Quand est sifflé la fin de Match, Tom et Lucas décident de continuer de jouer ensemble, une prolongation à deux, sans s'encombrer d'autres instruments... Un guitariste chanteur et un batteur, ce type de formation n'est pas si rare et certains ont démontré qu'on pouvait exister sur la planète rock même en effectif réduit (oui, on pense aux White Stripes et on n'oublie pas les combos basse/batt que sont Royal Blood, Local H ou Death From Above 1979). Ce qui compte ici, c'est la puissance des mélodies, l'efficacité des riffs et la qualité du son. Le duo l'a bien compris et envoie la sauce de son premier EP comme s'ils étaient habitués aux main stage des festoches et aux plus grands stades. Pas de complexe mais des hits en pack de 6. Du charme (ce timbre de voix !), de la simplicité, des petits arrangements qui donnent du volume, de beaux effets, un je-ne-sais-quoi électronisant et nous voilà prisonniers de leurs titres, prêts à les chantonner partout et à aduler leurs créateurs comme des stars américaines. Écouter Von Der Val, c'est juste prendre du plaisir, on se laisse emporter par les bonnes vibes, on ferme les yeux, on se dandine et on peut s'imaginer au milieu de la foule pour un kiff collectif.
Publié dans le Mag #57