Artwork et digipak sympathiques, son ultra chaleureux (il est signé Sébastien Lorho, un des responsables du studio Near Deaf Experience qui a bossé avec pas mal de monde dont TotorRo, Zenzile, The Texas Chainsaw Dust Lovers, Tagada Jones...), les Wicked ont mis toutes les chances de leur côté pour faire voyager les délicates compositions de ce deuxième EP. Si le ton et leurs inspirations viennent du blues, le choix de la saturation et les mélodies explosent aisément ce cadre réducteur car le trio brestois produit un rock capable d'être apprécié par tous les mélomanes. Crawling back est assez coloré, plutôt enjoué et bénéficie d'une dynamique marquée, même quand on sent un peu de tristesse ou de mélancolie ("You can die" et sa teinte 16 Horsepower/WovenHand), Robin ne se laisse pas abattre, la basse distordue et l'orgue (invité sur trois titres) relancent la machine qui retrouve de la légéreté ("Everyday"). L'entrain dont fait preuve Wicked leur permet de dépasser les stéréotypes, la qualité de leurs titres devrait leur permettre de rayonner bien au-delà de leur Bretagne natale, et pourquoi pas jusqu'en face de la rade ?
Publié dans le Mag #29