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13/07/22 Hors Série Hellfest !!! : Allez, hop, un petit Hors Série Hellfest de 250 pages !
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Hors-série :
Hors Série Hellfest 2022
Quand t'es bloqué loin de Clisson en juin par des obligations professionnelles, tu vois se dérouler le Hellfest en spectateur lointain. Des tonnes de photos défilent sur les réseaux sociaux, Arte enquille les live, même les médias mainstream y vont de leurs petites séquences sur les petites mamies qui font des hugs aux métalleux. Et si on faisait un hors-série spécial Hellfest ?
Washington Dead Cats / Chronique LP > Monkey brain
Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces. Voilà une expression de la langue française qui va au poil à Washington Dead Cats. A l'heure où Monkey brain, treizième album du groupe parisien frôlant les quatre décennies, se retrouve dans les bacs (pour sa version CD, le vinyle pointera le bout de son nez à l'automne prochain), on ne peut nier les faits : les Wash' ont la classe !
Il faut dire que tout ce que touche le groupe se transforme en or (et pas en monnaie de singe). Et Monkey brain ne fera pas exception à la règle. De l'artwork, qui est tout simplement magnifique (ça change de Attack of the giant purple lobsters par exemple !) aux compositions en passant par l'impeccable interprétation, tout n'est que beauté et volupté. Douze titres et une grosse demi-heure de bonheur pendant laquelle l'auditeur se retrouve plongé dans un mélange tonifiant et exaltant de rockab' ("Black moon is rising", "Red lights, blue lights") de surf rock, de blues explosif ("I need a place to cry"), de psycho, de garage rock voodoo ("Man made monster"), de street punk ("Are we all zombies ?") et même de punk 77 (excellente reprise de "White rot" de The Clash). Le tout à grands coups de guitares nerveuses, de contrebasse ronronnante et de cuivres aussi majestueux que chaleureux. Sacré programme, n'est-ce pas ? Les influences sont connues et largement digérées, pas besoin d'en rajouter de ce côté. Par contre, je vais me permettre d'en remettre une couche sur la qualité des morceaux diversifiés mais tellement imprégnés de la patte WDC. C'est frais, vivifiant et fun à la fois. Pas le temps de s'ennuyer quand on rentre (très facilement) dans l'univers des Wash', et c'est une fois le déluge passé que l'on se surprend à fredonner les refrains de crooner/agitateur/et plus si affinité/ de Mat Firehair et que l'on a qu'une envie : y retourner de plus belle. La classe à Dallas, ou plutôt la perfection à Washington (à prononcer à la française pour que la rime fonctionne, hein !). Monkey brain, un disque qui file la banane ! (désolé, c'était trop tentant !)
Washington Dead Cats / Chronique LP > Attack of the giant purple lobsters!
Oh putain, c'est le retour sur disque des Washington Dead Cats ! Et en ces temps de fortes chaleurs (car ton mag' préféré est à la pointe de l'actu, hein ?), c'est toujours rafraîchissant de s'envoyer une bonne galette des Wash' !
Sur fond d'une histoire, dixit la biographie officielle "d'invasion de homards violets géants contaminés par les eaux de Fukushima et venant sur terre pour prendre leur revanche sur l'inconsciente race humaine' (ce n'est pas pour rien que le disque s'intitule Attack of the giant purple lobsters!), le sextet parisien délivre un disque entraînant et jubilatoire, toujours axé sur des rythmes et des sonorités rocka/psychobilly du meilleur effet. Et franchement, ça fait du bien ! Car, sans entrer dans la case "groupe festif" ou bien loin des formations à l'aise avec les contretemps (entendez par là ska/reggae/rocksteady), rien n'empêche un groupe de la trempe de Washington Dead Cats de transmette la bonne humeur et qu'on se surprenne à danser sur les rythmes puissants de cet album (le douzième !) qui aura une place de choix, à coup sûr, dans la discographie du groupe. Il faut dire que depuis plus de trente ans (et quelques pauses), les Wash' en connaissent un rayon pour se mettre l'auditeur dans la poche, à grands coups de rock'n'roll endiablé, de punk déchaîné et de soupçons de fanfare et même de country. Il faut de tout pour faire un monde, et celui de WDC est assez loufoque et surréaliste pour qu'on se laisse entraîner dans leur folie. La rythmique est au poil, les cuivres sont chaleureux et captivants, et la guitare au vibrato magique et à la pédale de réverb' envoûtée est juste parfaite.
En quinze titres menés tambour battant par Mat Firehair, seul rescapé du line up originel, et ses sbires, Attack of the giant purple lobsters!) est le disque parfait avant de succomber à la prochaine explosion nucléaire, disque lui-même contaminé par des refrains entêtants (purée, ce "I'm on the road to Heaven" est juste parfait !), des rythmes entraînants ("Attack of.", "Give me the fire", "Surfing over tsunamis") voire carrément dansants ("I can't stop loving you"), et agrémenté de respirations loin d'être nauséabondes ("Satan's grave", "I'm gonna write you a letter"). Les ombres pas si irradiées que cela de Johnny Cash, Brian Setzer (période solo) et Social Distortion s'entremêlent (ou s'entrechoquent) aux sonorités punk/psycho, ce qui n'est pas pour me déplaire !
Pour résumer, Attack of the giant purple lobsters!) est un disque puissant, fun et très plaisant, comprenant des compositions riches à la production desservant bien le style, et surtout un excellent remède contre la sinistrose ambiante d'un putain de monde qui se dégrade de jour en jour. Si, en plus, on ne peut plus prendre du bon temps avec la musique, on est foutus !
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