Tom Mc Rae Arrivé sur les lieux, plusieurs petits détails me surprennent : seulement une vingtaine de personne à 1 heure du concert attendent devants les portes fermées : ça change de la masse agglutinée devant l'Olympic de Nantes l'année précédente (lire Tom McRae dans une forme Olympic (oct. 2005)). Les portes s'ouvrent et je pénètre dans cet endroit mythique (aux dires des Strasbourgeois) qui me surprend (décidemment !!) par sa faible capacité. Pas plus de 1000 places pour cette salle qui semble cependant très agréable.
Les lumières s'éteignent alors que la Laiterie n'est pas encore remplie et entre sur scène Steve Reynolds, un Canadien exilé en Irlande nous gratifiant d'un pop-folk aux accents irish (Quand on est exilé à Belfast, c'est normal) tout en n'oubliant pas ce côté mélancolique propres aux songwriters anglais (pas étonnant qu'il soit la première partie de Tom McRae). Grosse claque en tout cas pour ce jeune homme, seul avec sa guitare nous proposant des titres envoûtants, pratiquement qu'en arpèges, mais quels arpèges !!! Rarement j'ai été aussi abasourdi par tant de maîtrise technique, de rapidité dans les gestes, tout en proposant des mélodies simplement magnifiques... Steve a vraiment un truc en plus, et super sympa et disponible (il vend ses CDs à la sortie du concert, le temps de discuter un peu avec et de le féliciter, le Canadien, trop humble m'en remerciant vivement.) Bien entendu, le public était là pour Tom McRae mais les titres du néo-irlandais et sa bonne humeur font que la salle toute entière est conquise !
Le temps d'allumer quelques bougies sur scène que Tom McRae débarque enfin. Il est cependant important de noter qu'en arrivant, aucune batterie, ni basse n'étaient installées sur scène... En effet, Tom McRae arrive avec ses compagnons habituels : Oli au violoncelle (non, pas votre serviteur préféré du W-Fenec) et le monsieur au clavier (j'avoue ne pas avoir retenu son nom). S'en suit alors 1h50 de concert acoustique d'une intensité rarement ressentie jusqu'alors. Peu de nouveaux morceaux (que le public ne connaissait d'ailleurs pas) mais une sorte de best of acoustique de toute beauté. Tom passe ses plus beaux titres mélancoliques où le violoncelle ajoute une note encore plus touchante... "I ain't scared of lightning" en rappel de fin, "The boy with the bubblegun", "For the restless", "End of the world news", "You cut your hear", "A & B song", ... Tout le magnifique répertoire de l'Irlandais y passe pour notre plus grand bonheur. Petite mention spéciale à un "Bloodless" unplugged, sans micro, sans ampli et repris en coeur par le public... Tom est en forme et nous gratifie de quelques petits speech très rigolo (comment il s'est fait mal à la tête avec sa guitare et pourquoi il ressemble maintenant à Harry Potter. Ou encore pourquoi Oli a mal à la tête également...) A cela s'ajoutera une pointe d'humour lorsqu'il entonnera un air d'Elvis Presley. Comme d'habitude, l'Irlandais est touché par une salle applaudissant à foison l'artiste et il ne peut que nous remercier pendant de longs instants avant de quitter définitivement la scène. Au final, ce set acoustique était tout simplement fabuleux, dans la même lignée que ceux de l'an dernier mais avec ce petit côté intimiste en plus.
Petit bémol quand même pour le public strasbourgeois, ou plutôt les deux anglais totalement saouls n'arrêtant pas de crier entre chaque chanson. Mais également à ma place dans la salle, entre un géant de 3m56 et une fille bougeant toutes les 2 secondes m'empêchant d'apprécier au mieux le concert... On ne refera jamais les Alsaciens hein !!!