Velvet Revolver - Libertad On va tout de suite rentrer dans le vif du sujet. Le Velvet Revolver cuvée 2007 est monstrueux. Et franchement, rédiger la chronique de Libertad la veille de la célébration de mon mariage avec Tiff, fallait vraiment que je kiffe ce disque. Bon, d'accord, mon avis n'est pas forcément objectif à la base : ultra fan de Slash, admiratif de la paire Matt Sorum/Duff Rose Mc Kagan, et complètement accro du chant de Scott Weiland (accro, Scott, pléonasme?), ce supergroupe m'a foutu une baffe énorme lors de leur unique concert en France, il y a de ça trois ans. Contraband servait de support à cette tournée, et les morceaux roulaient vraiment bien. Mais trois ans plus tard, je ne sais pas si c'est l'effet de la maturité, le cap du deuxième album ou bien le sarkozysme (bref, trois raisons toutes aussi ridicules pour des musiciens ricains chevronnés) qui font de ce deuxième effort le disque indispensable dans une rockothèque digne de ce nom.
Faut dire que les gaillards m'ont bien bluffé ! C'est tout de même avec fébrilité que je guettai sla sortie de Libertad plusieurs fois repoussée, pour finalement arriver dans les bacs cet été. Et franchement, ça en vallait la peine. Pas la peine de faire un détail de chaque morceau, rien n'est à jeter : que ce soit les titres purement rock 'n' roll ("Let it roll", "Get out the door", "She builds quick machines", l'énormissime "Just Sixteen" tous taillés pour Slash), les chansons plus dans la veine de Scott Weiland (là encore, veine, Scott, pas de jeu de mots) comme "She mine", "American Man", le puissant "Mary Mary" ou les balades à en faire pleurer Garcimore ("The last fight", "Can't get it out of my head", "Gravedancer"), tout est bon dans Velvet Revolver. Au niveau des musiciens, toujours le top, on ne change pas une équipe qui gagne. Par contre, au niveau des lignes vocales, VR a pris des risques, en explorant des pistes qu'on ne pensait même pas fréquentable pour un chanteur qui a plus de présence que de coffre, en gros, qui a plus la carrure d'Iggy Pop que de Lucianno Pavarotti, artistiquement parlant bien sûr...Là, notre ami Scott tente plus de mélodies, de trucs à te faire trembler les gibolles, et franchement, ça marche. Reste à confirmer tout ça en live évidemment, mais d'après les premiers concerts passés sur différentes chaines de télévision, ça a l'air de le faire, il tient son truc.
Il en est de même pour les structures et les arrangements de morceaux qui sont beaucoup plus riches que ceux de Contraband. Slash est au sommet de son art (mince, le solo de "Just Sixteen" est monstrueux !), la paire bass'/batt' est toujours aussi efficace, et on en oublierait presque de parler de David Kushner, avec son look de méchant garçon sur scène (pièce rapportée ? véritable entité compositrice des morceaux de Velvet Revolver ?). Quant à la prod', elle est tout simplement monstrueuse, gros son qui envoie le bouzin comme il faut, fort mais pas agressif. En résumé, un deuxième album qui est une suite logique de Contraband, c'est à dire efficace, puissant, propre, rock 'n' roll, classe. Et ce n'est pas le fan ultime de Slash qui vous parle, c'est l'amoureux du rock...Alors, pour les amateurs de la musique du diable façon Gibson Marshall, de saturations chaudes et de riffs rock 'n' roll, ne passez pas à coté de ce disque. Pour les autres, f@*k #@f.