Rock Rock > Torpid

Biographie > Torride sous les tropiques

Torpid aime le noir et blanc et le dessin, tout ce qu'ils offrent est ainsi très soigné. Torpid aime aussi le Luxembourg, d'où ils sont originaires et où ils donnent la plupart de leurs concerts (pour le moment). Torpid aime sa première démo, une K7 enregistrée un an après la formation du groupe, elle s'appelle 100% home made. Torpid aime "Nathalie", le titre issu de leur premier album Roontz, livré en 1999, qui paraît sur la compil Made In Luxembourg 2000. Torpid aime ...Ne ineh, le nouvel EP qu'ont concocté Gilli Milligan (guitare, chant), Pol Krier (basse) et Patrick Muller (batterie) et qui est sorti en juillet 2001. Torpid aime Own Records, son label. Torpid aime ... mais toi ? Tu aimes Torpid ? [ Own Records: site du label (199 hits)  External  ]

Torpid / Chronique LP > Lmnop

Torpid : Imnop Après une bonne série de concerts qui ont permis l'intégration de nouveaux instruments (percus, trompette, sampler), Torpid est retourné en studios sous forme de trio, entre Liverpool (studio 3.4 et Adam's nightmare studio) et Luxembourg (maggy studio) pour accoucher d'un album appelé Imnop. Prés d'une heure de musique, décomposée en 11-12 titres qui fait surface en mars 2003.
Torpid s'est calmé et a recentré ses compositions sur le pop rock, partant moins souvent en free-style que sur ...Ne ineh, il reste pas mal de passages aventureux (la piste "4" qui n'est pas listée au verso du digipak !, "Blueberry pie", les électroniques "Queschons" et "Schlender") mais ils se fondent plus facilement dans le décor installé par Lmnop. Un décor fait de mélodies doucement rock, simples et efficaces ("Potjump", "Zwybaxq"), des mélodies qui passent surtout par les instruments car le chant reste très discret tout au long de l'album dont de nombreuses pistes sont muettes, et c'est un peu dommage car la voix de Gilli est plutôt agréable, chaleureuse et, tout comme la basse ou la batterie sert de garde-fou à la sauvage guitare. Une gratte qui accompagne parfaitement la batterie et donne du rythme à "Duckwood" ou "Bridge", qui se dédouble, se croise et se recroise sur "Pushmepullme", qui joue avec elle-même et la rythmique, enjouée.
A dominante instrumentale cet album de Torpid peut être écouté en "fond sonore" mais demande la plus grande attention de l'auditeur qui voudrait essayer d'en comprendre toutes les subtilités, le groupe a su canaliser sa créativité sans pour autant l'annihiler totalement. Lmnop est donc un bon album mais du fait de son côté instrumental, qui le rend un peu difficile d'accés pour le "grand public", Torpid devra certainement repasser par la scène pour conquérir de nouveaux admirateurs.

Torpid / Chronique EP > ...Ne ineh

Torpid : ...Ne ineh Le pop rock servi chaud par Torpid est à l'image de celui d'Exsonvaldes, Feeder ou Weakids : il est bien pensé, mélodiquement très efficace et s'en dégage une chaleur certaine. Des bidouillages pop sur "Viva la biva", un ton LouReedien sur "Poebel bibel", un électrique "Sulo" très Pulp, un "A.b.zitterioch" alternant pleins et déliés, échos et distos, un titre qui ne fait qu'un avec son suivant "Iceberg", lui aussi assez expérimental, et enfin un rythme endiablé sur "Punkrock", voilà ce que présente le EP ...Ne ineh à travers ses 6 titres. Des titres simples au début, un peu plus complexes par la suite, Torpid étale ses couleurs et n'en reste pas à son noir et blanc fétiche, toute l'étendue de la palette de leur musique est visible en 6 morceaux. C'est le chant posé et ses effets qui permettent au groupe de dessiner librement autour d'un trait précis sans que l'oeuvre ne devienne totalement abstraite. Torpid sait où il va quand il se lâche et même si les évasions un peu délirantes (et surtout peu musicales) de la fin de "A.b.zitterioch" puis du début de "Iceberg" sont à mon goût trop longues, le groupe luxembourgeois démontre sa maîtrise du sujet. Une maîtrise qui fait des quatre autres titres de très bons morceaux, peut-être moins ambitieux mais nettement plus impressionnants.