- Quelle est votre ville d'origine ?
- Grenoble
- Belle ville
- Belle ville, ouais ! On peut faire des belles randos
- Y'a des groupes comme ça qui viennent de région ms qui ont fait partie d'un tremplin, vous vous êtes programmés parce que vous avez un disque, une activité, vous êtes au stade au-dessus des groupes de tremplin. Quelle est votre actualité discographique ?
- On a sorti un album en novembre 98, depuis on a pas mal tourné, là on clôture la tournée avec ce concert.
- Il est distribué par...
- Par Pias, on l'a sorti chez Vicious Circle, c'est un label de Bordeaux
- Vicious Cicle qui est aussi le label des excellents Notwist
- Hum hum (approbatif)
- Vrai groupe ça hein ! Vous avez un single aussi ?
- Ouais un 6 titres qui est sorti un peu avant, on l'avait autoproduit pour avoir une carte de visite et puis aprés il a été distribué par Pias.
- Qui s'est fait l'écho de votre existence pour l'instant, est-ce que vous avez des passages radio, votre clip qui passe la nuit sur M6 ?
- Non pas encore, on n'a pas de clip. Mais y'a des radios qui nous aiment bien comme les radios associatives comme la Fera Rock, Couleur 3...
- Quels titres passent les radios ?
- Personne, La chaire
- On vous présente comme les succéseurs de Noir désir, moi personnellement je trouve pas mais...
- Nous non plus. Noir désir, ils ont toujours eu un chanteur qui a des rapports avec le public beaucoup plus intimes que nous on veut le faire. On fait de la musique avant tout, pour l'instant ce qu'on a à dire au public c'est plus musical que verbal.
- Moi, je vous ai vu y'a 3 semaines et ce qui se dégage avant tout c'est l'énergie sur scène, et y'a quand même une certaine ironie
- Ouais, les textes sont hyper importants, c'est trés second degré
-> Qui compose
- C'est moi qui écrit les textes, y'a beaucoup d'ironie. C'est un mélange de chants français et de musique plus noise, on n'a pas l'habitude de voir ça dans d'autres groupes.
- Croyez-vous toujours que "tout va pour le mieux dans le malheur des mondes" ?
- Je traduis pour les non initiés, c'est le refrain d'un titre particulièrement entêtant.
- Pour répondre à la question, c'est beaucoup mieux encore, ma vision des choses à pas beaucoup changer, c'est plutôt une vision globale, mais c'est pas ma vision personnelle par rapport au groupe.
- Dans un festival comme les Eurockéennes, y'a tout un tas de groupes qui arrivent et qui vont faire du reggae, de la pop, machin, etc, et y'en a qui sont des idiots professionnels genre Bloodhoud Gang hier qui disaient "tant que les étudiants à la con rigolent, nous, on est content", vous vous donnez plus l'impression d'un groupe qui a une conscience politique
- Conscience politique ? Je pense pas qu'on puisse en parler maintenant parce que ça n'a pas lieu d'être
- Pas une conscience politique, une conscience tout court.
- Voici le sage ! Y'a beaucoup d'émotions par rapport à la musique et aux textes. Quand on arrive sur scène, on va pas parler politique, c'est pas l'endroit où j'ai envie d'en parler.
- Mais vous faîtes du bruit quand même
- Bien sûr !
- Est-ce que vous avez besoin de faire du barouf pour commencer à raconter des histoires ou vous pourriez jouer plus en retrait
- Ca fait un peu partie des choses qui vont évoluer, épurer le son au fur et à mesure
- Pour l'instant vous êtes encore dans une espèce de vague, d'orage... Ca éjacule à tout va.
- Presque ouais (rires)
- C'est pour l'Est Républicain, tous les jours, on leur trouve une phrase trés...
- Ca éjacule à tout va, ouais, ça devrait le faire en gros titre !
- Qu'est-ce que vous pensez de l'évolution de la scène en Rhône Alpes, ça évolue ou y'a toujours autant de difficultés pour trouver des scènes
- En Rhône Alpes, c'est grand quand même, il se passe beaucoup de choses. L'évolution depuis 10 ans...y'a pas grand chose de neuf, y'a toujours des festivals, là y'a une salle qui s'ouvre à Annecy ça s'appelle le Brise-Lames, c'est vraiment une bonne chose. On en aurait besoin d'une à Grenoble d'ailleurs parce qu'à Grenoble, y'a rien du tout. En fait ça évolue, on avance toujours.
- Sur Lyon, y'a les festivals d'été mais au niveau des salles...
- A Lyon, ouias y'a qu'une salle par rapport aux autres grandes villes. C'est la seule salle, nous c'est l'endroit où on va voir les concerts parce qu'à Grenoble y'a rien. Mais les strucures arrivent tout doucement
- Moi, je voulais savoir si être en trio c'est un choix ou un accident ?
- C'est un choix, oui.
- Ca coûte moins cher parce qu'il bouffe comme 4 (rires). Ca s'est fait naturellement, on jouait à 3 dans un local, aujourd'hui on est 3, on s'est pas posé la question faut-il quelq'un d'autre. Ca va peut-être venir un jour mais la configuration à 3, on aime bien, c'est assez simple...
- 3, ça laisse pas souvent la place à beaucoup d'erreurs sur scène
- Ouais mais c'est le goût du risque !
- Y'en a baucoup en plus des trios, on a fait un festival avec Sloy et Candie Prune, 3 groupes, 3 trios et 3 trios différents, c'était extra.
- C'est incroyable le nombre de trucs qu'on peut faire avec une guitare, une basse et une batterie
- Tout à fait. Et 3 paires de couilles !
- Euh, Candie Prune, beaucoup moins (rires)
- Quelqu'un a bossé dans une radio, ça a changé votre rapport à ce média ?
- Xav à une époque a travaillé dans une radio. C'était bien parce que ça nous avait permis de découvrir plein de groupes qu'on aurait pas forcément écouter, il aurait fallu qu'on achète tous les disques... Ca a été vachement enrichissant pour nous à cette époque-là mais ça fait déjà 2 ans.
- Ouais aprés je suis devenu homosexuel et je me suis mis à la disco.