Rock Rock > Tracy Gang Pussy

Biographie > le gang du petit chat de Tracy

Eté 2002, Paris, un nouveau gang se forme, il choisit un nom anglais qu'on ne traduira pas : Tracy Gang Pussy (mes hommages mademoiselle) et cherche la bonne formule pendant plusieurs mois jusque 2003 et la sortie d'une démo 3 titres. Ils se cachent sous des pseudos que voici Regan (chant), Revlon (guitare), Micky (basse, il a depuis été remplacé par 8-Balled) et Suicide (batterie) et donnent quelques concerts, l'étape suivante en remet une couche puisque le maxi s'intitule We've come for your daughters..., on est en avril 2004 et à peine quelques mois plus tard (en juillet), insatiable, le quatuor couche sur bandes un premier opus Born to lose live to win, le mixage est assuré par Fred et Pendule (Watcha) et le mastering est confié à J.P Bouquet (l'Autre studio). Les choses sérieuses ont donc commencé ! Ils signent alors chez Apokalypse records (Undercover Slut, Anorexia Nervosa...) et n'attendent pas longtemps pour honorer ce nouveau contrat, en une semaine au St-Mathe Studio ils alignent 8 titres masterisés par F. Caste : Black. Nous voilà en 2006 avec pas mal de concerts à assurer, tiendront-ils le rythme ?
Après un Paris sucks sorti en 2007 (et dont nous n'avons jamais entendu la couleur), le groupe traverse à nouveau l'Europe (avec FFAF, Revolution Mother...) puis quitte son label. Ils enregistrent leur quatrième galette avec Francis Caste à l'automne 2008 et retournent fissa sur scène (avec Backyard Babies, Millencollin...). En février 2009, Regan laisse le combo sans voix durant quelque temps, quand Number4 arrive dans les bacs (le 20 mars), c'est donc Lucky qui tient le micro.

Tracy Gang Pussy / Chronique LP > Number4

Tracy Gang Pussy - Number4 Un logo ensanglanté comme pochette, pourquoi pas, Tracy Gang Pussy s'est en effet battu pour continuer sa route et n'était pas au bout de ses peines au moment d'enregistrer, leur chanteur ayant mis les voiles entre le studio et la sortie du disque... Mais les soucis, le gang semble les oublier et les effacer aussi rapidement qu'ils envoient leurs riffs punkys, se prendre la tête avec un label ou la promo, bien peu pour eux, tant que les kids peuvent trouver la galette et aller transpirer avec eux sur scène, ils feront avec. Sur le skeud, pas de maquillage, pas de fringues cools, rien qui attire l'oeil mais pas mal de trucs qui font plaisir aux oreilles comme des mélodies ultra accrocheuses qui tirent vers le pop-punk ("Dreaming", "Wide open to the world", ...) et des rythmes (avec ou sans breaks) qui envoient la sauce ("I have a wish", "Let's burn this city down in flames", "Remain"...). Pour agrémenter ces deux solides bases, on trouve des petits solos qui passent plutôt bien, et quelques choeurs avec lesquels, -comme d'habitude-, j'ai plutôt du mal... On pouvait aussi reprocher à Regan (désormais remplacé par Lucky) d'avoir un chant un peu monotone et des lignes directrices redondantes mais étant donné que le groupe cherche plus à dynamiter l'auditeur qu'à le charmer, une grande variété n'est pas forcément importante. Non, ce qui l'est, c'est la capacité à écrire du tube et nous faire bouger dés les premières secondes, à ce sujet, placer "I got to move on to be free" en début de galette est une excellente idée, c'est un des meilleurs titres, il a tout pour devenir un bon hit et mettre le feu sur les planches.
Même si ce n'est pas l'album de l'année, Number4 ravira les fans du combo qui ont du mal à attendre entre deux concerts, il est bien ficelé, assez efficace et "sonne". Sur un plan plus "historique", on sait désormais que c'est la fin de l'histoire de Tracy Gang Pussy avec Regan et donc la fin d'un cycle...

Tracy Gang Pussy / Chronique LP > Black

tracy gang pussy : black Tracy Gang Pussy donne dans le sleaze rock, et pour ceux qui n'auraient pas envie de dégainer leur dico du rock pour savoir de quoi il retourne, c'est facile, il suffit d'avoir grandi dans les années 80 / début des années 90 en écoutant le hard rock de l'époque, de se la jouer un peu glam (comprendre se maquiller, faire attention à ses cheveux -ils le valent bien-, s'orner de petits bijoux et mettre des sapes totalementr trendy, bref, avoir l'air un peu jeune et con (ou rebelle ?)) et jouer davantage sur la vitesse des riffs que sur leur lourdeur, à savoir faire du rock plutôt punk. Le meilleur exemple récent de ce rock couillu eye-liné ce sont les Backyard Babies des poseurs de première qui envoient des kilotonnes de bon rock sur scène comme sur album, l'un n'empêchant nullement l'autre... A part sur photo, je n'ai jamais vu les Tracy Gang Pussy mais il est déjà certain qu'ils balancent du bon rock sur CD, et c'est bien là l'essentiel !
Immonde pochette, bonne prod, accent anglais au-dessus de la moyenne, gouaille évidente, petits solos, gros son de basse, rythmes carrés, mélodies accrocheuses, choeurs "old school", Tracy Gang Pussy ne déroge pas à certains clichés et sait les utiliser quand il faut. Ils ont choisi "Black (kickass version)" comme single (et clip), un morceau sympatoche mais pas leur meilleur selon moi (je préfère les titres un peu plus rentre-dedans du style "My first lesson" ou super entrainant comme "She's got a gun"). Ils ont choisi de reprendre du Social Distortion (groupe fondamental s'il en est) et plus particulièrement "Don't drag me down", ils s'en sortent plutôt bien, apportant leur couleur au titre sans le dénaturer. Ils ont choisi de clore leur court album avec un titre live et "I'm a cunt" (c'est sur, ils ont séché les cours de poésie !), on prend toute leur énergie dans la tronche et ça tient sacrément bien la route et malgré la vitesse, les virages sont bien négociés.
Tracy Gang Pussy démontre sa facilité à sortir un album d'un studio en moins d'une semaine, il ne leur reste plus qu'à le défendre hors de la région parisienne...