Torpid : Imnop Après une bonne série de concerts qui ont permis l'intégration de nouveaux instruments (percus, trompette, sampler), Torpid est retourné en studios sous forme de trio, entre Liverpool (studio 3.4 et Adam's nightmare studio) et Luxembourg (maggy studio) pour accoucher d'un album appelé Imnop. Prés d'une heure de musique, décomposée en 11-12 titres qui fait surface en mars 2003.
Torpid s'est calmé et a recentré ses compositions sur le pop rock, partant moins souvent en free-style que sur ...Ne ineh, il reste pas mal de passages aventureux (la piste "4" qui n'est pas listée au verso du digipak !, "Blueberry pie", les électroniques "Queschons" et "Schlender") mais ils se fondent plus facilement dans le décor installé par Lmnop. Un décor fait de mélodies doucement rock, simples et efficaces ("Potjump", "Zwybaxq"), des mélodies qui passent surtout par les instruments car le chant reste très discret tout au long de l'album dont de nombreuses pistes sont muettes, et c'est un peu dommage car la voix de Gilli est plutôt agréable, chaleureuse et, tout comme la basse ou la batterie sert de garde-fou à la sauvage guitare. Une gratte qui accompagne parfaitement la batterie et donne du rythme à "Duckwood" ou "Bridge", qui se dédouble, se croise et se recroise sur "Pushmepullme", qui joue avec elle-même et la rythmique, enjouée.
A dominante instrumentale cet album de Torpid peut être écouté en "fond sonore" mais demande la plus grande attention de l'auditeur qui voudrait essayer d'en comprendre toutes les subtilités, le groupe a su canaliser sa créativité sans pour autant l'annihiler totalement. Lmnop est donc un bon album mais du fait de son côté instrumental, qui le rend un peu difficile d'accés pour le "grand public", Torpid devra certainement repasser par la scène pour conquérir de nouveaux admirateurs.