Tel Picasso (l'artwork est inspiré de Guernica, non ?), Vicious Grace multiplie les influences et fait en sorte qu'elles cohabitent sur ce premier album au son parfois discutable bien qu'enregistré par Fabrice Boy (mais pas chez lui). Ou alors, c'est la fragilité du chant qui m'indispose par moments et rend du même coup l'ensemble bancal. Le mélange de rock et de métal, celui des riffs puissants et de mélodies accrocheuses sur un rythme qui bastonne marche assez bien ("Angels" ou "Echoes" par exemples !). Avec ces choix tranchés et tranchants agrémentés de petites touches lumineuses qui traversent certaines compos ("Lost word", "Thank you"), Vicious Grace a de quoi charmer mais voilà, il y a cette voix, ce timbre, cet accent, cette façon d'attaquer les harmonies qui me donnent le sentiment que ce n'est pas maîtrisé, peut-être y trouveras-tu ton compte en pensant que le côté "sur le fil" donne un plus à la musique mais, moi, ça me bloque. Groupe très clivant, il est un bon exemple pour prouver que la perception de la musique est subjective, bref, écoute "Shredded corpse" et fais-toi ton propre avis.
Publié dans le Mag #28
