The Washing Machine Cie : Ladies and gentlemen A l'heure de l'électro-bidule et de la recrudescence de post-trucs, il en aura fallu du courage à ces 5-là de se lancer dans une quête moderne du blues ! Avec Ladies and gentlemen, le quintet exprime le culot qu'il a d'évoluer sur des terres rarement défrichées par de jeunes formations et ce, sans se ridiculiser. Comme quoi on peut être de jeunes adeptes de John Mayall ou Muddy Waters et se frotter à eux, même plusieurs décennies après leurs agissements, tout en les saluant.
Et dire que la recette fonctionne est un euphémisme ! The Washing Machine Cie met tout en oeuvre pour servir son "blues'n'roll". Que ce soit grâce au chant d'Amandine, particulièrement bien adaptée à la situation, à la classe de Miflox et Anthoneunch, la diversité du jeu de MC Bolby ou au jovial flegmatisme de Jérôme, la machine à laver les oreilles enchaîne des titres chaloupés et chaleureux avec élégance (l'élaboré "Body on the floor", l'épatant "From the night"). Aussi bons que ceux cités ci-dessus, des morceaux plus "pèpères" s'invitent : "Hard blues", "Smoke" ou "P'tit blues like a butterfly" qui n'est petit que de nom puisque The Washing Machine Cie fait durer le plaisir 6 belles minutes. A noter "Johnny rentre chez lui", une vaillante mise en musique de la "Tristesse" d'Alfred De Musset ponctuée par un final de guitare hallucinée.
En phase finale d'écoute, trois titres sont proposés en versions "radio edit" et une piste cachée à la fin de "Tatoufui", histoire d'avoir un disque bien rempli. Paradoxalement, c'est d'ailleurs la (légère) faiblesse du disque. De par sa durée, on met du temps à l'apprivoiser mais une fois fait, c'est pas mal de bonheur qui vous attendra !