Torch Reignited NWOBHM. Si tu es allergique à la combinaison de ces six lettres, pour New Wave Of British Heavy Metal, tu peux passer à la chronique suivante. Si, par contre, les noms de Saxon, Iron Maiden et Motörhead te font frissonner de bonheur, il est probable que tu trouves ton compte dans cet article au sujet de Reignited, nouvel album de Torch.

Groupe suédois actif originaire du début des années 80 et actif pendant la première moitié de cette décennie, Torch splittera en 1986 et se reformera en 2013 autour de quatre des cinq membres originels. Il aura fallu attendre 35 (!) ans aux fans du quintet pour pouvoir écouter le successeur de Electrikiss (1984). L'attente fut longue, mais je suis sûr que ça en valait la peine, car Reignited va faire headbanger les quinquas (et plus si affinités) et démontrer aux plus jeunes que le Heavy Metal n'a pas encore rendu son dernier souffle. En 9 titres et 42 minutes au compteur, Reignited en impose par sa puissance de frappe. Dans un registre proche de celui de Saxon (notamment par la voix de Dan Dark proche de celle de Biff Byford) avec une approche un peu plus rock 'n' roll que le combo britannique, le groupe n'a pas à rougir des productions actuelles, sonnant contemporain avec de vieilles ficelles qui fonctionnent à tous les coups. Dès "Knuckle duster", le ton est donné avec des riffs agressifs et incisifs et un refrain mastoc. Jamais le groupe ne relâchera la pression tout au long de l'album, alternant riffs Heavy ("Collateral damage" "Cradle to grave", et rythmiques lourdes et lancinantes ("Feed the flame", "Intruder") s'offrant toutefois quelques respirations (ou plutôt suffocations) heavy bluesy ("All metal, no rust", "In the dead of night"). Pas de compromis, le groupe est en mode panzer et le bougre est lourdement artillé. Les guitares tranchantes et puissantes n'ont rien à envier au basse/batterie dévastateur, et même si les gars ont disparu des radars pendant de (trop) longues années et qu'ils n'apportent rien de nouveau au style, la grosse production de Reignited et la succession de très bons titres font de disque un succès. Bra Jobbat Killar !