Imagerie et nom associés au stoner, couleurs assez pop, Wizard Must Die a trouvé l'artwork qui lui fallait pour L'or des fous, nouvel album d'un groupe qui a fêté ses 10 ans l'an dernier et qui va bénéficier d'un gros coup de projecteur en arrivant dans l'écurie Klonosphère. Et c'est tant mieux car il serait dommage de passer à côté de leurs longues compositions aussi tortueuses que torturées (certaines idées me font penser à Tool). La tonalité d'ensemble est issue des seventies avec des saturations grasses et des éclairs de guitare mais le groupe ose se différencier de la masse avec quelques sons très clairs (un piano sublime), des instruments qu'on n'imagine pas forcément se mêler à du rock sudiste (le saxophone qui peut établir une connexion avec Gong) mais aussi avec des constructions qui vont chercher des inspirations dans le prog' ou le post-rock ("The breach"), un chant parfois très aérien ("Close to the edge") et même efficace en français ("L'or des fous") ! Sur une base solide assez "conventionnelle", le trio explore de multiples pistes dans lesquelles il se trouve toujours très à l'aise et efficace pour nous emmener avec lui sans qu'on puisse discuter de leurs choix. Une sacrée prouesse qu'il faut féliciter et donc écouter !
Publié dans le Mag #63
