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Interview : We Hate You Please Die, We Interv You Please Die (sept. 2021)

We Hate You Please Die / Chronique LP > Can't wait to be fine

We Hate You Please Die - Can't wait to be fine Et de deux ! Les Rouennais passent brillamment le test du deuxième album au moins aussi bien réussi que le premier sans pour autant changer grand-chose. On retrouve en effet toutes les folies présentes sur Kids are lo-fi, tout ce que j'aimais (la basse, les chants, le bordel ambiant, les excès de vitesse...) est toujours là et par petites touches (genre un esprit surf music sur quelques mesures, une volonté de prendre de la hauteur sur d'autres, ou quelques moments de répit), le quatuor a distillé d'autres éléments sans fondamentalement évoluer. Noise-punk-rock-garage copulent donc gaiement sur ce nouvel album qui passe trop vite d'une oreille à l'autre car malgré ses 40 minutes, on a l'impression qu'il en fait vingt de moins vu la trépidance de l'objet. Forcément, au moment de passer dans le monde d'après, on a envie de se prendre des torgnoles en concert et on ne peut attendre que ça aille mieux, il faudrait que ça aille encore plus vite...

Publié dans le Mag #48

We Hate You Please Die / Chronique LP > Kids are lo-fi

We Hate You Please Die - kids are lo fi Rouen, deux garçons, deux filles, un amour pour Scott Pilgrim, le punk, la noise, les mélodies, les distorsions, mettez-moi tout ça dans un garage, filez leurs des instruments et ça donne We Hate You Please Die. Basse pugnace, batterie carrée, guitare échevelée et double chant masculin/féminin passé au filtre de saturations, voilà un peu à quoi ça ressemble de loin. De plus près, le groupe tire son épingle du jeu grâce à une 4 cordes vraiment excitante (et pas que sur "Hortense"), des parties vocales plus folles les unes que les autres (quelle entrée en matière avec "Rita baston") grâce une sacrée maîtrise ("Got the manchu" offre un bel éventail) qui permet de frôler l'overdose de n'importe quoi sans passer du côté obscur ("True men don't drink milk"). Et alors qu'elle prend beaucoup d'espace, la guitare et ses effets disparaissent peu à peu en temps qu'entité pour devenir la trame générale, la toile de fond, le cadre de ce joyeux bazar comme si cette débauche de bidouillages dans les pédales était "normale". Côté référence, on peut en lister plein et on ne sera pas forcément dans le vrai mais si les noms de Big Black, Swans, Thee Oh Sees ou Metz évoquent quelque chose pour toi, alors penche-toi sur ce qui pourrait devenir un phénomène. Et si tu n'es pas convaincu du potentiel bordélique du combo, va donc mater le clip de "Melancholic rain" !

Publié dans le Mag #36