant le groupe version 2017 dévoile des compositions plus lissées, polies ou quelconques adjectifs se rapportant au fait que le groupe a perdu un peu de sa fraîcheur et de sa candeur qu'on avait découvert sur son très bon Apologies to the Queen Mary. Un constat qui se confirme au fil des écoutes : malgré un effort pour diversifier l'œuvre, entre ballade pop et morceaux plus entreprenant rythmiquement, ça ne décolle jamais vraiment. Pire, l'effet positif des morceaux aux premières écoutes devient assez vite douloureux et lassant à force d'écoute. Un comble pour un groupe de cette trempe.
Publié dans le Mag #33
Wolf Parade / Chronique LP > Apologies to the Queen Mary
Un rock à fleur de peau, un chant toujours sur le fil du rasoir, des rythmiques jouant délibérément sur la répétition et toujours à la limite de la rupture, "You are a runner and I am my fathers son" annonce la couleur dès les premières mesures. Ici, le son des quatre canadiens de Wolf Parade est plus à ranger aux côtés de celui d'un groupe tel que Modest House plutôt que de celui du rock calibré FM. Ce, même si on peut également évoquer, paradoxe oblige, les très tendance White Stripes, lorsque l'on pose une oreille attentive sur Apologies to the Queen Mary.
Le quartet natif de Montréal n'en fait pas moins preuve d'une véritable personnalité lorsqu'il s'agit d'écrire des pop-songs gorgées d'effets rock telles que "Modern world" ou "Shine a light". À cela, on pourra ajouter quelques tendance rétro indiscutables ("I'll believe in anything"), de légères incursions dans des sphères plus post-rock (l'hypnotique "Same ghost every night", "Dinner bells"). En clair, ce premier album de Wolf Parade est un véritable patchwork de titres et d'influences, souvent original et toujours d'une grande variété. Même si le songwriting cède parfois un peu à la facilité (le décevant "Fancy claps", "Dears sons and daughters of hungry ghost"), l'ensemble mérite largement le détour.
Quelques véritables perles pop-rock racées (parmi lesquelles "Ground of divorce", "We built another world") côtoient alors d'autres titres plus anecdotiques, le groupe donne trop de l'indie hype qui plaira (surtout) aux critiques rock. Et là, à trop la jouer "arty", on peut prendre le risque de tomber dans l'intello pseudo masturbatoire alors que l'idée de départ était d'éviter les voies balisées de la pop "branchouille" façon Franz Ferdinand. Il reste donc au final un album un peu à deux vitesses, parfois très bon, parfois plus décevant, un premier LP qui laisse supposer que le groupe, au sortir de 3 EP, a sans doute eu un peu de mal à distance, mais qu'il pourra aisément corriger le tir à l'occasion de son prochain album.