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Biographie > Boisson

Trank est un nom qui sonne bien, Trank signifie "boisson" en allemand, Trank est donc tout à fait logiquement aussi le nom d'un groupe de rock. Formé en 2015 dans la banlieue de Genève (mais côté Haute-Savoie), le quatuor a enregistré un premier EP au Studio des Forces Motrices avec Yvan Barone qui s'est payé le luxe d'avoir David Weber (Sexypop, Wunjo, WorMachine, Lofofora...) comme assistant. Depuis ces sessions, Max, bassiste à l'origine du combo a cédé sa place à David (ex-Mother Of Pearl) qui rejoint donc Michel (chant, sample), Julien (guitare) et Johann (batterie). Cette première autoproduction s'intitule Midlife noisis, elle apparaît durant l'été 2016 sous la forme d'un joli digipak à l'artwork soigné.

Trank / Chronique LP > The ropes Monolith edition

Trank - The ropes Monolith edition Dans l'article paru à l'automne 2020 pour la sortie de The ropes, je disais "Trank se rapproche un peu de Porn", j'étais loin de me douter que le groupe ferait quelques pas de plus dans cette direction en sortant un album de remixes (une spécialité chez les Porn). Ce genre d'exercice est toujours assez aléatoire, selon son attachement aux musiques électroniques et le travail réalisé sur les morceaux mais ici, il y a déjà deux bonnes raisons de se procurer l'objet. Premièrement, il est livré dans un digipak absolument superbe, ensuite, le The ropes d'origine est livré avec la galette de remix, enfin, presque l'opus d'origine car il bénéficie d'un nouveau mastering signé Andy VanDette (un technicien qui a un gros CV sur lequel figurent Porcupine Tree, Cold, Vola, Sevendust...). Pour les travaux de remixage, le combo a fait appel à quelques habitués du genre (Aura Shred qui traficote avec plaisir "Illustrated girl" ou Mokroïé qui transforme l'atmosphère de "In troubled times") mais aussi à David Weber et s'est même pris au jeu pour quelques titres. Si l'ordre est différent, la quasi intégralité des titres de l'album sont passés à la moulinette ("Again" que je n'aime pas trop n'a pas été retenu tout comme "Forever and a day") et si pour certains c'est assez réussi (peut-être parce que les modifications sont mineures comme sur "Chrome" qui garde tout son mordant), pour d'autres, c'est assez peu digeste (les gros beats de Greco Rossetti sur "Undress to kill" cassent trop le groove). On a en tout cas une relecture intéressante de l'album et comme le groupe a vendu tous ses exemplaires de la première édition de The ropes, ceux qui veulent les découvrir n'ont pas d'autre choix que de prendre cette version avec le disque bonus, quant aux fans convertis, ils vont se régaler (rien que pour les énièmes kiffs "Refugee" !).

Publié dans le Mag #49

Trank / Chronique LP > The ropes

Trank - The ropes Avec uniquement un EP sous le bras, les Trank ont réussi à ouvrir pour quelques grands noms (Deep Purple, Anthrax, Disturbed) et gardé de la monnaie pour enregistrer un album qu'ils livrent dans un digipak soigné dont l'artwork n'est pas sans rappeler celui de leur Midlife noises. Dans le ton, on sent que le groupe a travaillé sur les moindres détails tout en cherchant à peaufiner sa ligne directrice, il est juste un peu dommage pour celui qui possède déjà l'EP de retrouver "Illustrated girl", "Take the money and run" et le magnifique "Refugee" alors que depuis 2017, le combo a eu le temps de composer d'autres titres, même si le morceau instrumental est mieux placé en fin d'opus qu'en ouverture. Avec un peu plus d'arrangements et de claviers, Trank se rapproche un peu de Porn sans pour autant que les synthés ne prennent trop de place, les machines sont là pour donner du peps, du dynamisme et un peu de fraîcheur à des morceaux qui sonneraient bien plus "old school" sans elles. Ce sont bien les guitares et les rythmiques qui mènent la danse (sauf sur le très dispensable "Forever and a day") et permettent de qualifier le groupe de hard rock alternatif. Alors, tout n'est toujours pas à mon goût (le poussif "Again", le mielleux "The road") mais la propreté de l'ensemble fait que je ne zappe pas ces titres pour autant lors de l'écoute.

Publié dans le Mag #44

Trank / Chronique EP > Midlife noises

Trank - Midlife noisis Trank attaque sa première sortie avec un titre instrumental de haute facture, "Refugee", c'est pas forcément sympa pour Michel (encore qu'il est responsable du sampling) mais c'est mon préféré, les sons clairs font penser à du Agora Fidelio, c'est très épuré, très construit, avec une mise en place très subtile des instruments et de la boucle "thousand of desperates", c'est vraiment la grande classe, les gars, n'hésitez pas à composer plus de morceaux dans ce goût-là, ça envoie peut-être moins le bois en live mais ça procure un beau lot de frissons tout de même ! Le reste, et donc l'essentiel, c'est du rock bien puissant avec un certain sens du riff qui pulse ("Take the money & run") et une sage utilisation des rythmes ("Accidents"). La voix alterne entre ton rauque et passages plus doux, elle montre quelques limites quand elle s'élève trop ("Ever so bright") même si elle est capable de varier les ambiances ("Illustrated girl" qui bénéficie par ailleurs d'une jolie ligne de basse).

Bien joué, riche, jamais lassant malgré parfois un petit relent de "vieux hard rock", ce premier EP de Trank est une belle promesse, vu combien le groupe s'attache aux détails et aime le travail bien léché, la suite ne devrait être que meilleure.