Virago : Premier jour Oui Virago a splitté, il y a quelque temps même, mais Premier jour s'écoute effectivement comme au premier jour. "Désolé" part avec cete verve qui est le propre de Virago, une guitare qui slalome, vire sur la carre, une basse au son reconnaissable entre mille, un titre très semblable à Introvertu, et que l'on prend un réel plaisir à écouter. Trio grenoblois au talent incontestable, une dynamique unique, un sens de la construction et de l'assemblage, Virago délivre avec Premier jour un album carré, sans grosses surprise, mais avec de merveilleux clins d'oeils. "Hélène" vire à l'Est sans faire de compromis, avec un riff qui tombe dans les profondeurs avec une saturation d'une délectation suprême, clashs de guitares qui fusent comme des étincelles, à l'image de "La condition", qui profite cependant de passages plus calmes, lui donnant une ambiance un peu déléthère, avec un délitement périphérique appréciable. Pose aguicheuse, "Love on the beat" c'est tout un programme, pour tout dire la totale, un grand hommage et une version bien senti de ce classique !
Composition classique sur "Le premier jour de mai", ou gros groove rock'n'roll sur "Les pôles", la magie Virago opère à chaque fois -il y a quelque chose de magnétique-, et des paroles que l'on fredonne de manière non sollicitée, les syllabes s'enchainant de manière mécanique et fluide. Sorte de cadeau d'adieu, Premier jour s'éreinte et s'enflamme sur "Ouvre moi", basse trépidante, harcélant les croches et le tempo, s'ouvre sur "Un instant" avec ces accents entre Lunatic Age et Lagony, et surtout exulte sur le très mélodique "Tu m'as fait ça", son beat chaloupé et son piano insistant, perle sonique où l'atmosphère découle d'ondes parcellaire éparses à la finalité plus imposante que son exécution.