Toybloïd - Modern love Alors en ce début d'année 2020, à l'époque où on ne parlait pas que confinement et gestes barrières, il y avait Adèle Haenel qui plantait la cérémonie débile/sénile des César 2020, il y avait eu les reines du hashtag qui parlaient de jeter du cochon ou de #metoo pour agiter la revolution.com. Il y a avait les Femen qui continuent de s'opposer telle "La Liberté guidant le peuple", il y avait la plus rock'n'roll des écrivaines Virginie Despentes qui lâchait une tribune dans Libé, il y avait Sarah Abitbol qui faisait exploser la pseudo vitrine proprette du sport. Il y avait et il y a toujours toutes ces femmes qui s'expriment de toutes les manières et c'est tant mieux, ça nous change des Michel Sardou.

Et il y a aussi Toybloïd qui sort son deuxième album, emmené par Lou au chant et à la guitare, Madeleine à la basse et Greg qui les a rejointes pour officier à la batterie. Ils utilisent un autre moyen d'expression, le rock un peu punk, un peu grunge et pas trop pop. Alors quand Lou prend le micro, ce n'est pas forcément pour rajouter une voix à la cause féministe mais plus pour parler d'amour, de soi, du quotidien. Mais avec la hargne employée, comme sur le titre introductif "Violence", "Ants" ou "Beauty&thebeast", qui nous rappelle le son des L7 ou Hole, on imagine bien que Toybloïd ne te raconte pas sa dernière soirée pyjama ou son dernier tuto make up. Même sur les titres un (tout petit) peu plus posés, comme "Sunrise", le tempo reste rapide, le refrain accrocheur et la guitare simple et efficace. Chacun des 13 titres relance la machine, sans avoir à forcer car le trio sait balancer la mélodie qui claque. Pas besoin de faire des descentes de manche ou d'octave pour mettre le feu dans les oreilles. D'ailleurs, si Toybloïd a déjà fait la première partie d'Ultra Vomit et The Sonics, en 2020, c'est que le trio est à ranger dans la catégorie des groupes qui savent mettre le feu autant dans tes enceintes que dans la fosse. A toi de choisir comment les découvrir.