Von Pariahs est un sextet qui s'est formé à Nantes il y a quelques années. Après la sortie d'un EP et un passage aux Transmusicales de Rennes en 2012, le groupe sort son premier album Hidden tensions en septembre 2013 chez Yotanka Productions (The Procussions, Zenzile, Psykick Lyrikah). En guise de description, Luz, le dessinateur de Charlie Hebdo, après les avoir vu sur scène, déclare : "Ian Curtis n'est pas mort, il se bourre la gueule à Nantes avec le plus prometteur des jeunes groupes français, les Von Pariahs, voix interpolesque et son Joy-Strokesien !".
Infos sur Von Pariahs
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Liens pour Von Pariahs
- VonPariahs.com: site officiel (524 hits)
- vonpariahs: Facebook (312 hits)
Von Pariahs discographie sélective
Von Pariahs dans le magazine
Numéro :
Mag #42
Ce Mag #42 est un peu particulier car écrit en grande partie en mode confinement, partagé entre l'écoute intensive des albums permise par le télétravail et nos enfants, on a jonglé avec le réseau mondial pour collecter des interviews et vivre des concerts depuis chez nous (ou pas, celui de Kvelertak, c'était dans le monde d'avant). Ce numéro est particulier également car on a encore plus mis en lumière quelqu'un qui vit souvent "Dans l'ombre" à savoir Jouch (musicien chez Agora Fidelio, Naïve... mais aussi graphiste de talent).
Liens Internet
- Music Productive : Association pour la promotion des artistes belges.
- Glaz'Art : site officiel
- Coreandco Webzine : Le zine qui en veut en-core...
Rock > Von Pariahs
Biographie > Les exclus
Von Pariahs / Chronique LP > Radiodurans
Comme le bon vin, plus le temps passe et plus Von Pariahs vieillit bien. Le troisième album des Nantais, Radiodurans, est arrivé dans les bacs en octobre dernier avec dix nouveaux titres produits par Éric Pasquereau (le guitariste-chanteur de Papier Tigre) et mixé par le compositeur et producteur australien basé à Londres Aaron Cupples (Civil Civic, Tropical Fuck Storm, Dan Kelly...). Faisant référence à une bactérie extraordinairement résistante découverte en 1956 et nommée Deinococcus radiodurans, ce nouvel album fait preuve de brillantes intentions, à la fois en poursuivant sur cette densité sonore débutée sur son prédécesseur (mais en mieux) et qui sied si bien à ses compos, et en livrant des titres aboutis démontrant ici que Von Pariahs est capable de se remettre en question.
En effet, il fut reproché au sextet de peut-être trop rester dans sa zone de confort même s'il avait su évoluer notablement entre ses deux premiers disques (grosso-modo en passant du post-punk à quelque chose de plus rock n'roll). Sur Radiodurans, on s'étonne par exemple de les voir s'aventurer sur des titres à la fois un peu casse-gueule, pas direct pour un sou, comme l'oppressante ''Suffocate" ; sur des plages très mélodiques et planantes ("The west" et "Envious eyes") ; ou bien sur "The bigger picture" et "Decisions" qui révèlent des sonorités exubérantes et rugissantes se posant sur un substrat rythmique extrêmement solide. J'en passe et probablement des meilleurs. Mais au milieu de tout ça, quelques morceaux peinent néanmoins à s'imposer et égaler le reste comme la dispensable et téléphonée "Nothing something", ou "No legs" qui foncièrement n'est pas mauvaise en soit, mais qui n'apporte pas le petit "plus", de par son manque d'originalité.
La force de ce Radiodurans est également à chercher du côté du chant de Sam qui pète le score. Sa présence est incommensurable sur ces dix plages, un réel sixième instrument très expressif qui en impose dans presque tous les registres vocaux (c'est pas Freddie Mercury, hein !), comme si chaque titre était un live du groupe et qui lui confère une puissance de feu indéniable. Les Von Pariahs semblent avoir trouvé leur voie avec ce nouvel album.
Publié dans le Mag #42
Von Pariahs / Chronique LP > Genuine feelings
Un visuel intriguant se jette sous nos yeux. Pourquoi cet enfant pleure t-il sur la pochette du nouvel album de Von Pariahs ? Un caprice ? Une douleur ? Une "émotion authentique" provoquée par l'écoute de Genuine feelings ? C'est fort probable tant ce deuxième LP des Nantais marque les oreilles de sa forte empreinte de rock shoegaze. Des guitares en veux-tu, en v'là, au volume imposant quand vient le moment du refrain redoutable, mais qui savent aussi se retenir pour servir à la fois des mélodies plus pop (qui a dit U2 ?) et un chant admirablement maîtrisé. A ce sujet, vous ne serez assurément pas les premiers à vous faire berner par la nationalité du groupe qui est bien français, mais avec un chanteur anglais. Ah, si tous les groupes français avaient dans leur rang un frontman sachant manier parfaitement la langue de Shakespeare comme le fait Von Pariahs, ça aiderait peut-être le pays à faire découvrir ses joyaux rock aux anglos.
Genuine feelings n'est clairement pas un pavé jeté dans la mare. Mais comme ces anglos ont déjà battu les sentiers plusieurs décennies auparavant - Sam Sprent, le vocaliste, le confirmera sans problème - et bien, on se rassure en se disant que cette formule musicale donne autant d'énergie et d'émotions que d'antan. Déjà en 2013 sur Hidden tensions, qui puisait plutôt ses influences dans des oeuvres de post-punk et de cold-wave, les vibrations étaient autant électriques qu'inflexibles. À la différence de ce dernier, les ambiances de Genuine feelings paraissent beaucoup plus relâchées et sans complaisance. Ses douze morceaux fédérateurs et captivant s'inspirent d'avantage des 90's, quelque part entre shoegaze et brit-pop, et placent progressivement Von Pariahs, de par leurs qualités et leurs productions honorables, dans le cercle des groupes hexagonaux à ne pas lâcher d'un œil. Et comme on n'est plus très loin de l'album de la maturité...
Von Pariahs / Chronique EP > Hidden tensions
Le temps tourne et, dans l'idéal, on aurait aimé vous présenter plus tôt ce Hidden tensions des Nantais de Von Pariahs. Sorti l'année dernière, le premier album de cette formation de quelques années d'expérience a été l'une des révélations rock saluée par la critique musicale française. Avec ses racines fortement typée post-punk et cold-wave, on pense d'emblée à Joy Division mais également à toute cette vague de groupes anglophones des eighties tel que Jesus And Mary Chain. Mais le son moderne que transporte Von Pariahs à travers son disque se rapproche davantage d'interpol, de Franz Ferdinand ou même d'un Wovenhead en rapport au timbre vocal profond et mystique de son chanteur. Formule rock éculée certes, mais qui fait toujours autant son effet : rage sincère, production traitée aux petits oignons, un chant anglais crédible (le mec vient de Jersey, ca aide) et une variété d'humeurs transpercent ce premier album aux "tensions cachées". Que leur musique soit tendue ou exaltée, les Von Pariahs vont à l'essentiel, sans artifice, et débute leur discographie de la plus belle des façons.