Rock Rock > We Are Scientists

Biographie > Les blouses brothers

Formé en 2000 à Brooklyn, We Are Scientists est un duo composé de Keith Murray (chant/guitare) et Chris Cain (basse/chœurs), s'exerçant dans un genre rock new-wave, post-punk. Cette formation comportait auparavant un troisième membre, le batteur Michael Tapper, avant que son départ soit annoncé le 1er novembre 2007. Selon Murray, Tapper, à la recherche d'"un autre style de vie", a quitté le navire pour cela mais également en raison d'un manque d'implication dans la réalisation du deuxième album, Brain thrust mastery. Côté discographie, après quelques EP's autoproduits, leur premier album With love and squalor arrive dans les bacs début 2006. Il fera un carton commercial notamment avec le single "Nobody move, nobody get hurt". Un peu moins d'un an plus tard, le trio sort Crap attack, un album composé de B-sides, de raretés et de remixes. 2008 est l'année du retour pour le duo Murray/Cain avec la sortie de Brain thrust mastery.

We Are Scientists / Chronique LP > Barbara

We Are Scientists - Barbara Tout de rouge vêtu, le nouveau We Are Scientists est l'occasion de retrouver un troisième membre au line-up. Le britannique Andy Burrows, ancien batteur de Razorlight, a rejoint le noyau dur toujours composé de Keith Murray et Chris Cain. Taillé pour la scène et pour être joué par un trio, Barbara a banni dans sa quasi intégralité les pistes de synthé ; seul "Jack & Ginger" déroge à la règle. Concrètement, les joyeux gaillards reviennent sur leurs pas en essayant de raviver les souvenirs et sensations de 2005, époque qui a fait leur renommée avec l'album With love and squalor. Je dis bien essayer car en ce qui concerne mon cas, raviver n'est pas un verbe approprié à la situation. Pour beaucoup et comme souvent, il s'agira d'une affaire de temps et de familiarisation. Me concernant, le sentiment initial était plutôt négatif. Aujourd'hui, la grimace est moins marquée mais les motifs de satisfaction restent inchangés. Certes les ingrédients sont les mêmes mais l'inspiration a des fuites et certains morceaux frisent le pathétique ("You should learn", "Break it up"). Le single "Rules don't stop" est dansant et catchy, bref du classique chez les New Yorkais. Et comme il ouvre le bal, on est plutôt réceptif (entendez par là : "pas encore lassé"). La recette pour ce morceau est connue : une basse qui gère la rythmique tandis que la six cordes joue du note à note à l'étouffé. Cette méthode est réemployée sur le titre "Nice guys", qui illustre parfaitement un constat récurrent de l'album : il est difficile d'être unanime ne serait-ce que pour une chanson dans son intégralité. Ainsi, si certains couplets passent plutôt bien, les refrains associés peuvent provoquer l'effet opposé, et inversement. Que dire de plus ? "Ambition" porte mal son nom et donne un sentiment de mollesse que l'on retrouvera dans "Pittsburgh", "Foreign kicks" peut séduire notamment par son refrain mélodieux. Les réelles satisfactions que je puise de cet album sont "Jack & Ginger" et "Central AC", dont les riffs envoient le pâté comme très rarement sur les dix pistes. En résumé, cette Barbara, censée incarner la féminité selon Murray et dont le prénom a été donné arbitrairement, me laisse quasiment de marbre dans son jeu de la séduction.

We Are Scientists / Chronique LP > Brain thrust mastery

We are scientists - Brain thrust mastery Amis lecteurs, il est temps d'enfiler vos blouses blanches ! Après le fameux With love and squalor, le duo We Are Scientists sort son nouvel album. Les bases rythmiques chamboulées, avec le départ de l'ex-batteur Michael Tapper, on retrouve un duo composé de Chris Cain et Keith Murray. Pour ce nouvel opus, la formation se dessine une nouvelle trajectoire : moins de rock vif "tubesque", une musique plus posée et plus riche en sonorités (un travail studio plus poussé ainsi que la présence de cuivres et d'éléments électroniques viennent peser dans la balance) cherchant à affirmer, mais également confirmer une orientation musicale. La patte We Are Scientists, bien qu'un brin bousculée, est toujours là. Pour ouvrir le bal, "Ghouls" fait office d'introduction grâce à une structure progressive se déversant presque naturellement dans la très "scientist" "Let's see it" (au profil peut-être plus promotionnel que le single "After hours", assez banal malgré lui et sa mélodie principale jouée comme une boucle incessante). Mention spéciale à "Lethal enforcer" qui retrace des influences disco avec toutes les sonorités old school nécessaires pour cela : nappes de synthé, effets appropriés et une ligne de basse présente comme jamais sur cet album. Pour les déçus de ce nouveau-né, "Chick lit" est, avec "Let's see it", ce qui ressemble le plus à ce que l'on pouvait entendre dans With love and squalor. De quoi rassurer un peu les fans qui auront peut-être le regret de ne pas retrouver les mêmes sensations qu'auparavant. Tout au long de l'album, l'auditeur peut savourer différentes influences ; car si Brain thrust mastery se distingue de son prédécesseur, c'est bien dans sa plus grande diversité. Bref, il y a de quoi sympathiser avec ce LP, d'autant plus qu'il est conclu d'une belle manière avec "That's what counts", ballade dans laquelle l'apport des cuivres et du synthé est très bénéfique. En résumé, les deux compères nous livrent un album convenable. Toutefois, pour ce genre d'opus attendu après un succès comme celui du premier LP, les comparaisons semblent presque inévitables. En suivant cette voie, on peut effectivement déclarer que Brain thrust mastery est à un niveau en dessous de With love and squalor et on constatera également une baisse d'inspiration avec notamment des choix discutables (comme par exemple celui d'inclure le titre "Spoken For" dans la liste des onze morceaux alors qu'il est loin d'être transcendant). Mais avec cet opus, les New Yorkais s'affirment et négocient correctement leur virage après un premier album déjà réussi.

We Are Scientists / Chronique LP > With love and squalor

We are Scientists - With love and squalor We Are Scientists. Même si ce nom étrange peut supposer un style expérimental, il en est tout autrement. En effet, avec With love and squalor, la formation composée de Keith Murray (chant/ guitare), Chris Cain (basse/chœurs) et Michael Tapper (batterie) s'illustre dans un post-punk débordant de vitalité et d'efficacité, loin de toute complication et expérimentation de quelque sorte que ce soit. Pour son premier album, le combo originaire de Brooklyn avait l'embarras du choix pour désigner les morceaux promotionnels tant celui-ci regorge d'archétypes du tube rock new-wave (on peut citer entre autres "Nobody move, nobody get hurt ", "The great escape", ou encore "This scene is dead"). L'abondance des bpm est caractéristique du rendu proposé par le trio : les morceaux sont assez rapides dans l'ensemble et il n'y a que les rythmes plus lourds de "Textbook" et "Can't lose" pour nuancer le tout (et encore, ça se discute...).
A la vitesse, s'ajoute une énergie difficilement épuisable rendant l'ensemble rythmé et accrocheur, tout comme les rythmes de batterie et les riffs fusionnant parfaitement, déclenchant par la-même des énergies proportionnelles. La structure instrumentale nous démontre qu'un des premiers buts était de créer une musique simple et incisive et c'est plutôt réussi. Le style et l'atmosphère, quant à eux, s'accordent parfaitement avec la thématique générale de l'album au ton orienté vers le second degré (véritable hymne à la fête, au sexe et à la débauche..). Pour conclure en quelques mots, We Are Scientists, à défaut de surprendre, nous offre ce qui ressemble parfaitement à un succès commercial dont les mélodies font mouche aisément.