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Conférence de Presse : Virago, Conférence Virago

Virago / Chronique LP > Premier jour

Virago : Premier jour Oui Virago a splitté, il y a quelque temps même, mais Premier jour s'écoute effectivement comme au premier jour. "Désolé" part avec cete verve qui est le propre de Virago, une guitare qui slalome, vire sur la carre, une basse au son reconnaissable entre mille, un titre très semblable à Introvertu, et que l'on prend un réel plaisir à écouter. Trio grenoblois au talent incontestable, une dynamique unique, un sens de la construction et de l'assemblage, Virago délivre avec Premier jour un album carré, sans grosses surprise, mais avec de merveilleux clins d'oeils. "Hélène" vire à l'Est sans faire de compromis, avec un riff qui tombe dans les profondeurs avec une saturation d'une délectation suprême, clashs de guitares qui fusent comme des étincelles, à l'image de "La condition", qui profite cependant de passages plus calmes, lui donnant une ambiance un peu déléthère, avec un délitement périphérique appréciable. Pose aguicheuse, "Love on the beat" c'est tout un programme, pour tout dire la totale, un grand hommage et une version bien senti de ce classique !
Composition classique sur "Le premier jour de mai", ou gros groove rock'n'roll sur "Les pôles", la magie Virago opère à chaque fois -il y a quelque chose de magnétique-, et des paroles que l'on fredonne de manière non sollicitée, les syllabes s'enchainant de manière mécanique et fluide. Sorte de cadeau d'adieu, Premier jour s'éreinte et s'enflamme sur "Ouvre moi", basse trépidante, harcélant les croches et le tempo, s'ouvre sur "Un instant" avec ces accents entre Lunatic Age et Lagony, et surtout exulte sur le très mélodique "Tu m'as fait ça", son beat chaloupé et son piano insistant, perle sonique où l'atmosphère découle d'ondes parcellaire éparses à la finalité plus imposante que son exécution.

Virago / Chronique LP > Introvertu

Virago : Introvertu Virago, on embraye, avec "Tout va pour le mieux", tiré de leur 5 titres éponyme, titre collosal, il impose le rythme, -il faut mettre ses mains, sur sa bouche et ses yeux, et se dire que tout va pour le mieux, c'est à dire ...-, si l'amour lui a jouer bien des tours, Olivier, certe guitariste, joue les poètes, les rêveurs modernes, dans un monde qui lui est étrange. Tout va pour le mieux dans le malheur des mondes, refrain lancinant, répétitif, la lance pénètre sa cible, et l'atteint. C'était fatal. Une guitare entre fond reposant, et power chords puissants, une basse omniprésente, martelant le "groove Virago", une batterie distinctive, inventive : les outils idéals pour lutter contre tout ce mal. Il se torture de plus en plus l'esprit, en une spirale infernale... Groupe français, qui de plus chante en français, Virago se situe dans un créneau musical ou les paroles ne se dissimulent pas derrière la musique, mais où la musique est le porte parole de l'univers de leur créateur. Le vieux débat sur paroles et musique, n'as plus de sens ici, il est résolut. Prenez le temps d'écoutez les paroles, les douces mélodies et les bruits sonores irrésolus. Après un à "Bout de souffle" d'ambiance, pour ce mettre dans le bain, "Happe", 100% Pur Virago, guitare lancinante, voix en descrescendo -petit, à petit, à petit...-, clin d'oeil à un poète illustre Beaudelaire, "Ici, tout n'est que beauté, luxe, calme et volupté", tiré des petits poèmes en prose. Le morçeau vous rattrape, vous happe, dans son tourbillon sonore. "Plus Bas", plus loin dans la musique dans les textes et leur double sens. D'après Olivier : "Mes intonations se doivent de suivre un schéma anglo-saxons, pour coller au rythme". "2 doigts", de bonheur, de pensée noires, de désespoir, à mi-chemin au travers riff power pop et métal, mélant slide et palm-muting, c'est un jeu de mots perpétuel sur l'âme et lame, sur les sonorités de la langue française. C'est également le train Virago, et ses parties de guitares bien caractéristique. Arrêt pour, "A l'envers", et ses cris de fureur, "à me chercher par terre", toujours la même obession d'un monde distant, à la recherche intérieure. Entre passages sobres basse-chant, "à l'envers on se serait reconnu", et cris-saturation, "il n'y a rien en dessus". Une fin monstrueuse, de scantions sonores, entre rage et désespoir. Reprenons courage, et souffle, "Personne", ne vous laissez pas faire, un pont haut en couleurs, des breaks. Virago renouvelle avec vigueur la jeunesse du rock français. Vous pensiez que Virago, c'était gentil, un truc qui plutôt sympa qui s'écoute doucement, comme une berceuse, raté, "Sailie va", vous en convaincras, les voisins vont apellés les flics avec un vacarme pareil, gardez ça pour vous, ne répendez pas le malheur, et la discorde sur vos terres ! Car il guette et se glisse comme le vice, "Le moment propice", une mélodie sourde, une basse aveugle, et un lointain appel sonore; brumeux, vaporeux, il ne reste vraiment plus rien, seul un lent decrecendo vers la terrible chair, et sa rythmique tueuse. Achevant, lancinant, sensuelle, voire cruelle, "ainsi va le sang de la chair", la syncope vous laisse impuissant devant l'évènement ? bougez, sautillez, faites quelque chose de vos milliers de bras, exorcisez au moins le mal, vous ne devriez faire moins, c'est une sorte de thérapie, un exercice stylistique épuratoire "sors de ma chair". Un riff qui tourne bien, (en rythme avec le chien du voisin, .2...34), l'atmosphère est étouffante, opaque, Je suis la colère, c'est un long tunnel, lumineux au fond, incarné par tous, ou en parties, des maux des mondes, et le principal "Je n'ai besoin de personne".Silence, "Bloc 5t, 22h57", et les minutes suivantes...