Alors qu'il est encore membre de Chokebore, Troy Von Balthazar entame une carrière solo sous le nom de B.Balthazar : en 2001 il sort un premier EP autoproduit; Sweet Receiver très rapidement suivi par un autre en 2002 Red spider. Ces deux EP seront par la suite réedités sous le patronyme de B.Balthazar et vendus au cours de sa première tournée européenne. Celle-ci lui sera profitable puisqu'elle lui permettra entre autres de signer avec le label nantais Olympic Disk (celui de Dominique A, entre autres). En 2005, l'aventure Chokebore s'arrête et Troy part enregistrer à Los Angeles son premier album solo (Troy Von Balthazar) qui sortira le 10 octobre 2005 chez Olympik Disk. En 2006, il fera éditer un DVD live ultra limité (150 exemplaires) qu'il vendra lors des concerts de sa tournée qui s'étirera sur quelques années. Depuis, le songwriter n'a pas donné de suite à sa discographie si ce n'est quelques apparitions sur des compilations diverses (Modern folk en 2006, Folk and proud en 2008). Multi-talents, il vient de publier (décembre 2008) un livre nommé "3 girls" qu'il décrit comme de la "prose mutante semi-autobiographique transformée en roman" ou encore "un poème déguisé en roman déguisé en journal intime déguisé en œuvre d'art". Visiblement passionné par l'écriture et galvanisé par l'accueil positif de son premier livre, il serait actuellement en train d'en préparer un second...
Infos sur Troy Von Balthazar
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Et ça tu connais ?
Rubrique :
Chokebore
c'est une de ces grosses colères qui vous fait fondre en larmes !...
Liens pour Troy Von Balthazar
- troyvonbalthazar: MySpace (341 hits)
Troy Von Balthazar discographie sélective
lp :
Courage, mon amour !
...
lp :
It ends like crazy
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lp :
Knights of something
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lp :
... is with the demon
...
lp :
How to live on nothing
...
lp :
Troy Von Balthazar
...
Troy Von Balthazar dans le magazine
Numéro :
Mag #48
Oui, on a mis du temps entre les deux derniers mags mais entre l'impression papier du 47, les vacances, des déménagements et la préparation de ce gros #48, ne va pas croire qu'on se soit reposé sur nos lauriers. Et on a un patron en couv' ! Yarol pour vous servir. Merci à lui et à tous les groupes qui nous répondu à nos questions et que tu retrouves donc en interview : Mira Calls, Shewolf, La Jungle, Troy Von Balthazar, Primal Age, We Hate You Please Die, Twin Souls, Mss Frnce, Crypta et Fauxx.
Liens Internet
- Noise Mag : site du mag'
- liabilitywebzine.com : webzine rock
- MusikMania : tabs, paroles, traductions...
Rock > Troy Von Balthazar
Biographie > Le cheval de Troy
Review Concert : Troy Von Balthazar, Troy Von Balthazar fait son tour de chauffe...(nov. 2012)
Interview : Troy Von Balthazar, Interview, mon amour ! (août 2021)
Troy Von Balthazar / Chronique LP > Courage, mon amour !
Sur le radar des nouvelles sorties attendues en 2021, Courage, mon amour !, le sixième album de Troy Von Balthazar, tenait une place importante dans le sens où l'Hawaïen nous déçoit plutôt rarement même si, avouons-le clairement, notre préférence se situe plutôt vers le TVB des débuts. "What I like (about me)", premier extrait du disque sorti en clip sur YouTube le 11 juin, nous confirmait assez rapidement que le frontman de Chokebore n'a jamais eu l'intention d'abandonner sa mollesse légendaire et son style pop lo-fi minimaliste axé sur une mélancolie dégoulinante et exacerbée. D'ailleurs, le clip en slow-motion de ce titre construit sans base rythmique était bien là pour appuyer le propos au cas où tu n'aies pas encore compris l'univers bien spécifique de cet artiste reconnaissable entre mille.
Éloge de la lenteur certes, mais alors, que de beaux morceaux viennent truster ce Courage, mon amour ! autoproduit dans le studio de l'Hawaïen dans la Creuse. On soupçonne après coup d'avoir peut-être compris le sens du titre ! "Black black" (un clin d'œil au sublime album de Chokebore sorti en 1998 ?) qui introduit ce disque. Découpé de façon bizarre en deux parties totalement différentes, ce morceau est d'une tristesse infinie. Le reste est du même acabit, seuls les arrangements changent finalement. Troy Von Balthazar troque parfois sa guitare contre du piano ("Mr. Cohen", "Violent summer", "Move me") ou un synthé, en y ajoutant par moments une légère percussion, ou bien passe d'un enregistrement sur bande au digital, le tout agrémenté de petites touches sonores faisant office d'habillage, parfois bidouillées. On notera la présence appréciée d'un "Just don't it" (un peu) plus vigoureux que la majorité des morceaux.
Courage, mon amour ! c'est aussi cette poésie si chère à TVB (il est auteur de 3 recueils de textes) qu'il met en musique. "Le monde extérieur" fait justement honneur à ce genre littéraire dans lequel il récite quelques vers en français traduits en anglais dans la foulée. En somme, ce nouvel album nous réjouit. D'une part parce qu'il résume parfaitement la personnalité de TVB en 13 morceaux, une âme solitaire face à elle-même qui arpente ses propres chemins dans la quiétude rurale et exprime ses profondeurs en chansons, et d'autre part, parce qu'il n'y a tout simplement aucun morceau à jeter, ce qui facilite l'écoute de cet album intimiste fortement apprécié.
Publié dans le Mag #48
Troy Von Balthazar / Chronique LP > It ends like crazy
On ne va rien vous cacher, quelques fenecs dont moi-même étions ultra fans des "plus ou moins" débuts de Troy Von Balthazar. "Dogs", "Took some $$", "Bad controler", "Very very famous", "Dots & hearts" ou encore "Queen of what ?", quelques bijoux de pop lo-fi parmi tant d'autres dont nous n'oublierons jamais l'existence car la musique marque la vie. Il faut dire qu'après la sortie du plutôt bon ... Is with the demon, nous avons presque perdu de vue le bonhomme. Knights of something est parvenu discrètement jusqu'à nos oreilles en 2016 sans parvenir pour autant à nous toucher de manière significative. Surement un défaut de renouvellement ou d'inspiration. Après tout, TVB s'en fout de nous, il exorcise ses démons et nourrit sa solitude en composant ce qu'il veut, comme il le veut (donc toujours presque seul). L'Hawaïen installé en Europe a sorti cette année son 5ème disque, It ends like crazy, et les sensations qu'on avait eu sur le précèdent se répètent un peu, sans qu'il soit intégralement inintéressant pour autant. Quelques titres sortent cependant du lot ("Impale", "Lullaby for psycho", "Hell", "Filthy days") et démontrent encore la magie dont cet artiste est capable. Après s'être révélé, ce nouveau disque se rapprocherait plus d'... Is with the demon que de son prédécesseur. Un bon présage pour la suite ?
Publié dans le Mag #39
Troy Von Balthazar / Chronique LP > ... Is with the demon
Après un EP avec Chokebore (Falls best), Troy Von Balthazar revient avec un album intitulé ... Is with the demon via le toujours excellent label Vicious Circle (Shannon Wright, Olivier Depardon et une foultitude de choses).
Dès le premier titre, on est en terrain connu, celui de la pop doucereuse destinée à empoigner votre petit cœur d'âme en peine. Le morceau "Tropical" est une belle introduction , la mélodie raffinée et le chant susurrée de Troy atteignent, comme à leur habitude, leurs offices. Deuxième piste avec "Coco" et première surprise avec un titre qui aurait pu figurer aisément sur Black black, on retrouve ce soupçon d'électricité et cette pesanteur inhérente à l'ancien groupe de Troy. Peut-être un reliquat de morceau d'une session de Chokebore, toujours est-il qu'il ne fait pas tache dans son univers.
La suite est prévisible, dans le sens positif du terme, une succession de bijoux pop comme seul ce musicien est aujourd'hui capable d'en produire. Petite touche de piano délectable et voix planante sur "About being hurt", titre un poil plus enlevé sur "Distresses", jolie chanson pop avec "Tiger vs. Pigeon", Troy dévoile toute la mesure de son talent de songwriter haut de gamme et le spectre pas si limité que ça de sa musique. Sur la piste "Butter", on retrouve également la jolie voix d'Adeline Fargier, une de ses éternelles complices musicales, pour un chouette titre tout en caresse mais aussi quelques résurgences de son passif sur "Queen of what ?". Le musicien semble moins farouchement enclin à séparer stylistiquement son groupe et sa carrière solo, les frontières s'amenuisent, et au vu de Falls best, ce constat n'est finalement pas si étonnant.
Un excellent album de plus dans la discographie de Troy Von Balthazar. Les fans de Chokebore le bouderont toujours partiellement avec une affection non-feinte, tandis que les autres, ceux qui le suivent depuis ses débuts en solo, seront toujours ravis. Nous aussi.
Troy Von Balthazar / Chronique LP > How to live on nothing
Après une tournée de reformation de Chokebore encore dans toutes les têtes (cf : Dour 2010, meilleur concert du monde), Troy Von Balthazar bat le fer tant qu'il est encore chaud avec un nouvel album intitulé How to live on nothing : un titre dont la signification n'échappera pas aux fans qui connaissent le type de vie (de nomade...) qu'a embrassé le bonhomme ces dernières années.
Pendant quelques minutes d'égarement, on s'est autorisé à penser que le revival Chokebore de ces derniers mois aurait déteint sur les disques en solo mais que dalle, ou si peu et c'est tant mieux : il garde les deux identités bien distinctes et à part. Troy tout seul, c'est toujours de mignonnes petits chansons, parfois bricolées ("In limited light"), aux ambiances un peu désuètes, avec des soubresauts d'électricité ("Happiness and joy"). Dès "Catt" et "Very very famous", Troy a les crocs et nous prouve qu'il est toujours aussi excessivement doué lorsqu'il s'agit de composer des bluettes qui donnent envie de se vautrer dans la déprime d'un jour de pluie incessante. La troisième piste, "Tigers", est probablement l'un des sommets de cet album : arrangements minimalistes TVB-like, voix toujours aussi inspirée et touchante. Pas de réorientation drastique sur How to live on nothing, si ce n'est un musicien entouré et donc des orchestrations qui en découlent, Troy fait ce qu'il sait faire de mieux, ("Wings", "Communicate", "Mt. Balthazar"), et ne décevra qu'à d'infimes moments, notamment lors d'un "Santiago" qui se distingue beaucoup trop de l'ensemble sans pour autant être un mauvais titre, loin de là même. D'autant qu'il se fait pardonner aisément avec probablement l'une des plus belles compositions de sa carrière, en l'occurrence "Dots and hearts" où l'on retrouve la voix caressante d'Adeline Fargier, collaboratrice de longue date de monsieur Chokebore. Le genre de titre qui te propulse ton petit cœur dans la stratosphère ou te donne l'irrésistible envie d'aller te rouler dans le gazon avec la première jolie inconnue. Choisis ton camp, camarade. Difficile d'être critique envers un album qui arrive à subjuguer autant... La classe et une belle brique de plus à l'édifice musical Troy Von Balthazar. La chronique est finie, je retourne dans ma déprime artificielle.
Troy Von Balthazar / Chronique LP > Troy Von Balthazar
Rétrospectivement, la carrière solo de Troy Von Balthazar n'est ni plus ni moins que le prolongement et l'évolution logique de son ancien groupe. Le son gras et noisy du Chokebore des débuts avaient progressivement laissé place à une musique qui explorait des contrées pop-rock : bye-bye la saturation et la décibel, welcome l'épure et la mise à nu. La prochaine étape (la maturité ?) de ce long processus, c'est le premier long effort de Troy Von Balthazar qui situe sa musique dans une optique pop lo-fi combinant à la fois un songwriting brillant à des ambiances dont les charmes multiples pourraient se matérialiser dans un film noir et blanc que l'on aurait sporadiquement coloré avec des bombes aérosols pour renforcer certains détails.
Durant la première piste, une voix féminine vient nous rappeler que Troy a des doigts ("Tvb has fingers, Tvb has fingers."), on est plutôt heureux de constater qu'il n'a pas perdu sa voix lors d'un "Took some $$" qui enchante littéralement et introduit l'album de la plus belle manière qui soit. Troy a toujours le chic pour placer des lignes vocales atypiques tel un nuage de gaz mélancolique qui flotterait sur un spectre musical volontairement kitch et daté (la boîte à rythme "Nintendo-like" de "I block the sunlight out"). Un univers immersif, envoûtant et singulier qui se démarque certes mais sans toutefois renier le passé de Troy qui resurgit tôt ou tard dans cet éponyme. Ainsi, difficile de se débarrasser du fantôme d'une entité aussi encombrante que Chokebore : "Bad controller" ou l'on retrouve un effet de voix qui nous ait familier ou lorsque le propos s'électrise un peu plus comme sur "Perfect" et " Rainbow". Pendant 16 titres, Troy Von Balthazar nous fait visiter son nouvel espace de création. L'hôte est particulièrement attachant, addictif et l'endroit hospitalier, accueillant pour qu'on aime à y revenir très régulièrement lorsque l'humeur devient propice aux belles divagations lo-fi.
A coté des Grandaddy, John Frusciante et autres Vincent Gallo, il faudra désormais compter sur Troy Von Balthazar qui, après Chokebore, est décidément une valeur sure en matière de musique indé. Un disque à la beauté et à l'élégance flagrante par un (très) grand bonhomme.