Rock Rock > Tranzat

Tranzat / Chronique LP > Ouh la la

Tranzat - Ouh la la Enfin un groupe qui suit mes conseils pour réussir ! Les gars ont rangé leur look de raëliens, ont sorti leurs plus jolis polos, ont bien noué leur pull autour du cou et ont même adopté un chien. Voilà qui correspond bien plus à l'image de leur musique : un truc bien rangé, super ordonné avec peu de poils qui dépassent et qui plaît à belle-maman. Enfin presque parce que si Tranzat a changé d'allure sur l'artwork, les mecs sont restés totalement barrés dans leur tête et envoient un album de métal frappadingue que les amateurs de Faith No More pourraient trouver un peu trop aventureux ! Si je ne suis généralement pas client de ce genre de musique où toutes les folies sont autorisées, je dois bien avouer que je me laisse embarquer pour la traversée car les quatre fantasques savent amalgamer le technique au plus basique, l'incongru au plus traditionnel. Même si "Joyeux anniversaire" est un chant traditionnel. En plus de tout ça, les mecs ont de l'humour (mate le clip de "Lord Dranula"), savent ce qui est important dans la vie ("Lobster Beaujolais"), mènent de vrais combats ("Pillow fight") et abordent de vrais sujets ("Global warning", "Morning glories").

Publié dans le Mag #50

Tranzat / Chronique LP > The great disaster

Tranzat - The great disaster Il faut les faire soigner. Clairement. Les quatre loustics de Tranzat ne sont pas tout à fait sains d'esprit, il ne peut en être autrement. Ils n'ont pas l'air dangereux (encore que, ils ont un petit côté Raël dans les déguisements) mais leur accoutrement, l'artwork, les photos du livret, les remerciements... tout laisse à penser que ces Brestois sont tarés. Et la musique ? Pas tant que ça finalement... C'est de l'open space rock prog avec quelques pointes métalliques (le côté massif de certaines distos) et un esprit stoner/seventies (ils sont signés chez Black Desert Records comme the Guardogs, Enlightened...). Bien sûr les constructions sont parfois complexes (les titres tournent aisément autour des 8 minutes avec un final qui dépasse le quart d'heure, mais le côté prise de tête/matheux est relégué à l'arrière-plan tant l'influence sludge se fait davantage ressentir. Les mecs font évidemment ce qu'ils veulent mais leur choix délire biographico-visuel peut faire peur et/ou les faire passer pour des rigolos alors que musicalement le propos est solidement construit et bien moins foufou que n'importe quel projet de Mike Patton. Bref, ne t'arrête pas à ce que tu peux croire et écoute-les les yeux fermés.

Publié dans le Mag #34