Saint-Etienne. Sainté pour les intimes. Chef-lieu du département de la Loire. Ville du bassin houiller au climat semi continental sous influence montagnarde, connue pour son équipe de football, ses édifices religieux. et ses groupes de rock. Les citer ici serait fastidieux. Parmi ceux-ci, le petit nouveau Vanilla Blue risque de faire parler de lui. Tant par le CV de ses membres que par la qualité de Dark cities, son premier album.
Car Vanilla Blue, c'est un quatuor composé notamment d'ancien Sixpack, Zero Gain, Protex Blue. On parle d'authentique ici, ok ? La dream team a de la gueule sur le papier. Elle en a encore plus sur le microsillon. Comment aurait-il pu en être autrement ? Dark cities, mis en boîte au Warm Audio par Pierre Mestrinaro (Monde de Merde, ex Burning Heads) et Alex Borel (chuuuut, c'est un secret !), est ce qu'on pourrait appeler un premier album idéal : le disque d'un groupe qui n'a rien à prouver et qui a juste envie de s'amuser en enchaînant les riffs magiques et les refrains sortis de l'espace. Car oui, Vanilla Blue est un groupe à guitares, faiseur de tubes deluxe et jamais avare en mélodies consistantes.
La biographie écrite par Jean-Paul RAMONE (certainement un type très bien, avec ce nom de famille intemporel) parle d'une forme de télescopage entre punk rock ombrageux et pop musclée. Je n'aurais pas dit mieux, c'est bien pour ça que je cite l'auteur. Concernant les influences, il est fait état d'Hüsker Dü, des Replacements et des Posies. Bien vu l'aveugle. En tout cas, c'est bien du coté du rock indie des années 90 qu'il convient de se référer, comme le premier album de The Last Brigade avait pu le faire il y a quelques années (pour ne citer que le premier flash me venant à l'esprit). Ce qui est certain en revanche, c'est que c'est hyper plaisant de s'imaginer, à l'écoute des onze chansons composant Dark cities, comment les quatre musiciens ont conjugué leur amour pour les mélodies et la puissance des guitares pour pondre ce condensé de simplicité et d'efficacité. La valeur n'attend point le nombre des années. Mais Vanilla Blue est intemporel : c'est "juste" (au sens de simplement) un groupe de rock authentique, aux fondamentaux solides et à la classe affirmée. Encore une belle pioche du label Twenty Something dont la tête pensante vient de. Sainté. CQFD.
Publié dans le Mag #49