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Comme son patronyme le laisse supposer, VS Rome est... allemand. Originaire de Cologne plus précisément et inspiré par quelques formations phares de la scène... nord-américaine : Chokebore et Girls vs Boys. La mondialisation a parfois du bon. Se revendiquant comme étant autant influencé par l'indie US que la brit-pop anglaise, ce quintet pratiquant une musique estampillée "brutal indie rock" n'hésite pas à affirmer son amour pour la pop survoltée en même temps que les productions de chez Dischord, tout ça en avouant écouter pas mal de metal... Produit par Kurt Ebelhaüser de Blackmail, The end is important in all things, le premier album de VS Rome sort au printemps 2011 via Arctic Rodeo Recordings (Far, Hoch/Tief, Walking Concert...)

VS Rome / Chronique LP > The end is important in all things

VS.Rome - The end is important in all things À la première écoute, inachevée, VS Rome ne convainc pas vraiment. La faute à deux premiers titres ("The way I walk upon your path" et "All ending") clairement en deça de ce dont sont intrinsèquement capables les allemands, guitares certes mise d'entrée de jeu sous tension mais songwriting peu inspiré. Trop classique dans ses motifs mélodiques, le groupe se laisse écouter sans déplaisir mais ne reste pas dans les mémoires. Tiède. Jusqu'à "My my mine", troisième plage de ce The end is important in all things, qui permet aux natifs de Cologne de se jeter à l'eau en basculant du même coup dans la catégorie des "potentiellement addictifs" avec, enfin, un morceau efficace et ravageur, aussi bien ciselé par des arrangements indie-rock subtils que chargé en intensité pop. Classe. Comme l'est du reste la suite, "I'm thinking: No!", pépite power-pop au refrain fédérateur à souhait, un single évident qui laisse à penser qu'un groupe qui sort ça outre-Manche est instantanément consacré "hype du moment". Dommage pour eux, les VS Rome sont allemands.
Et devront donc tout faire pour être d'abord prophètes en leur pays avant de penser à s'exporter. Très anglo-saxonne et américaine dans l'âme, leur musique a pourtant pas mal d'atouts pour faire oublier les frontières géographiques Notamment la ballade intimiste "Oxygen" ou le savalteur et explosif "Dead hands" qui justifie du même coup la qualification "brutal indie-rock" lue sur le dossier de presse. Plus qu'une simple punchline publicitaire, c'est un sacré coup de boost que le groupe met dans les amplis : cavalcade rythmique, guitares qui entrent en fusion et chant qui se plus hargneux, entre harangue enfiévrée et hurlements écorchés, VS Rome range ses tendances pop et laisse parler le versant le plus abrupt de sa musique. Jouissif. Comme le sera d'ailleurs "Shake", qui mêle habilement brit-pop sauvage et noise-rock alternatif nerveux en se laissant porter par une rage incandescente, cette fougue électrique qui permet au groupe de dynamiter l'album jusqu'à son terme et un "You can see me fall" irréprochable dans son genre. De quoi nous faire oublier une mise en route un peu paresseuse et se dire qu'avec ce The end is important in all things, les allemands viennent de faire bien bien mieux que simplement justifier le titre de leur album.