The Water-Pipe Cult - 5 songs on 1 cd 5 songs on 1 cd, un petit rappel au cas où vous seriez assez bête pour ne pas vous en rendre compte. C'est bel et bien par un EP que The Water-Pipe Cult débute son aventure et vient donc rejoindre la longue liste des groupes de rock français. Mais pas n'importe laquelle puisque le sextet vient se ranger avec ceux pratiquant le stoner ou tout du moins ce qui s'en rapproche. La nuance est importante car le son des Ezasques est loin d'un Mudweiser ou d'un Royal Bubble Orchestra. Cassons un peu les stéréotypes, ne serait-ce qu'un court instant, de cette musique souvent synonyme de musiciens barbus gonflés à la bière et crasseux comme un peigne de clochard car The Water-Pipe Cult charme en premier lieu par la voix de sa chanteuse. K-Ro, pour résumer, c'est en quelque sorte le juste milieu entre Alison Mosshart (The Kills) sous coke et Katie Jane Garside (Queen Adreena) sous marijuana. Son chant sensuel, affriolant et expressif d'un ton assez aigü et clair vient contraster l'intensité musicale lourde composée des riffs tranchants de ses petits camarades (masculins, je précise). Ni trop brutal, ni trop douillet, The Water-Pipe Cult revisite à sa manière les classiques rock des années soixante-dix (Black Sabbath, Deep Purple) avec un son moderne que l'on peut retrouver chez les australiens de Wolfmother ou les britanniques de The Answer. La valeur ajoutée de cette formation réside également dans l'apport du clavier de Will sur les compositions, qui par ses accords et ses notes posées par-ci, par-là, rend certains moments de l'album délectables à l'instar du jam très seventies de la fin d'"Agon". Au beau milieu de cet 5 songs on 1 cd et entouré de chansons électriques, se trouve "Acid punch", sorte d'entracte acoustique et multi-vocaux (les garçons viennent se prêter aux chœurs) venant calmer les ardeurs. Cet EP, enregistré au Def Lab Studio (Sludged Wendy, Kursed, Roccomecanic), confirme ce que nous avions vu à la Loco en juin dernier avec une petite partie de la team W-Fenec, lorsque le sextet avait joué en première partie de Bukowski : c'est carré, énergique et on en redemande !