The Wiggar Overdose - New York Sous Bois rapcore club Un solo de flûte traversière pour débuter cet album dans un titre introductif nommé "New York Sous Bois". La dernière fois que j'ai pu associer la flûte en biais avec la grosse pomme, c'était pour l'excellent "Sure shot" des Beastie Boys. Y aurait-il un rapport ? Pas trop le temps de m'amuser à ce petit jeu des similitudes, puisqu'au bout de 20 secondes, un gros riff métal vient écraser la flutiste, que la section basse batterie lui botte les fesses, et qu'un chanteur à la Fred Durst vient lui enfoncer son biscuit mou dans le fondement. C'est parti pour le show de The Wiggar Overdose et 17 pistes de rapcore, fusion, ou tout autre style mélangeant guitares saturées et vocalises rappées.
 
The Wiggar Overdose ce sont trois white trashers de la banlieue Parisienne West Side (Tom, Stewj, Jeck, a.k.a respectivement One Finger, Professor Grid, The Mantis, (mais également respectivement, Ratman, Bobin, Quechaman)). Au regard de la liste des pseudos, on comprend qu'ils sont beaucoup plus nombreux dans leurs têtes qu'officiellement. Après un premier EP en 2014 (Bwesh), ils sortent ce premier gros album bien fourni : New York Sous Bois rapcore club. Musicalement, ça sonne Limp Bizkit, Enhancer, (Hed) p.e. C'est le kit métal complet, pas de tracks avec des samples hip-hop ou des mix électro, excepté un petit intermède "#Lamusikcbonus". Avec un son bien métal, les vocalises se mettent au même niveau sonore. On n'est pas dans l'Auto-Tune vomitif ou le phrasé cannabisé mou de la langue. Le flow est rageur, agressif, gueulard, à t'attraper la tête comme on choperait une pastèque et y hurler dessus pour essayer d'en faire sortir du jus. À noter que The Wiggar Overdose est bilingue et alterne la langue des rosbifs avec celle des bouffeurs de grenouilles. Et toute cette puissance, cette énergie capable de percuter l'intellect de l'auditeur et de remuer potentiellement les consciences n'est pas venue pour te parler lutte des classes ou Zone d'Autonomie Temporaire. The Wiggar Overdose est orienté vers la déconne, l'ego trip ("Quand ch'rai celeb'", "Merci pour le hip-hop"), et surtout le sex trip ("4,22 with Faye Reagan", "Bambi (son of a biche)" ou "Le game de la merguez" qui n'est évidemment pas un récit sur un concours de grillades de chipos au camping des Flots Bleus du Cap d'Agde lors du dernier été). Mais ce n'est pas parce qu'ils parlent de zigounette dans le pilou-pilou ou autre thématiques festives que ces trois petits cochons ne bossent pas leurs textes. C'est battle de jeux de mots et orgie d'expressions décalées, toujours dans le gras, jamais dans le vulgaire. En conclusion, un gros paquet rapcore qui suinte, avec des riffs qui giclent et des vocalises qui tapent.

Comme le dit l'Agence Nationale de Santé Publique : contre les drogues, chacun peut agir. Mais si tu prends The Wiggar Overdose, laisse toi faire, ça ne fait pas mal car c'est pour ton bien.