White Note - Undo me Chroniquer un an plus tard, un album par conséquent sorti un peu plus... douze moins plus tôt (c'est bien suivez)... je sais ce que vous vous dites : "quand même ils exagèrent les fenecs parfois". Certes, peut-être. Mais ils font aussi ce qu'ils peuvent à côté. Et puis il y a parfois la question des priorités, des coups de coeur musicaux, des hasards et de tout un ensemble de paramètres qui font que parfois... Bref, Undo me, le premier album des franciliens de White Note présente à la fois l'avantage et l'inconvénient d'être sous (merveilleuse) double influence. D'où des vertus, notamment en termes de songwriting, indéniables, une élégance fragile et de jolies mélodies à mettre en exergue, mais aussi un certain manque de personnalité artistique, celle-ci s'effaçant quelque peu derrière les évidents modèles du groupe que sont Sigur Ros et Radiohead.

On l'a compris, White Note est à la fois post-rock et très rock indie, posé et raffiné "mais" possède les qualités de ses défauts, ses points forts allant malheureusement de pair avec ses points plus faibles. Et même s'il ne s'agit là "que" d'un premier album, on ne saurait être trop laxiste avec un groupe qui dans le même temps, fait la preuve ici, d'un joli potentiel d'écriture... génératrice d'émotions aussi éphémères qu'enjoleuses. "WH1T3 N0T3 #1" est ainsi une petite merveille d'introduction dans l'univers des français quand l'éponyme "Undo me" et son chant en yaourt trop similaire à celui de Jonsi chez Sigur Ros, lorsqu'il monte dans les aigus, souffre invariablement de la comparaison avec la formation islandaise. Pourtant, derrière, les instrumentations, plus pop-rock indé que foncièrement post-rock en fait, laissent déjà entendre que le groupe possède ce petit "truc" qui peut faire la différence. Et la fait joliment sur le très inspiré "Lullaby", pour lequel, les White Note trouvent complètement leur voie et délivrent certainement là le meilleur morceau de l'album même si l'on se rend compte que vocalement, ils affichent également certaines limites. Constat que l'on partage également sur "Faery".

Rock atmosphérique aux tentations post-rock assumées, le groupe fait également parfois monter la pression (avec talent), comme sur "The other", musclant son propos le temps de quelques riffs plus lourds avant de nouveau de se lover dans des sphères douces où le murmure mélodique de leurs compositions vient effleurer notre épiderme ("Before I'm gone"). Quant au septième et dernier titre de l'album, il s'agit du premier mais dans une version réarrangée, une relecture plutôt inspiré d'un morceau déjà plus que réussi, histoire de boucler la boucle sur une bonne... note. Pas mal mais peut (et doit) mieux faire.