Les américains ont leur inénarrables reines du stoner rock enfumé (les Queens of the Stone Age pour les deux qui suivent pas), la Suède répond avec sa sorcière du rock bluesy hérité des 70's : Witchcraft. Quartet natif d'Orebrö et composé de John Hoyles (grand amateur du roi Sabbath), Ola Henriksson, Magnus Pelander (tous deux sous influences de Pentagram et Spirit Caravan) et Fredrick Jansson, batteur fou qui aime tout plein de trucs dont manger des fruits (et ce n'est pas une plaisanterie), Witchcraft fait ses premiers ébats discographiques en 2002 avec un 7'' baptisé No angel or demon. Le succès est confidentiel, mais le suédois est tenace et le groupe se voit repéré par Rise Above Records, le label de Lee Dorian (qui compte notamment dans ses rangs Electric Wizard, Capricorns, sHeavy, Firebird, Sleep, Taint et autres Orange Gobblin), chez qui sort deux ans plus tard le premier full length éponyme du groupe. Le succès est encore une fois très relatif, mais les scandinaves se taillent une petite réputation sur la scène rock européenne et continuent leur petit bonhomme de chemin avec Firewood puis The alchemist, leur troisième album qui voit le jour à l'automne 2007 toujours via Rise Above.
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Witchcraft / Chronique LP > The alchemist
The alchemist, dernière prod en date de l'excellent label Rise Above Records déboule tranquillement sur la platine avec l'assurance d'en prendre plein les esgourdes, notamment après la récente charge auditive de Taint et la belle valise de riffs aussi burnés que rageurs signée des Gentlemen Pistols (on devrait en reparler d'ici peu...). Et bien pas du tout. D'entrée de jeu, c'est très léger : ça commence par du rock décomplexé, un rock à la coolitude érigée au rang d'art et aux mélodies aussi faciles que détendues et curieusement ça ne semble pas vouloir accélerer la cadence ("Walk between the lines", "If crimsons was your colour"...). Classieux, un peu trop même même si pas désagréable.
Le chant, très mis en avant, assure le coup avec aisance, mais les instrumentations, plus en retrait restent au final assez fades. Les choses s'accélèrent avec "Leva". le groupe monte tout doucement en puissance et livre un titre plus catchy, plus tendu et inspiré que les deux précédents, avant de se mettre définitivement sur orbite avec un "Hey doctor" d'obédience stoner/heavy rock à la Hermano et au refrain fédérateur à souhait. Quelques riffs alcoolisés bien envoyés dans les assiettes, une section rythmique qui assaisonne avec finesse et rigueur métronomique irréprochable... le tout pour un morceau infiniment rock et particulièrement efficace. Manquant un peu de jus au démarrage, Witchcraft est cette fois bien lancé et le démontre avec "Samaritan burden". Faux rythme caniculaire, guitare/basse bourdonnante, groove entêtant, le résultat confirme l'impression laissé par "Hey doctor", à savoir que le combo suédois est capable de bien mieux que ce que laissait suggérer un début d'album un peu poussif.
Plus enlevé, stoner-pop dans l'esprit, "Remembered" balade sa nonchalance tout au long de quelques cinq minutes, groovy à souhait et bordées par quelques lignes de guitares et un final free jazzy carément fun... à défaut d'être particulièrement inventif. Et là est sans doute le plus gros défaut de ce The alchemist qui reste évidemment très agréable à s'enfiler dans les conduits auditifs : un manque à la fois d'énergie brute et d'innovation qui aurait donné toute sa personnalité musicale à un groupe qui ne peut se contenter de la jouer diesel en ne livrant que 4 très bons morceaux sur huit (les 7 figurants sur la tracklist et une "ghost track"). A moitié convaincant seulement.