Trompe le monde c'est bien sûr le (dernier ?) album des Pixies sorti en 91 mais c'est aussi depuis 2005 le projet qu'ont lancé 3 membres de Paraffine (Ruby, Nico qui devient Kalach et Oliv qui devient Olaf), il y a toujours des machines et des guitares mais l'ambiance est radicalement différente. Ils travaillent sur le concept (de tromper le monde) et sur des compositions sans forcément avoir d'arrières pensées et ça marche... Paraffine s'arrête et laisse toute la place à Trompe Le Monde qui enregistre un premier album American way of lie et le propose numériquement dés décembre 2007, il est rapidement dispo sur toutes les plate-formes de téléchargement légal, se répend dans les i-pods et sur les disques durs et se produit de plus en plus en live (Grenoble bien sûr mais aussi Paris, la Suisse, les Emirats Arabes Unis...).
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Rubrique :
Paraffine
hallucinant groupe grenoblois entre Virago et Mass Hysteria...
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Rock > Trompe Le Monde
Biographie > Faux semblants ?
Interview : Trompe Le Monde, Trompe l'interview (oct. 2009)
Trompe Le Monde / Chronique LP > All in
Jouons cartes sur table, le chroniqueur rock se croit souvent obligé d'user du même champ lexical pour écrire son article, le thème est souvent donné par le nom du groupe, de l'album ou l'artwork, pourquoi chercher loin un truc qu'on a sous le nez ? Avec un nom de groupe qui sent le bluff à plein nez (Trompe Le Monde), un titre d'album qui met le paquet (All in), un artwork autour d'une table et une rondelle sous forme de jeton, voici une chronique pour les joueurs de poker. Pour les autres, la traduction est à la suite...
Insertion du jeton dans la platine, un peu de pression au bouton, un sample, un peu de textes chantés faisant la jonction avec le nommé American way of lie et on embarque sur un vol American Airlines direction la table que Trompe Le Monde vient de rejoindre. Ils découvrent leur jeu : As Dix assorti, leur couleur aurait pu être le coeur mais pour moi c'est davantage le pique pour le côté affuté. Un kicker en or tout comme le super départ qu'est l'enchaînement "More temptations"/"Eco for a day" qui mérite un check-raise, nous, on suit, on ne va pas perdre notre big blind aussi facilement... Le flop qui arrive, c'est notre trio : Kalach, le roi est à la (Philippe) manoeuvre, Ruby-e, la dame donne de la saveur, Olaf, le valet sans qui impossible de toucher le nuts ! Tout ça en pique, c'est quinte flush avant le turn, la grande classe, le genre de truc qui n'arrive qu'aux autres. En face ça check, ici, c'est All in et poker face. Le chip leader peut faire le malin, il n'a plus qu'à mucker s'il veut poursuivre avec Trompe Le Monde. Face aux excellente guitares et aux variations dans le chant (les effets, les mélodies, les sonorités de notre brelan d'as), on est sous le charme, un coup de "Sleeping super heroes" et les adversaires fold les uns après les autres, passant de short stack à out en quelques minutes. Après pareils coups, c'est un peu on tilt qu'enchaînent les Grenoblois qui osent jouer quelques petites mains (qui ne sont pour autant pas des 7-2 dépareillé !) en forçant un peu sur le côté électro ("All in") ou sur les aigüs ("No one gives in"). C'est plus avec le jeu grave et saturé de "The sextape song" (so nineties !) que j'ai envie de caller. La river, c'est le nerveux "Old guys don't play rock" qui nous apprend ques les Trompe Le Monde ne sont pas vieux et évitent de nous sortir un bad beat (même électronique) pour conclure en beauté cette partie.
Tu n'as rien compris ? Alors voilà une traduction possible... Insertion du disque dans la platine, pression sur le bouton play, un sample, un peu de textes chantés faisant la jonction avec le nommé American way of lie et on embarque sur un vol de classe internationale direction l'univers de Trompe Le Monde. Ils découvrent alors leur jeu : un rock solide entre écorchures du coeur et griffures des guitares. Du lourd dés départ avec l'enchaînement de "More temptations" et "Eco for a day" toujours à la relance et qui déroute un gros aveugle, ah non, qui nous déroute même si on s'accroche. La quintessence de leur album, c'est l'alchimie du trio et l'amalgame de leurs talents qui crée la magie du tout ! Dans la même veine rock inspiré du passé et tourné vers le futur avec l'électro, c'est un must immédiat et rare. All in est rayonnant, bluffant. L'auditeur se retrouve vite démuni à la poursuite de Trompe Le Monde. Face aux excellente guitares et aux variations dans le chant (les effets, les mélodies, les sonorités des Grenoblois), on est sous le charme, un coup de "Sleeping super heroes" et on se prosterne les uns après les autres. Après pareils coups, ils enchaînent sans se poser de questions et expérimentent quelque peu en forçant un peu sur le côté électro ("All in") ou sur les aigüs ("No one gives in"). Personnellement c'est plus avec le jeu grave et saturé de "The sextape song" (so nineties !) que je prends mon pied. Pour finir, c'est le nerveux "Old guys don't play rock" qui nous apprend ques les Trompe Le Monde ne sont pas vieux et savent terminer comme ils ont commencé, en beauté.
Trompe Le Monde / Chronique LP > American way of lie
We want to Trompe Le Monde, it's our temptation. Le message est clair dès le premier morceau (et sera repris dans le dernier), Trompe Le Monde n'usurpe pas son identité (encore que...) et déboule avec son électro-clash-rock pour nous mettre le doute... S'ils piochent leur nom chez les Pixies (qu'ils aiment et ça s'entend souvent, notamment ce son de gratte, leurs tendances à jouer avec les gimmicks, cette montée crescendo sur le couplet de "Make it real (as Quentin)"...), c'est aussi outre-Atlantique que le trio trouve son inspiration "idéologique" ou tout au moins "conceptuel", l'oncle Sam, la CIA, la manipulation médiatique, dans un pays où plus ça sonne faux mieux ça fonctionne (Herbert George Wells est Anglais mais c'est aux USA que sa Guerre des mondes a fait le plus de "dégâts"). Clash des idées : entre pertinence et méfiance/défiance à la française et grosses supercheries et propagande ricaine, mais aussi clash des sonorités entre un rock indé ricain tout en puissance et une électro teintée de frenchie délicatesse, de new wave anglaise (Depeche Mode) et de vrombrissements plus teutons (Kraftwerk), le résultat est surprenant, entre chaleur des voix et des guitares et froideur des boucles et d'une batterie binaire ("American way of lie", "Never believe her"...). Les quelques adorateurs de Paraffine (dont je fais partie) ne doivent pas s'attendre à une quelconque similitude avec ce désormais fantôme, Trompe Le Monde a certes toujours le goût des mélodies ("Words I hate", "Super me"...), des machines ("Understand me"), des samples ("An escape") et des guitares ("Game over", "Always the same"...) mais nous propose une autre recette, tout aussi goûtue et enivrante...
En bonus sur ce CD "promo", j'ai trouvé la bio, des images haute définition et le clip de "Super me", les angles de caméra sont multipliés, le trio joue devant un mur d'images mixant la bannière étoilée à quelques messages pas si subliminaux...
Remplie de dérision et de réflexion, American way of lie, le mode de vie des Américains devient mensonge, sous des corps et une apparence aseptisée se cache toute la finesse de Trompe Le Monde, être aussi bon sur une durée aussi longue, ça ne trompe pas, ce groupe a un putain de talent !