Rock Rock > W-Fenec

J'aurais aimé dire "C'est comme si c'était hier" pour évoquer la fondation du W-Fenec mais c'était il y a 25 ans et ça semble tellement loin ! Il aurait fallu garder des traces annexes, pas seulement ces chroniques brouillonnes qu'on a rédigées pour faire comme les magazines mais sur Internet, garder des échanges de mail, garder des photos, garder davantage de souvenirs... Mais ce qui se passait dans la tête de deux étudiants il y a 25 ans était tellement loin d'aujourd'hui... Comment à l'époque imaginer que ce sympathique renard du désert avec son regard en coin impacterait autant nos vies ? Comment imaginer que de simples échanges numériques allait déboucher sur une telle aventure musicale et des amitiés plus que réelles ?

De 1998, je suis souviens de la fac, des concerts presque tous les week-ends, dans des bars, dans des clubs, dans des salles, dans des festivals dans des petits bleds, des groupes sans lendemain, d'autres qui sont encore là aujourd'hui. Je me rappelle d'un monde où tout semblait facile, même trouver une salle des fêtes au fin fond de la Belgique sans GPS, sans téléphone portable (de toute façon Google et son armée de services n'existent pas encore), il suffisait de repérer le truc sur une carte et de se faire une liste de directions à suivre. Je me rappelle qu'il ne fallait pas oublier d'acheter une pellicule pour prendre des photos et qu'il fallait attendre très longtemps avant de voir le résultat, souvent décevant, qu'il fallait trouver une photo pas trop moche, la scanner, faire en sorte qu'elle ne soit pas trop lourde avec une résolution "acceptable" (la première version du site devait être en 640*480 pixels), l'intégrer avec un code à la page html et enfin l'uploader via un serveur FTP, après 18h pour ne pas trop payer tout en croisant les doigts que personne n'appelle sur la ligne de téléphone au risque de se faire déconnecter. Ca fait "vieux combattant" mais c'est ce genre d'images que j'ai quand je repense à 1998... Rien de bien tangible et "historique", rien d'exceptionnel...

25 ans plus tard, le W-Fenec, c'est une équipe soudée, de grands moments partagés dans nos vies privées (mariages, naissances, vacances...), des "visio-conférence de rédaction", notre serveur, des gigas de données balancées en quelques secondes, des photos quasi "en live" (et de bonne qualité tant en terme artistique que de résolution) et un rythme qui permet à chacun de nous de bosser comme il veut, quand il peut, en fonction des impondérables de la vie de famille et professionnelle. Et si ça représente des heures de boulot (certainement des mois si on cumule sur 25 ans), le seul mot qui compte, c'est plaisir. Et tant qu'on kiffera y passer du temps, le W-Fenec sera là. Et bonne année.

Biographie > His story

w_fenec_promo_pix.jpg Durant l'hiver 1997, deux étudiants qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam se connectent à la toile. Ils entrent dans le cyber-monde à la vitesse de leur modem 36K et surfent donc sur les vaguelettes. Pooly croise alors un fennec tout mimi dans une grille de mots-croisés et c'est la révélation, il va créer une page web perso pour parler de ce qu'il aime et ça s'appellera le W-Fenec ! Le temps de potasser un peu de html, de trouver un hébergeur gratuit et le 18 janvier 1998, le W-Fenec sort de sa tanière avec une adresse un peu étrange : http://www.mygale.org/07/pooly/. Korn, Dolly, Orange Blossom, T.E.D. sont les premiers groupes mis en avant. A l'époque, c'est presque une révolution. Quelques semaines plus tard, l'autre étudiant, Oli, tombe sur le site en cherchant des infos sur Korn ou Dolly, mazette, un site qui parle de groupes qu'il aime ! Coup de foudre pour l'animal. A partir de juin, Pooly et Oli sont virtuellement associés dans la création d'articles concernant des groupes qu'ils apprécient. Et plus de 30 autres personnes viennent sur leur page perso chaque mois. De la folie! (Pour l'époque). Il faut attendre les Eurocks 1999 pour que le duo se croise dans la vie réelle, le site est alors invité par le festival pour en faire un compte-rendu. C'est le début d'une grande histoire d'amour avec l'adorable service presse des Eurocks.

En février 2000, le site déménage, il quitte Mygale, l'hébergeur associatif, devenu Multimania (racheté par Lycos...) pour bâtir sa propre tanière : http://www.w-fenec.org. Ça ne rigole plus. Au mois de juillet, un lecteur assidu nous propose de faire un compte-rendu des Vieilles Charrues, bien sur, ça nous intéresse et on récupère un pass pour le dénommé ... Gui de Champi ! A trois, le site grandit plus vite, la démocratisation d'Internet fait également progresser l'audience, en janvier 2001, on dépasse les 500 visites par jour, le chiffre double en 8 mois pour atteindre les 1.000 visites par jour en moyenne en octobre. Entre temps, Cléa a rejoint nos rangs qui manquaient clairement de raffinement féminin et de HardCore. En mars 2003, changement d'organisation avec un nouveau système de publication et un énième design, les 2500 personnes qui nous font confiance chaque jour le méritaient bien. En septembre, le site est complètement automatisé.
En 2004, face au nombre croissants de disques reçus, on débauche un lecteur acharné (Rémiii) et une lectrice passionnée (Anne) mais toujours aussi débordé, en 2005 on fait appel à Aurelio, un autre lecteur assidu puis on recrute Kyra et sa plume pointue mais discrète. La croissance du zine est exponentielle, des articles sont publiés quasiment tous les jours et de plus en plus de groupes et styles font leur apparitions dans les pages du W-Fenec (du dub, du math-rock, un soupçon de death...). 2007 est l'année de l'apparition de notre radio et des 10 000 visiteurs par jour. Les partenariats deviennent plus fréquents avec les groupes (Firecrackers, Ampools, 7 Weeks, X-Vision, Klone, Ez3kiel, Stellardrive...) et les "évènements" (Dour, Sequed'In Rock, CCM Fest, la tournée Dirty8...) Keipoth, forumiste de la première heure intègre officiellement l'équipe, chroniqueur et photographe de talent, il remplace également Raz au rayon "Mp3 de la semaine", Raz était électron libre au même titre que Jarod et quelques autres qui ont fait don de leurs écrits de façon temporaire.

Le 18 janvier 2008, le webzine fête ses 10 ans offrant pour le coup plein de nouvelles choses à ses lecteurs...

En septembre 2012, nouvelle révolution avec le passage en mode "mag", c'est en digital, ça se télécharge tous les deux mois environ et c'est beaucoup plus joli que le site web qui reste actif et sert d'énorme armoire à archives (tout en continuant de déverser un flot de news).

2014-2015 sont des années riches en émotion et en mouvements internes puisque pour tenter de pallier au départ d'Aurelio sont débauchés des lecteurs assidus et motivés (Mic qui gère les news et le quotidien, Elie, Antonin et Julien qui rédigent des articles), le mag survit et paraît entre 5 et 6 fois par an... Le vingtième numéro est dispo à l'automne 2015 et nous n'avons, pour l'heure, que des retours positifs...

En juin 2021, le Mag #47 met à l'honneur Bad Religion avec le gratin du punk rock convié autour de ces vétérans, sous l'impulsion de Guillaume Circus (brillante recrue comme Eric ou Jérôme), on imprime ce mag' ! Distribution à l'ancienne et prix coûtant sont les deux mots cléfs pour se le procurer. Comme ça ne marche pas trop mal (comprendre, on rentre à peu près dans nos frais), on renouvelle l'opération au printemps 2022 pour le 50° numéro du mag'. Avec une autre recrue (JC Forestier), le mag' grossit et propose de très belles photos à chaque fois et réussit le petit exploit de sortir, à l'été 2022, un premier "hors série" de 200 pages 15 jours après le Hellfest... Les "gros coups" s'enchaînent avec la parution d'un numéro spécial pour les 25 ans du zine le 18 janvier 2023. [  [fr] le site en octobre 99 (484 hits)  External  ]

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2023

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2021

Dossier : W-Fenec, Qu'est-ce tu deviens Cactus ?

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2020

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2019

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2018

Interview : W-Fenec, Enquête en territoire musical

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2017

Interview : W-Fenec, Oli

Interview : W-Fenec, Gui de Champi

Interview : W-Fenec, Julien

Interview : W-Fenec, Mic

Interview : W-Fenec, Ted

Interview : W-Fenec, Pooly

Interview : W-Fenec, Aurelio

Interview : W-Fenec, Rémiii

Interview : W-Fenec, David

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2016

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2015

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2014

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2013

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2012

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2011

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2010

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2009

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2008

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2007

Interview : W-Fenec, Questions aux présidentiables (avril 2007)

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2006

Interview : W-Fenec, tu irais à l'Eurovision 2007 ?

Interview : W-Fenec, W-Fenec : l'interview hardcore (Janvier 2006)

Conférence de Presse : W-Fenec, MAOTFA 2005

W-Fenec / Chronique LP > Fear inoculum

Ceci n'est pas la chronique de l'album mais l'édito du Mag #39.

tool - Fear inoculum En mettant autant de temps entre deux albums, chaque sortie de Tool marque forcément son époque et une évolution dans le monde de la musique. Au début des années 90', le groupe reste assez méconnu, le clip de "Sober" marque les esprits mais c'est avec l'album Aenima que le groupe s'impose au monde comme un monstre à part. Le CD vit alors son apogée, 80% de la vente de musique passant par ce support, Tool se démarque avec une édition originale qui joue avec l'artwork et le boîtier. Le W-Fenec n'existe pas encore, on ne fait notre apparition qu'au début de l'année 1998, déjà fans de Tool mais encore étrangers au monde du disque. A cette époque, les labels travaillent à fond leurs sorties, les chargés de promotion sont surtout des passionnés et les liens avec la presse sont très étroits, entre les stages et les CDD, les maisons de disques s'échangent presque leur personnel, tout le monde connaît tout le monde ou presque, de toute façon, il n'existe que quelques mags papier et les webzines sérieux se comptent sur les doigts d'une main. On reçoit donc le magnifique Lateralus au printemps 2001, le 15 mai pour être exact, quelques jours avant sa sortie, si je m'en souviens, c'est que c'est le jour de mon anniversaire... Un très beau cadeau surtout que le web de 2001 ne permet pas encore de télécharger rapidement et a plutôt une mauvaise image, le combat Metallica / Napster s'étalant partout. Je suis invité au concert du Zenith de Paris, c'est la première fois que je vis Tool en live, c'est encore un très bon souvenir. En 2002, le groupe repasse par Paris et petit miracle, le W-Fenec est un des 4 medias français à pouvoir l'interviewer. L'équipe qui assure la promotion aime le zine et nous le rend plus que bien. Ils prennent même quelques risques pour nous car on déclare être un mag papier, le management américain exigeant uniquement de gros poissons. Le même management qui fait la chasse aux photos volées lors du concert et demande aux photographes accrédités le premier quart d'heure de quitter la salle du concert ensuite. Hérésie corrigée par l'équipe du label qui prête ses badges all access aux quelques photographes pour les faire rentrer après la prise des clichés. Les gars sont fans et se démènent pour d'autres fans. Le CD est encore à la mode en 2006 quand sort 10,000 days mais il faut déjà faire plus qu'un beau digipak, Tool joue la carte de la vision stéréoscopique avec des lunettes intégrées, c'est rare, c'est bizarre mais l'objet vaut le détour et de mémoire, il n'était pas vendu plus cher qu'un album classique.

13 ans plus tard, le monde a changé, la valse des labels a concentré la puissance au sein de quelques majors qui se battent pour être écoutées sur internet, repressent des vinyles et se désengagent massivement de la promotion, laissant à des sous-traitants cette tâche qui demande beaucoup de travail pour des résultats pas toujours visibles. L'équipe des années 2000 a disparu, RCA a repris les rênes, les gars gèrent Black M, Kyo, Christophe Willem, Miley Cyrus, Shakira, Britney Spears, Justin Timberlake, Mariah Carrey, Michael Jackson, des dizaines d'autres et Tool. Aucun n'a besoin de la presse indé pour exister, même si on peut le comprendre, on aurait aimé que l'équipe d'Emmanuel Perrot (ou lui-même) nous le dise par retour de mail ou en décrochant ne serait-ce qu'une fois leur téléphone (nous rappeler étant encore plus compliqué), après tout, c'est leur boulot, non ? A leur décharge, Tool semble aussi se foutre un peu de la gueule du monde (et donc pas seulement de celle de Taylor Swift ou Justin Bieber) avec un objet OVNIesque à 80 €uros qui semble un peu profiter de leur position divine. Encore qu'une version promo "basique" nous irait bien quand même. Bref, pour le moment, on ne donnera pas d'avis sur Fear inoculum parce qu'on se doit de d'abord parler des albums que certains font l'effort de vouloir faire connaître, qu'ils soient eux aussi des poids lourds (Cult of Luna, Korn, Slipknot...) ou bien, pour l'heure, des poids plumes (Show Me Your Universe, Polar Moon, Leahtan, Rouge Gorge Rouge...).

Dans 10 ans, si son contrat est terminé, Tool n'aura plus besoin d'un label, il pourra directement traiter avec les plate-forme de téléchargement et les maquiladoras puis Amazon. De notre côté, on espère qu'il restera des gens comme nous, de simples intermédiaires mais des vrais passionnés.