Unida : Coping with the urban coyotes Sorti en 1999, ce premier album fait suite à l'excellent split CD enregistré avec les suédois de Dozer. En l'espace de 4 titres ("Flower girl", "Red", "Delta alba plex" et "Wet pussycat") de stoner étourdissant, Unida mettait tout le monde d'accord, assurant avec un groove monstrueux la digne succession des légendaires Kyuss. Ne restait plus alors qu'à confirmer avec ce premier LP : Coping with the urban coyotes.
Riffs abrasifs, rythmiques atomiques, Unida fait vrombir le moteur avec "Thorn" et nous emmène en balade à travers le désert. Heavy, désinhibé, le stoner rock d'Unida met un coup de fouet à l'auditeur. Voilà que l'on est revenu cinq ou six ans en arrière, quand Kyuss mettait le feu au désert avec les "Thumb", "Green machine" ou "One inch man" ; John Garcia chanteur des deux groupes symbolisant à lui seul la filiation entre les deux groupes.
Le groupe enchaîne avec "Black woman" et "Plastic" et l'évidence s'impose d'elle-même, la différence entre Unida et Kyuss réside dans le fait que les premiers plus rentre-dedans que les seconds, moins expérimentaux. Brut de décoffrage à l'image d'un "Human tornado" au titre plus qu'explicite, le son du combo ravira les amateurs de rock pur et dur. Percutants, les riffs d'Art Seay n'ont pas grand-chose à envier à ceux de Josh Homme (Kyuss, Queens of the Stone Age) et dynamitent des titres tels que "Nervous" ou l'énorme "If only two", pendant que la section rythmique du groupe dépoussièrent efficacement les enceintes.
Avec les sept premiers morceaux de cet album, Unida a frappé très fort et auraient fort bien pu en rester là, mais la nouvelle bande de John Garcia a décidé de mettre le feu au plancher et en rajoute une couche avec l'énergique et speedé "Dwarf It" et surtout "You wish". Plus lent, plus lourd, mais toujours aussi rock que les huit autres titres du disque, ce morceau est une ballade rock désenchantée que l'on imagine enregistrée au beau milieu du désert sous un soleil de plomb. Final apocalyptique pour ce "You wish" surprenant et hypnotisant, avec lequel le groupe nous met un grand coup de cactus derrière la tête.
Enregistré en une petite dizaine de jours à peine, Coping with the urban coyotes aura permis à Unida de marquer durablement les esprits. Bien sûr la dream-team Kyuss n'est plus, mais la relève est assurée ; et ça déménage sévère...