The Washing Machine Cie - Nutty as a fruitcake Deux nouveaux clips, dont un tourné en pleine nature (si le lac de la Fauge évoque quelque-chose à un non-jurassien, qu'il lève le doigt, il aura droit à un bon point) en compagnie d'une chorale, un univers graphique revisité et même quelques prestations acoustiques, les "goodies" accompagnant la sortie du deuxième album de The Washing Machine Cie ne manquent pas. Mais ce serait oublier de préciser que la formation peut être fière de son nouveau bébé, sorti du four (le congélateur étant passé de mode) début octobre : Nutty as a fruitcake. Derrière l'étiquette "Blues-rock", ou "Rock-bluesy", qu'on lui adjoindrait bien assez aisément, les franc-comtois ont plus d'un pot de cancoillote dans leur sac et se permettent d'en livrer pour tous les goûts. Que le groupe s'amuse avec nos oreilles ("Daylight"), envoie du gros qui tache et qui tranche ("You know"), tisse lentement mais sûrement des ambiances raffinées ("Cotton is black"), fasse voler un air de far-west ("Fleeing from", "Johnny's walk") ou s'aventure sur un chemin plus sophistiqué ("Dark side" élaboré par l'ami Djo), il ne laisse rien au hasard pour le plus grand plaisir des petits et des grands... et s'assure à de nombreuses reprises de faire monter l'auditeur à bord de son blues savoureux. La seule ombre au tableau, ("Summertime") morceau un zeste trop pompeux, est jetée aux oubliettes par l'éblouissante décharge électrique lui emboîtant le pas : j'ai nommé le fantastique et irrésistible "Many countries" ! Et c'est en compagnie d'une cerise sur le gâteau, "Waderman", pépite extraite du bayou jurassien que se referme cet album. De blues chatoyant en rock nerveux, toujours saisi d'une superbe saveur vintage, The Washing Machine Cie détient tous les ingrédients pour t'inciter à goûter à Nutty as a fruit-cake aussi bien sur ta platine que sur scène (où quelques surprises t'attendront).