Toxxic TV - The fall Il n'y a pas que pour le W-Fenec que cela fait 25 ans que ça dure. Du côté de Nantes, Toxxic TV a également démarré ses activités depuis un quart de siècle (avec toutefois une pause au début des années 2000 et un retour en 2015). 25 ans d'activisme musical sous toutes les formes (enregistrements, tournées...). Une passion pour la musique concrétisée par un nouveau disque (le 4ème) en 2022.

De retour chez Dialektik Records, après un passage par Mass Prod et une expérience de l'autoproduction, le quatuor de Loire-Atlantique (avec toujours les frères Guezengar à la barre) a mis les petits plats dans les grands en investissant les studios Chipolata Framboise de Fab (Justin(e), Ultra Vomit). Et sept ans après Here and now, Toxxic TV (dont le nom est plus que jamais d'actualité) revient en fanfare (ou plutôt en formation basse/batterie/guitares !) avec The fall, un disque sans concession. Fidèle à ses convictions et à ses premières amours (une musique rapide et mélodique), le quatuor propose un punk-rock abrasif, fédérateur et sévèrement burné. Un punk-rock aux multiples couleurs (rock, street punk et - selon leurs auteurs - un peu pop, le tout parfois saupoudré de rythmes ska - même si je trouve que le contretemps n'est pas le principal atout du groupe) et à l'exquise et authentique saveur. Majoritairement chanté/scandé en anglais (même si le chant en français leur va bien, en témoignent "Neige noire" et "Par la rage"), les douze titres de The fall sont joués pied au plancher, alternant les rythmes ultra rapides et les ambiances plus mid-tempo, sans artifice et dans la grande tradition de tous ces groupes qu'on aime : une musique envoyée à l'énergie, le jack des guitares dans l'ampli sans passer par cinquante effets, une basse qui ronronne, des chœurs qui fonctionnent (oh oh ooooooh) et un sentiment d'urgence qui transpire de chaque titre. Chouette.

Pour tout ça, et pour beaucoup d'autres choses, The fall est ce qu'on appelle un très bon disque. Si on fait abstraction de la reprise du "Help" des Beatles, je dirais même que pour un disque d'un groupe loin d'être du passé, on n'est pas loin du plus que parfait !