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le groupe "Quoi tu dis ? Uncommonquoi ? c'est quoi ce nom ?". Sans se tromper voici la réaction d'un être normalement constitué quand on lui présente ce groupe de skate-core mi-français mi-américain. Alors que certains considèrent ce nom comme un handicap sur l'hexagone, les autres (comme moi) prennent ça comme une pure blague, et le meilleur moyen de retenir un nom de groupe c'est bien d'en trouver un bien louche. Et pour ces "hommes hors du commun venus de Mars", il n'y a pas que le nom qui fait préter attention, il y a aussi et surtout la musique ! 3 frangins (les jumeaux Daff et Trint et le troisième larron, Ed) déboulent en France, patrie de leurs parents, alors qu'ils ont passé leur enfance aux States. Et forcement, quand on vient des Etats-Unis, et bien on kiffe les filles, le soleil, le skate… et le punk. Il paraît donc logique aux trois frères de monter un groupe de skate-core (mélange de punk mélodique et de culture skate) avec un quatrième larron, Big Jim. C'est parti pour la grande aventure des Uncommonmenfrommars. Influencés par des groupes ricains comme NOFX ou Bad Religion mais aussi par les excellents Seven Hate et les cultissimes Burning Heads, les Uncommonmen sortent un premier skeud,Welcome to…, brûlot de hardcore mélodique à la production satisfaisante pour un disque enregistré….en une journée ! Repéré par la compilation du FAIR 2000, le groupe est alors en plein boum. Le nom circule, le groupe tourne (notamment avec un concert de feu aux Eurockéennes 2000) jusqu'à la fin de l'année. C'est alors que les 4 prennent un avion direction les States pour y rejoindre Ryan Grenne, Mr punk rock responsable des productions de NOFX et de bien d'autres. San Francisco acceuille donc nos frenchies pour y enregistrer Vote for me, premier véritable album des Uncommonmenfrommars. Attention, les extraterrestres du punk mélodique débarquent et ça va faire mal…

Review Festival : Uncommonmenfrommars, Xtreme Fest 2013

Review Concert : Uncommonmenfrommars, Uncommonmenfrommars - Le Rivoli - Epinal

Review Concert : Uncommonmenfrommars, Forest Pooky en live au bar (Nov. 2012)

Review Festival : Uncommonmenfrommars, De Besançon au Kicking Fest : un week and avec The Black Zombie Procession

Interview : Uncommonmenfrommars, Bye bye Effervescence Records (mars 2022)

Interview : Uncommonmenfrommars, UMFM par UMFM

Interview : Uncommonmenfrommars, Rencontre avec David Basso (mars 2018)

Interview : Uncommonmenfrommars, Guillaume Circus

Interview : Uncommonmenfrommars, Sid

Interview : Uncommonmenfrommars, Interview d'Ed (Janv. 2013)

Interview : Uncommonmenfrommars, Thibault Gillard

Interview : Uncommonmenfrommars, Qui veut gagner des questions ?

Interview : Uncommonmenfrommars, Unco en studio

Uncommonmenfrommars / Chronique Tribute > Revenge of the Martians, vol.2

Revenge of the Martians, vol 2. Forcément, quand était sorti en 2021 Revenge of the Martians, vol 1., on savait déjà qu'un deuxième volume suivrait. Normal à plus d'un titre tant ces messieurs pas communs venus de Mars ont marqué l'histoire du punk rock mélodique français et même au-delà de nos frontières. Par leur longévité (15 ans), leur riche discographie (une dizaine de disques), leurs énergiques prestations scéniques et les groupes qu'ils ont influencés, certains étant présents sur ce tribute. Après Forest Pooky, Cooper, Guerilla Poubelle, Johnny Mafia, The Dead Krazukies, Supermunk ou bien Topsy Turvy's dans le volume 1, on a encore du beau monde ici, avec des reprises plus ou moins fidèles aux morceaux originaux. Ce sont des groupes de punk-rock qui reprennent un groupe de punk-rock, on ne va pas découvrir la Lune (mais Mars).

Bon choix des Caennais The Eternal Youth de s'attaquer à leur manière au tube "You can be evil" et derrière ce n'était pas du tout une mauvaise idée non plus pour les Toulousains Lame Shot de pondre leur hommage aux Unco avec "Bad ideas" (je pense qu'ils ont bien poncé leurs disques). Burning Heads nous offre alors une version musclée de "Scars are reminders", dotée d'un chant puissant (celui de JBe le bassiste ?) et d'un passage plus planant/dub au milieu. Ça galope pas mal du côté du grand Est avec The Rebel Assholes, s'autorisant néanmoins quelques respirations sur "All or nothing". On retrouve ensuite avec grand plaisir Dead Pop Club, qui ralentit un peu le tempo sans échouer "You failed me". C'est bien d'enregistrer cette reprise mais on veut un nouvel album les gars ! Les Suisses sportifs Athlete nous proposent leur version de "Firecracker" qui est loin d'être un pétard mouillé, en utilisant bien les différents chants mais ce sont les Rochelais de Robot Orchestra qui sortent de la mêlée avec leur "Half burning cigarette butts" post-hardcore-noisy et l'utilisation audacieuse du violon. Bravo ! Je suis moins emballé par "World entertainment" de Ritchie Buzz, qui suit alors que ses arrangements de Samiam sur l'album de reprises de Forest, Cover stories, m'avaient pleinement convaincu. En parlant de Forest, le voilà qui court avec ses comparses de Maladroit à la recherche de la "Vampire girl" pour lui offrir leurs cœurs et leurs jugulaires. Vais-je citer tout le monde ? Je suis lancé et je ne voudrais pas faire de jaloux donc c'est parti pour Green Devil's Tentacles, fans de la première heure et donc de "Security". Hein, quoi, Seven Hate est toujours en activité ? En tout cas on les retrouve sur "My girlfriend ate the dog", avec une intro sifflée qui me rappelle "My girlfriend's dead" des Vandals. J'ai l'œil, enfin l'ouïe. Plus sérieuse est la superbe version acoustique de "Goodbye my friend" par Laraigné, pour dire au revoir à son pote Daff, batteur des Unco, qui nous a malheureusement quittés peu après la sortie du vol 1. Moins sérieuse est évidemment la reprise francisée "Bruit de pollution" par les trublions Poésie Zéro, osant même un passage ska. Les salauds ! Ben & Fist ont eux aussi adopté le français et souhaitent "Bienvenue tout le monde", quand Cannibal Mosquitos termine "Come to Jamaïca part 2", toujours en mode surf. Quant à celui qui clôture ce disque, c'est John Faustus (inconnu mais beauf de Ed) avec un "Tattoo" ovni 8-bit Nitendo-core chiptune bien cool. Ah non, tiens, quand on laisse le cd tourner, voici qu'en ghost track non créditée apparaît feu (et c'est bien dommage tant j'aimais ce groupe toulousain) Ghost On Tape avec "My life season 3 episode 1".

Indice ? Teasing ? Reste-t-il encore d'autres Martiens pour un volume 3 ? À suivre...

Publié dans le Mag #56

Chronique Livre : Uncommonmenfrommars, Revenge of the martians vol 2 : A fanzine special

Uncommonmenfrommars / Chronique Tribute > Revenge of the Martians, vol.1

umfm : revenge of the martians vol 1 Après Last exit to Poitiers rendant hommage à la carrière de Seven Hate et This machine pays tribute to Flying Donuts paru pour les vingt ans du groupe - et quelques semaines avant un split surprise (j'écarte volontairement le fabuleux Fire walks with me : a Burning Heads tribute qui reprenait la tracklist et les faces B du premier album des Burning, toujours en activité), voici un nouveau tribute qui s'avère alléchant. Car s'il y a un groupe qui méritait également un album hommage, c'est bien Uncommonmenfrommars. Et comme Kicking Records a de la suite dans les idées, (au moins) deux volumes sont au programme. Le second (ou le deuxième ? Mr Cu! est capable de tout !) est programmé pour le deuxième semestre 2021, mais intéressons-nous au premier volet qui vient de paraître.

Le bilan de UMFM est éloquent : quasi vingt piges d'activité, 7 albums studio, trois EPs, un live (CD et DVD), deux splits et des centaines de lives ultra bouillants. Avec un line-up identique du début à la fin, Uncommonmenfrommars est un groupe attachant et véritablement passionné de punk rock. Le groupe, en pause illimitée depuis 2013, ne reviendra pas sur le devant de la scène. Diesel et le Hellfest 2018 auront permis de revoir le groupe au cinéma et en chair et en os. Ces albums hommages sont donc d'excellents prétextes pour continuer d'honorer la mémoire de ce groupe génial. Et pour ce premier volume, du beau monde s'est pressé au portillon pour rendre hommage aux copains. La famille (au sens propre - Forest Pooky, AG Sugar - comme au sens figuré - Cannibal Mosquitos, Supermunk) et les amis (tous les autres participants !) ont tous joué le jeu dans des registres différents. Entre reprises assez fidèles ("I had way too much fun" de Supermunk, "She's quite a number" à la sauce Cooper, "Imaginary feeling" de The Dead Krazukies), "Go get a life" de Topsy Turvy's) et interprétations (très) libres ("Come to Jamaica -, Pt 1" des déjantés Cannibal Mosquitos, "La noble cause" transformée en chant guerrier par Fléau, "Kill the fuse" en mode noise électrique par Guerilla Poubelle), pas moins de quinze groupes ou formations éphémères rendent hommage aux Seigneurs de Serrières. Et comme tu meurs d'envie de me demander mon top cinq (sur quinze titres !), tu ne seras pas étonné d'y retrouver la magnifique version de "Lifetime bus stop" par le non moins magnifique Forest Pooky, le puissant "She's quite a number" des excellents Cooper (même si la batterie méritait un meilleur traitement au niveau du son), "Old school sk8 shoes" par JL & Bros (bisou Jean Loose, bisou Jean Rem, Grand Est representz), la surprenante et délicieuse interprétation de "Get the fuck out of my life" par AG Sugar (la petite dernière de la famille) et Romain Vicente, et ce petit bijou de Johnny Mafia qui transforme "I hate my band" en "I love my band" dans un savoureux mix de Unco et Not Scientists (sacré clin d'œil !).

Un disque haut en couleur qui s'écoute avec les potards à fond, sans retenue et avec la banane. Tout ce qu'était Uncommonmenfrommars. Pendant que vous vous ruez sur le site marchand de Kicking Records pour commander le disque, je suis déjà en train de faire des pronostics concernant les intervenants du prochain volume. A plus dans l'espace !

Publié dans le Mag #47

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Diesel

Diesel Diesel est un rockumentaire étonnant. Et détonnant. Imaginé il y a vingt ans par son réalisateur David Basso, compilé durant deux décennies sur la route et monté depuis quatre ans, il permet un voyage en immersion dans le quotidien de groupes et d'activistes du punk rock autour d'une colonne vertébrale bien connue de nos lecteurs (à savoir le groupe Uncommonmenfrommars). Prêt pour le voyage ? One, two, one two three four !!!

1994. Le punk rock, par le biais de The Offspring, Green Day, Bad Religion et consorts assomme le monde. Trois frangins et un pote d'enfance se lancent dans l'aventure, et David, cinquième roue du carrosse (sans que cela soit péjoratif), prend la caméra. Ainsi est né Uncommonmenfrommars. Presque 20 ans sur les routes, des centaines de concerts dans le monde entier, une pelletée de disques, des milliers de kilomètres pour rejoindre salles, squats et autres festivals, et une vie dévouée au rock. Celui qu'on aime : amplifié, passionné et passionnant. Tout ça pour en recueillir quoi ? D'ailleurs, l'esprit punk rock, c'est quoi ? Vastes questions. Alors qu'on assiste tout au long du film à la montée en puissance du groupe (signature et fer de lance éphémère d'une major, enregistrement aux États-Unis) puis, du jour au lendemain, aux plans démerdes, à la prise en main de tout le merdier administratif et logistique, et à l'application grandeur nature du DIY sans jamais que la passion ne soit altérée, cette niche qu'est le punk rock et l'univers de la débrouille est brillamment décrite et analysée par les groupes et musiciens les plus influents de par chez nous (Burning Heads, Nasty Samy, Dead Pop Club, Les Wampas) et du monde entier (brillantes analyses de Bad Religion, Hard Ons, Frank Turner, NOFX), mais aussi d'activistes divers et variés (comme le passionnant sociologue Fabien Hein, l'éminent journaliste Franck Frejnik ou le manager des Béruriers Noirs et patron du label Crash Disques Marsu).

Les fausses idées (notoriété, business, glandage...) sont balayées d'un revers d'accord de guitare, et c'est bien cela qui est fascinant dans ce road movie : en pulvérisant les clichés, ces passionnés révèlent la réalité du punk rock en France et dans le monde entier. Ainsi, Peter Black en surprend plus d'un quand, alors qu'il n'est pas en tournée, il conduit un taxi en Australie. Autre exemple avec Forest Pooky qui, en revenant d'une tournée à la Réunion, a émargé un bénéfice de 23 euros. Sans oublier la stratégie de Fat Wreck Records qui privilégie la qualité des groupe à la quantités de disques vendus.

Pour avoir personnellement baigné, à moindre mesure, dans ce petit monde pendant quinze ans en partageant le quotidien d'un groupe qui s'est forgé sur la route (Flying Donuts pour ne pas les citer), Diesel a réussi à me surprendre. Et bien sûr à m'émerveiller. Car plus qu'un film, Diesel est aussi la bande son d'une génération de passionnés, activistes, fanzineux, acteurs de l'ombre et aussi et surtout spectateurs et auditeurs qui, en organisant un concert dans un bar miteux, en tirant une feuille de chou faite de chroniques et d'interviews, ou en se déplaçant de salle en salle, ont fait, font et feront toujours (sur)vivre le punk rock. Chapeau.

En attendant la production du DVD, je te conseille fortement de te renseigner sur le site du film ou sur les réseaux sociaux pour savoir si le film sera diffusé dans ta ville en version grand écran. Car, crois-moi, ça vaut le coup d'oeil.

[fr] diesel-lefilm.com (375 hits)  External  ]

Publié dans le Mag #32

Uncommonmenfrommars / Chronique Tribute > Fire walks mith me

burning heads - fire wlaks with me Depuis le temps que ce projet est dans les tuyaux, tu ne pourras que te réjouir de lire dans ce mag ce qui est certainement la première chronique de Fire walks mith me. Car oui, j'ai l'honneur, la chance et le privilège d'être en possession d'une édition numérique de cette « arlésienne ». Et oui, dans quelques semaines, tu pourras toi aussi te délecter de ce disque absolument génial et glisser cet album dans tes platines (cd et vinyle). C'est bon, tu as versé ta petite larme, tu es remis de tes émotions, on peut y aller ? Alors GO !

Olivier de Buzz Off Records (Dead Pop Club), déjà responsable du tribute aux Seven Hate lors de leur split il y a déjà douze ans (mais checkez les internets, le groupe reprend la route pour une tournée !), est à l'initiative de Fire walks mith me dans le but de fêter les 20 ans du premier album des Orléanais. Bon, le prétexte n'est plus vraiment d'actualité, mais entre nous, a-t-on besoin d'une raison particulière pour rendre hommage au meilleur groupe de punk rock français de tous les temps ? Certainement pas. Epaulé par les labels Kicking Records et Blackout Prod, Olivier a donc contacté la crème de la scène power punk rock française qui a tourné/splitté/fumé/rêvé avec les Burning. Au final : quinze titres avec le tracklisting d'origine plus quelques bonus (il n'y pas de mal à se faire du bien). Et le rendu est franchement classe. Mon top trois revient à trois interprétations énergiques et fidèles à l'esprit des originaux, avec la patte des exécutants : « In my head » de Ravi qui ouvre le disque et qui place la barre très haut. Uncommonmenfrommars (dont il s'agit du dernier enregistrement studio) avec un « Time to get away » flamboyant et un énormissime « Hey you » des petits frères de l'Est, à savoir The Rebel Assholes. Mais le reste n'est pas mal non plus !

La jeune garde y va également de son hommage (le costaud « Special forces » de Dissidence Radio, Dot Dash!, Forest Pooky en acoustique qui exécute de fort belle manière « Making plans for Nigel »). Les groupes traînant leurs converses usées depuis plus de dix piges dans le circuit ne sont pas en reste (la magnifique reprise de "Alone" par Dead Pop Club avec Sylvain Second Rate en guest vocal, l'énergique « Place for me » des Flying Donuts, le surprenant « Brave new world » par Dirty Fonzy, le surpuissant « Once again » de Gravity Slaves, le punk mélo « Failing » de Hogwash). Et c'est avec plaisir qu'on tend l'oreille à l'écoute les vieux briscards de Sleeppers (« Rain » à couper le souffle), High Tone (« Blind » en version électro, un régal), Thompson Rollets (« Something has change today ») et Copenhagen (projet de Lionel Portobello Bones, qui bouleverse les codes avec « Go away »). On sent, dans chaque cover, le respect du parcours accompli par les Burning et la passion que toi, moi, nous partageons pour un groupe qui n'a jamais changé son fusil d'épaule au détour d'une mode musicale.

Ce tribute aux Burning Heads est aussi étonnant que passionnant. 500 copies seront sur le marché parallèle, à toi de faire ce qu'il faut pour rendre hommage à ta manière à l'une des meilleures choses qui me soit arrivé dans mon background musical. Rien que ça !

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Easy Cure

Uncommonmenfrommars - Easy cure Ah, qu'est-ce que j'aime quand les copains de Uncommonmenfrommars sortent un nouvel album ! Non pas que le groupe soit contre productif en terme de productions sonores et qu'il se fasse rare sur nos platines (preuve en est ce septième opus en une quinzaine d'années), mais le quatuor déjanté de Serrieres, véritable bombe scénique, a toujours sorti des disques punk rock d'excellente qualité. Et ce n'est certainement pas Easy Cure qui me contredira.

Après une expérience chez Kicking Records le groupe a désormais rejoint l'écurie Effervescence Records et reste fidèle au studio Warmaudio (quasi à la maison) où a été enregistré ce nouvel album, tout en confiant le mix et le mastering à Ryan Green, vieille connaissance du quatuor (le gazier était aux manettes des trois premiers LP). Il en ressort un disque qui respire la spontanéité et la liberté tant en bénéficiant d'un gros son caractéristique du producteur américain. Le groupe ratisse large au niveau des compos, restant fidèle au punk rock mélodique ("You remind me the kids I used to hate at school", "The only way to make it through the day", "Do you believe ?") et crasseux ("Guess what?", le savoureux et véridique "Jim got in a fight with Brian Molko"), mais s'autorisant à sortir des sentiers battus ("Blue pill" chanté par Jim et mélancolique à souhait, l'excellent "Skateboarding hurts more when you're over 30" pop punk à fond les ballons, le garage noisy "Too drunk to truck" qui n'aurait pas déplu aux Beastie Boys).

Evidemment, l'auditeur retrouvera tout au long de ce disque la "touche UMFM" caractérisée par des envolées lyriques (putain, les chœurs de "Distorted information" !), des refrains inoubliables ("The only way to make it through the day") et des tempos plus ou moins rapides ("Do you believe?", "You remind me the kids I used to hate at school"). Mais ce disque est différent, et je n'arrive pas vraiment à expliquer pourquoi. Peut-être que certains morceaux sont plus matures, moins accessibles, moins entêtant. Vas savoir. Ce qui est sûr, c'est qu'après plusieurs écoutes, je ne peux que me rendre à l'évidence : j'aime ce disque.

J'aurais tendance à considérer ce Easy Cure comme un formidable condensé de leur riche carrière, mixant le fun, la rapidité, l'efficacité et la dureté de leur discographie. Ce qui est certain, c'est que ce groupe dont on pourrait ne plus rien attendre en 2012 arrive encore à nous surprendre. Uncommonmenfrommars reste une très belle machine de guerre et rien que pour ça, il mérite le respect. Alors courrez vite jeter une oreille sur ce disque et vous m'en direz des nouvelles.

Chronique Compil : Uncommonmenfrommars, Mighty worms strike !! 3

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Longer than an EP, shorter than an album

Uncommonmefrommars : Longer than an EP, shorter than an album J'ai toujours considéré Uncommonmenfrommars comme une machine de guerre. Depuis que je les ai découverts sur disque avec Welcome to... au début des années 2000, et surtout lors des nombreux concerts auxquels j'ai pu assister, jamais au grand jamais je n'ai été déçu par une de leur prestation ou un de leur disque (sans toutefois avoir été pleinement convaincu par Kill the fuse, disque quelque peu à part dans la discographie du quatuor). Et je profite de cette chronique pour fêter un bon anniversaire aux Unco qui fêtent leurs dix ans, et les remercier pour tout ce qu'ils ont pu apporter au rock en France. Généreux, souriants, à l'écoute de chaque fan, déconneurs, accessibles, ces gens là méritent le respect, musicalement et humainement parlant. Petite aparté, revenons à nos moutons. Longer than an EP, shorter than an album est un disque spécial à plusieurs titres. Tout d'abord, le format : comme son titre l'indique, ce disque est plus long qu'un EP mais plus court qu'un album. Au total, ce sont huit titres qui sont proposés par les quatre martiens. Deuxième particularité et non des moindres : bien que flanqué d'un label (At(h)ome pour ne pas le citer), les Unco ont distribué leur nouvel effort par l'intermédiaire de l'excellent magazine "Punk Rawk" (bien plus honorable dans sa ligne éditoriale que le Rock Sound avec des groupes prépubères en couv', mes salutations distinguées Olive !) . Le coût du mag' n'était pas augmenté, le skeud des UMFM était donc dispo gratuitement. La version digipack agrémentée de jolies photos ainsi que le vinyle sont également dispo moyennant quelques euros chez Mr Cu! de Kicking Records. Mais alors ce disque, Monsieur de Champi, il est il bien ou bien bien ? Bah je serais tenté de vous répondre : très très bien même. Uncommonmenfrommars n'a rien perdu de sa superbe quand il s'agit d'aligner des mélodie vocales à en rester bouche-bée (l'excellent "Deadly Prank", "Lifetime Bus Stop",...), et ses compositions lorgnent toujours du coté punk mélo qui a fait sa renommée ("Ninja Peeble") tout en durcissant le son à la manière d'un Burning Heads ("The Boy Who Had No Name", "Dictionary Man"). Pour le reste, encore et toujours la même recette gagnante : efficacité, rapidité, "tubité". "Tubité" n'existe pas, mais je voulais préciser que les Unco avaient une nouvelle fois composé des brouettes de tubes et comme il me fallait une rime en "ité", ceci explique celà. En dix ans, Uncommonmenfrommars a su se développer et grandir tout en accumulant de l'expérience scénique et discographique. Les quatre gaziers auraient pu rester dans un punk mélo à roulettes qui joue à deux mille à l'heure. Que nenni, les Unco ont eu l'intelligence d'évoluer en emmagasinant pas mal d'influences au fil des ans, d'épurer le style et de ralentir le rythme quand cela s'imposait, faisant ressortir plus efficacement les mélodies et les arrangements tout en nuance et puissance. Dix ans plus tard, et après quelques efforts discographiques, UMFM impose toujours le respect dans un style moins à la mode qu'il y a quelques années. A dans dix ans les gars...

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Scars are reminders

Uncommonmenfrommars : Scars are reminders Attention les enfants, un nouvel objet non identifié vient de foudroyer notre bonne planète rock ! Fraîchement "débarqué par lui-même" de chez Wagram, Uncommonmenfrommars revient sur nos platines un an après le live cd/dvd démoniaque et quelques semaines ensuite de sa collaboration avec les Burning Heads (qui sortent également un nouveau disque en ce moment même !!!). Après que le groupe ait passé la fin de l'année 2005 en Arizona pour mettre en boite Scars are reminders avec l'irremplaçable Ryan Green, producteur attitré du groupe depuis Vote for me, nous voici enfin avec l'objet dans les mains et le disque qui hante déjà nos fredonnements crapuleux sous la douche...Treize titres pour ce nouvel album autoproduit par UFO Prod, en licence chez nos amis de At(h)ome et en distrib' par la force des choses chez...Wagram, ancien label du groupe ! le monde est petit pour les martiens. Et la musique dans tout ça ? j'y viens, j'y viens. Qu'est ce que je peux dire de plus que d'habitude, à part que c'est de mieux en mieux ? Bien résumé non ? Allez, je rentre un peu plus dans les détails. Au niveau du son et de la prod', toujours la même histoire, ça frise la perfection pour le punk rock des UMFM, la puissance de la section basse-batterie m'a toujours calmé, on croirait le groupe dans son salon. Réellement impressionant. Les guitares sont magiques sans pour autant prendre toute la place dans le mix. Le chant est quant à lui toujours impeccable. C'est un peu la marque de fabrique du quatuor, c'est classe, ça passe tout seul, que ce soit sur skeud ou en concert. On a même l'impression, à l'écoute de Scars are reminders, que le chant en solo de Ed se fait de plus en plus présent., comme si le bonhomme était en pleine possession de son organe (son organe vocal bien sûr...) Bref, super mélange de tous les instruments, chacun à sa place. Premier gros atout de ce disque. En ce qui concerne les treize chansons qui composent ce troisième LP studio, Uncommonmenfrommars a une fois de plus approfondi dans la recherche du riff ultime, du tube parfait et de la chanson incontournable. Deuxième atout donc. Et au final,, ce dique a tout. Ca donne principalement des rock-songs comme "All or nothing" qui ouvre le disque sur un morceau rock 'n'roll à la marque de fabrique made in valence, ou bien "Dead inside" qui emboite le pas, premier single tiré de l'album et incontestablement une réussite. Franchement, ça chie pas de travers, UMFM va à l'essentiel sans tergiverser. Des titres (tubes ?) comme "Fingers to the bone", "Stuck in the past" (véritable ode aux groupes de hard rock de la grande époque), "Liar" au chant parfait à en pleurer, "I don't care" ne font que confirmer l'excellente impression que l'on a pu avoir depuis le début de l'écoute : le rock est en eux, impossible d'en réchapper. Les Unco ont même eu l'excellente idée de reprendre "This place is infected", morceau déjà présent sur le split cd avec les Burning où la bande de Pete Samprass occupait le chant. Ce coup ci, ce sont les martiens au microphone et ça le fait super grave. Et même quand le quatuor s'aventure dans les travers du rock mâtiné de pop (j'entends par là une chanson pop rock envoyée par les martiens), ça fait mouche ("School's long gone", "Thief"). Alors je réédite ma bonne parole : Uncommonmenfrommars continue son petit bonhomme de chemin, en restant fidèle à ses premiers amours (le punk rock) tout en ouvrant son répertoire à de bonnes doses de rock crasseux et de mélodies fabuleuses. Comme d'hab', mais toujours en mieux !! En tout état de cause, les fans seront conquis et les curieux rassasiés de bons sons !. Et c'est le principal.

Uncommonmenfrommars / Chronique DVD > Live on earth, le DVD

Live on earth, le DVD Je n'ai pas beaucoup l'habitude de chroniquer de l'image. Je crois même que c'est la première fois que je vais écrire un papier, pardon une page web, sur une vidéo. Mais comme le dvd dont je vais vous parler est aussi une belle source de son, je ne vais pas me priver. UMFM, pour compléter le disque live sorti il y a quelques semaines, sort la grosse artillerie avec un double dividi d'une qualité irréprochable. Tant au niveau du concert filmé pour l'occasion au Plan à Ris Orangis qu'au niveau des nombreux, que dis je, des multiples bonus et autres reportages composant ce bel objet. Le seul défaut que je pourrai trouver à ce dvd, c'est la pochette, c'est vous dire. 6 heures d'images regroupées en un double disque et pas un seul moment d'ennui, tout passe bien comme il faut. La première galette contient l'intégralité du concert servant également de support au disque live, avec en plus du cd, les morceaux "Dark Sunday","Jessie...", "Tatoo", et le scandaleux mais talentueux "Fight for your right", et j'en oublie. Une autre manière de prendre son plaisir avec UMFM en louchant sur le piercing de Ed, la belle guitare de Trint, la grande classe de Big Jim et la force de frappe de Daff. Et je peux vous jurer que le visuel est aussi efficace que le sonore. Imaginez un peu le tableau. Grosse ambiance dans la salle (grâce notamment au renfort d'un bus spécialement venu de Lyon pour squatter les premiers rangs de la fosse, d'ailleurs, tout ça est raconté, filmé, vécu, enfin, tout est dans le dvd), présence scénique à la hauteur de la réputation du quatuor martien et punk rock en perspective. En plus du concert, les UMFM nous offrent des clips assez sympas, une galerie photos (backstage, live,...) avec aussi bien les musiciens que les autres "membres" du groupe (Sid, Gwenole des Pookies, Kéké,...) et divers petits bonus bien planqués cachant quelques clichés bien crapuleux bien connus des lecteurs de Kerosene et des moments de vie. Le deuxième disque renferme quant à lui un chouette documentaire sur la vie en tournée du groupe, avec des extraits carrément géniaux de presta live (comme au fou du roi de stéphane Bern, au zanzibar, le bar le plus rock du monde,) et autres moments volés de tournée, un autre documentaire sur l'enregistrement de Noise pollution et des images d'archives (et je pèse mes mots) : Ed en blond platine et barbe généreuse, ce n'est plus une légende, les images parlent d'elles même. En bref, et pour résumer ce bel objet destiné aussi bien aux inconditionnels des Unco qu'aux amateurs de rock made in france en général, le pari de compiler de manière digeste et crédible toutes ces images était en soit un petit défi, et c'est avec brio que UMFM nous expédie ce dvd qui est une grande réussite. Amusez vous et n'oubliez jamais que dans le genre "autopsie", Roswell n'est plus le seul martien à posséder sa vidéo.

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Live on earth

Live on earth On pourrait penser que sortir un album live constitue dans la vie d'un groupe une sorte de mini bilan sur sa carrière déjà entamée. Ou alors s'agit il seulement de se faire plaisir, d'offrir un souvenir à ses fans ou tout simplement de rappeler qu'à travers les disques, cedit groupe est en fait une formation dédiée aux planches. on pourrait penser que pour les UMFM, c'est un tout ça à la fois. Après deux maxis et deux albums complets dont un petit dernier, Noise pollution qui les consacre au rang de groupe rock majeurs dans le paysage musical français, nos petits hommes verts de l'Ardèche nous ont concocté un petit bijou, Live on earth qui nous rappelle pas mal de souvenirs scéniques. Car Uncommonmenfrommars, c'est avant tout un quatuor de scène, un groupe qui n'a plus rien à prouver en live tant ses prestations sur les planches sont impressionnantes. Et après quatre productions, les UMFM ont peut être voulu rappeler à travers cette galette enregistrée un soir de juin 2004 à Ris Orangis que leur puissance est décuplée en concert. Et la puissance, parlons en...Ce disque bénéficie d'une qualité exceptionnelle (on prend les mêmes à la prod et on recommence), et l'exécution du groupe est rock. Entendez par là que ça joue vite, fort, bien et parfois c'est extrème, quasiment dans l'urgence, mais le tout extrèmement pro !! Alors, oui, UMFM nous offre un disque parfait, dans le sens où le groupe n'a pas joué la carte du groupe qui gomme les erreurs en post prod. Nan, rien à branler, il y a quelques pins, et bah on les laisse. C'est ce qui fait le charme d'un tel disque. Mais rassurez vous, l'exécution est excellente, et encore une fois, je reste très surpris par les voices...Les garçons savent jouer des cordes vocales, et les harmoniques à plusieurs voix sont quasi parfaites. L'exécution des morceaux est efficace, joué sur un tempo élevé et à la punk rock énergique. Alors que dire de plus à part qu'on tient là un album avec les tubes géniaux d'UMFM dont pelle melle "Noise Pollution", Go get a life" ou "Pizzaman"? hé bien qu'on a droit à quelques guest (dont Olive des Dead Pop Club pour un "You failed me" tout en puissance) et une reprise hommage à Husker Dü "It's not funny anymore". Ajoutez à celà un artwork très science fiction ricaine et une piste vidéo, "quelques minutes dans la vie privée des Uncommonmenfrommars", avec tous les acteurs de cette belle aventure, quelques images de coulisse, des bouts de live et autres en prévision de la sortie du dvd qui s'annonce gargantuesque. On est gâté ! Alors on dit merci qui????

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Noise pollution

umfm : noise pollution Après un premier maxi alléchant, un album convaincant et un deuxième maxi surprenant, voici le nouvel album des UMFM, un disque... puissant. Ce deuxieme effort longue durée restera incontestablement une des meilleures productions de l'année 2004. J'ai tendance à le dire souvent, ça, mais là, c'est flagrant, les Unco n'ont pas fait dans la demi mesure avec Noise pollution. Ce disque a de nouveau été enregistré aux Etats Unis chez Ryan Greene à San Francisco, mais ça, vous le savez déjà si vous avez lu la review de Trint, gratteux du groupe. Gros son en perspective... Ce qui a changé, par contre, par rapport à Vote for me, c'est qu'Uncommonmenfrommars a composé des tubes interplanétaires ! Quinze titres, quinze bombes, que du bon... Le son est prodigieux, pourtant, comme pour faire un pied de nez, les Unco mettent inévitablement les voix en avant, et le mélange est super classe. En même temps, c'est un des rares groupes de l'hexagone à pouvoir se le permettre. En stud' comme dans ce disque ou en concert, la rigueur et la précisions des chants est tout bonnement impressionante (le final de "I hate my job" vous donnera à coup sur des frissons). Derrière, ça bastonne toujours autant avec des guitares tranchantes, une basse ronflante et une batterie toujours aussi accrocheuse. Mais alors, à part ça, qu'est ce qui va vous donner l'envie de vous procurer ce disque et, comme moi, de vous l'enfiler en boucle quatre fois par jour pendant un mois ? Les compos. Ces putains de compos. Je me risque à dire que Uncommonmenfrommars n'est plus le vulgaire groupe de punk à roulette tendant vers le coté fun californien comme on aurait pu l'entendre de la part des jaloux. Nan, maintenant, Uncommonmenfrommars, c'est un groupe de rock 'n' roll pur et dur ! Ils n'hésitent plus à revendiquer leur amour pour la musique crasseuse d'ACDC ("You lie") et même ce coté mélodique à la française institué par les Burning Heads ("Money and success", "System's afer you" et le destructeur "Noise pollution") voir même avec des penchants emo que n'aurait pas renier ces fumiers de Second Rate ("You cant be evil"). On ne sait pas vraiment si les UMFM ont juste voulu ne pas faire un Vote for me bis ou bien profiter de cet enregistrement pour s'amuser un bon coup (reflexion faite, surement les deux), mais en tout état de cause, c'est réussi. Dans l'ensemble, Noise pollution est plus épuré que le précédent LP, et du coup, l'efficacité gagne de plus en plus de terrain. Même s'ils ne sont pas tombé dans le rock mid tempo, les Uncommonmenfrommars ralentissent le rythme par rapport au premier disque, et tout en faisant offrande à l'auditeur de jolies mélodies bien émo ( ça veut rien dire ça !!!), les Unco écrivent une nouvelle page du rock 'n' roll made in France. C'est tellement imparable qu'on se surprend à se jetter sur le livret tout vert (comme par hasard !) pour chopper les lyrics et accompagner Ed aux voices. Et une fois qu'on a appris les paroles par coeur, on fait chauffer le Marshall et on chope le premier médiator venu pour martyriser sa Gibson. En bref, vous l'aurez compris, ce disque est plus qu'excitant, il va réconcilier les premiers fans des Uncommonmenfrommars et ceux qui doutaient de ce groupe, qui passait à leurs yeux pour de joyeux crétins s'excitant et plagiant NOFX ou Offspring. En tout cas, respect à Jim Spencer Blues Explosion, Daff Lepard, Lemon Ed et Trint Eastwood.
PS : on m'informe de source sûre qu'Uncommonmenfrommars sur scène, c'est toujours une machine de guerre. A bon entendeur, salut !!!

Uncommonmenfrommars / Chronique EP > Kill the fuse

Kill the fuse Kill the fuse est un EP acoustique ! Les loustics de Uncommonmenfrommars ont osé !!! Ont-ils voulu suivre la voie de Nirvana ou Alice in Chains dont le talent a été reconnu par certains après leur unplugged ? Ont-ils voulu suivre le chemin des disjonctés Green Day qui se débranchent de plus en plus avec le temps ? Ou alors est-ce que la prmeière étape de leur méthode de composition est la guitare sèche et que pour une fois ils ont décidé de ne pas électrifier leurs riffs ?Il faudra leur demander... Pour le moment, on a 7 titres dont 3 reprises, tous enregistrés à Chicago par le maître Steve Albini (Nirvana, PJ Harvey, The Breeders...). Deux des trois "reprises" sont en fait les version acoustiques de "vieux" titres des UMFM : l'ultra court "Jessie@Dublin.com" (45 secondes !) et le tube "Pizza man" qui semble un peu vide jusqu'à ce que le double chant vienne réveiller nos mémoires. La troisième reprise, c'en est une vraie ! Husker Dü est au menu, c'est le "It's not funny anymore" du groupe mythique des années 80, à n'en pas douter les américains ont du bercé la jeunesse des jumeaux et ils leur font ici un bel hommage, conservant toute la dynamique du titre (avec un peu d'électricité). Mais là où les Uncommonmenfrommars impressionnent le plus, c'est dans leurs nouvelles compositions, "Dark sunday" est d'une mélancolie étourdissante, alors que les groupes nu-punk passent tous pour des gamins attardés, là, on a se rend compte qu'on a vraiment à faire à des adultes (ou alors des enfultes !), le titre est super travaillé, très fin. Si "Blue Flame" et son piano est dans la même belle veine, "Dinosaur" est lui plus classique, plus rythmé, plus proche de Green Day de Warning. Enfin, les marsiens nous gratifient d'un titre épique, celui qui donne son nom à l'album : "Kill the fuse", attention, le titre est génial. Les arrangements cordes sont magnifiques (Apocalyptica donne des idées ?), le rythme se pose tranquillement et les guitares, patientes, arrivent à point nommé pour mettre la pression. Les accords fusent, la pédale fuzz ne meurt pas et le titre finit par exploser dans une bouillie de saturation. Miam miam.

Uncommonmenfrommars / Chronique LP > Vote for me

Vote for me Avec cet album, je réponds oui tout de suite. Oui je vote sans hésitation aucune pour les Uncommonmenfrommars ! Ce skeud est un condensé de soleil, de zique dynamique, de bonne humeur et de rythme infernal. Et le tout mélangé vous donne un disque plus que réussi. Première constatation, au niveau de la production et du son, il n'y a absolument rien à dire. C'est frais, c'est béton, en résumé c'est parfait. On comprend pourquoi le groupe a décidé de passer un peu de temps aux Etats-Unis pour enregistrer cette perle. .. 14 titres composent ce disque, et tous ont cette force qui fait qu'un album est bon : la mélodie. Elle est parfaite tout le long des 40 minutes. La majorité des titres sont punk-rock et hardcore mélodique. On sent l'influence des groupes américains, mais on se rend compte que des formations comme les Burning Heads ont touché les Uncommonmen. Jouant sur le principe de la diversité des titres tout en restant ancré dans le même style, les Uncommonmenfrommars raviront les fans de musique festive agrémentée de distortion et de sueur. Une mélodie de portable d'un titre du groupe et c'est parti !
Dès le premier morceau, "Don't want to hear about it", le groupe démarre fort : rapide, efficace, mélodieux. Changement de ton puis retour à un aspect festif. Du punk quoi ! C'est ça Uncommonmenfrommars, passer d'une ambiance à une autre dans un titre en 2 secondes 5. Et encore une constatation qui se confirmera tout le long de Vote for me : des couplets et refrains qui se retiennent tout de suite ! Des morceaux déjà présents sur le premier skeud 7 titres sont revisités par les 4 skateurs, avec de nouveaux arrangements comme pour le pop punk "Pizza man", le punk speedé Vote for me et l'excellent ska punk raggamufin sentant bon les vacances "Welcome to…" (qui est un titre caché). On se rend donc compte que le groupe a profité de son expérience acquise en 2000 et du temps qui lui a été alloué pour apporter ce coté précis à chaque chanson, et c'est tout à leur avantage. On retrouve un deuxième titre ska punk démentiel, "Coconut", qui respire à plein nez les vacances, le bon temps, bref la belle vie quoi. Mon titre préféré de cet excellent disque est la plage quatre, "Dumb", peut être pour son coté speedé et mélancolique, mais assurément pour la fin du morceau avec ce travail de voix qui me donne des frissons : écoutez c'est franchement fabuleux, on n'en croit pas ses oreilles. Alors pour se remettre de ses émotions, quoi de mieux qu'une bonne référence à nos Burning Heads nationaux ? C'est ce qui est fait avec "Security" titre speed , simple et hurlé dans ses backing vocals. Une référence à un groupe majeur de la scène punk mélodique que l'on retrouve dans "Matrix is real" : ça fait toujours plaisir de voir un groupe de cette ampleur délaissé par les médias influençant la nouvelle génération de groupes skatecore. Les références à la scène américaine sont elle aussi présentes : ce coté branleur sympathique se retrouve notamment dans "Go get a life" avec son refrain qui s'empare de votre esprit : ça va vite, ça joue bien, Uncommonmenfrommars joue dans la cour des grands et c'est mérité. Le coté pop du groupe n'est pas mis de coté, la preuve avec "Get the fuck out of my life" et son intro assez malsaine, tout comme le reste du morceau qui fini à 100 à l'heure. Peut être le titre le plus agressif et le plus noir de l'album. Le punk rock pur des UMFM se révèle constamment avec les incandescents "Seventy eight" et son solo de basse, "TV star" avec toujours ces voix magnifiquement bien travaillé et son breack à la "danse des îles", et bien sur l'expéditif "Hello everybody", morceau relativement tranquille par rapport au reste du disque. "Fat boy" est peut-être un titre à part, c'est à dire qu'il regroupe beaucoup de paramètres inclus dans ce LP : mélancolie, rapidité, break de fou, mélodies, punk, pop, hardcore et voix exquises. A noter aussi un délire avec des membres de Bracket, un groupe américain, 34 secondes de punk totalement fou et incluant des gimmick vocaux à la Beach Boys. "Jessie@Dublin.com", c'est son titre, reste néanmoins un pur moment de rock'n'roll. Comme dirait certain, Uncommonmenfrommars, ça envoie le bois.
Avec cet album, Uncommonmenfrommars frappe très fort. Ces jeunes gens ne souffrent d'aucun complexe pour avoir enregistré ce skeud chez les cousins de l'Oncle Sam. Un son, des compositions dans l'esprit des plus grands, une efficacité hors norme et surtout une bonne humeur qui font que les Uncommonmenfrommars ne resteront pas inconnus d'où qu'il viennent et où qu'ils aillent. Hey les gars, vous en avez beaucoup des groupes comme ça sur Mars ? Car nous on en redemande grave !