Il ne m'a pas fallu beaucoup d'écoutes pour être envouté par "l'indie pop power punk rock moderne" de Two Trains Left. Et une fois n'est pas coutume, j'ai enchainé les passages de l'album sur ma platine avant de m'enquérir de quelques informations sur ce groupe américain. Enfin, c'est ce que je pensais, car en fait, Two Trains Left est un groupe francilien. Cocorico ! Ne crois pas que je tombe dans l'horrible piège "c'est très bien donc c'est ricain" (tiens donc, je devrais déposer cette punchline) qui pourrait succéder à l'insupportable "c'est pas mauvais donc c'est probablement français", mais à l'écoute de As safe as yesterday, deuxième EP du groupe, on peut facilement se laisser surprendre !
Groupe autoproduit, Two Trains Left est dans le circuit depuis quelques années déjà et après un premier EP sorti en 2018, il remet le couvert avec As safe as yesterday. Du coté des influences, le groupe peut se revendiquer de Blink 182, Neck Deep et un peu Rise Against quand même. Et pour le reste, la recette de Two Trains Left mérite quelques étoiles au Michelin : anglais impeccable, son pachydermique, mélodies à en faire pleurer les plus brutes d'entre nous, refrains impeccables et compositions intelligentes, énergiques et raffinées sans être lisses et insipides. Un boulot d'orfèvre. Et pourtant, les groupes (hors métôl) à guitares accordées trop bas ne font pas recette dans ma rockothèque. Un demi ton en dessous, c'est suffisant. Mais je fais une belle exception pour Two Trains Left qui a le chic pour allier arpèges voluptueuses et rythmiques pachydermiques ("Everything behind", "Wait on me"). Les morceaux ultra rapides font mouche ("All my best", "Wrecked") et même cette putain de ballade qu'est "Last forever" fonctionne à fond. Bravo les gars, je suis ensorcelé !
Vraiment pas destiné à être ma came, je prends un réel plaisir à écouter le modern power punk de Two Trains Left que j'ai hâte de voir en live et surtout, surtout, de pouvoir empaler dans ma chaine hi-fi avec un album complet. "Well done" et "thank you" comme on dit par chez vous !
Publié dans le Mag #49