TotorRo - Home alone Après une bonne dizaine d'écoutes empreinte d'un léger scepticisme, force est de reconnaître qu'Home alone de Totorro est un disque bien foutu et assez attachant sur le long-terme. Une bonne découverte pour les amateurs de post/math/instumental pop ? Très probablement.

Le premier titre, "Home alone", qui a connu une excellente visibilité sur la toile grâce à un chouette clip, entre de suite dans le vif du sujet : le propos math est tempéré pour ensuite prendre en ampleur et en agressivité, les choeurs à l'unisson en arrière-plan fournissent une accroche mélodique supplémentaire à un morceau qui ne manque pas d'atouts. "Chevalier Bulltoe", le second titre, poursuit de manière plaisante le voyage proposé avec un joli titre math d'une fraîcheur palpable. Et sur une frange aussi exploitée, la fraîcheur, c'est presque un exploit. La suite, avec "Tonton Alain Michel", navigue dans des contrées sensiblement différentes, avec des tics post-rock que l'on a entendu sur 10000 autres disques mais, verdict vérifiable sur tout Home alone, le groupe a un savoir-faire indéniable lorsqu'il s'agit de composer des morceaux valables dont les ingrédients ont été surexploités ces dix dernières années. D'autant que les bons moments s'enchaînent sans peine, notamment avec "Festivalbini" et sa phase, presque cliché, pleine d'emphase (au vu de la carrière d'Albini et de son amour pour le noise-rock décharné, on ne peut s'empêcher de trouver ce titre assez curieux d'ailleurs). Impossible également de passer sous silence "Osao san" qui s'avère l'un des titres le plus soniquement grisant d'Home alone même si j'ai tendance à trouver les choeurs ("le porte-avion, le porte-avion, le porte-avion...") un peu superflu et trop "guimauve" sur une musique déjà portée sur les bons sentiments.

Comme on te l'a déjà dit plus haut, Home alone est un disque sous influences et avec une sensation de déjà-entendu assez tenace, mais tant que le plaisir d'écoute est présent... Puis s'immerger dans l'univers du groupe n'est pas une expérience négligeable, bien au contraire...