The Use of Ashes - White nights : glowing lights Après vingt-cinq année d'existence, voici que les Néerlandais de The Use of Ashes débarquent sur le W-Fenec à l'occasion d'un énième disque, paru cette fois chez leurs compatriotes de Tonefloat. Et comme à l'accoutumée chez cet exigeant label (Anja Garbarek, 3 Seconds of Air, Fear Falls Burning, Porcupine Tree, Sand Snowman...), on a droit à un CD livré dans un élégant cardboard sleeve et pour la peine composé de quelques 18 titres... et 45 minutes et des poussières de musique.
Constellation de titres essentiellement courts (régulièrement en dessous des deux minutes, à deux ou trois exceptions près), White nights : glowing lights est de ces disques parsemés de petites moments de musique intemporelle, de pépites mêlant habilement folk, krautrock et électronique, de morceaux plus dispensables également, le tout finissant par produire un résultat assez étrange, quasi mystique et à coup sûr déroutant. Et pour cause, de petites bizarreries anachroniques en trouvailles inspirées, The Use of Ashes semble évoluer sans se soucier une seconde des conséquences des courbes du temps ; et de fait, nous emmène dans un voyage musical pour le moins original sinon quasi inédit.
Etrangeté old-school, petites finesses contemporaines et production plutôt moderne, les Néerlandais se laissent porter au gré de leurs rythmiques, légères, et de leur psychédélisme noyé sous les effets de studio. Le temps n'a définitivement aucune prise sur eux, pas plus que les modes ou les "courants musicaux" d'ailleurs. Par conséquent, entre transe chamanique, angélisme béat et promenade buccolique, pop lunaire et folk désenchantée, arrangements feutrés et électro narcoleptique, White nights : glowing lights fait certainement partie de ces albums qui raviront les érudits et inconditionnels du genre (et d'une certaine idée de la musique). Pour les autres, il se révèlera en une oeuvre parfois magnétique, parfois complètement absconse. On peut tout à fait imperméable à The Use of Ashes comme se laisser tenter aveuglément. Curieux tout de même...