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Formation hongroise originaire de Budapest, Till We Drop est un assez jeune groupe pop/punk/hardcore formé fin 2009 qui se fait remarquer courant 2010 en signant un partenariat avec une grande marque de boissons énergétique pour laquelle il enregistre un single ("Twenty two"), suivi quelques mois plus tard d'un deuxième "Be kind, please rewind !". Pas mal de dates de concerts plus tard histoire d'écumer son pays natal et voici que les TWD se mettent à pied d'oeuvre sur leur premier album, The summer triangle, lequel voit le jour à l'automne 2011 par le biais de l'écurie allemande Let It Burn Records (Anchor, The New Recruits, The Southern Oracle...).

Till We Drop / Chronique LP > The summer triangle

Till We Drop - The summer triangle "Tranzit", le premier titre de The summer triangle débute et on prend déjà un bon coup de vieux. Flashback quinze ans en arrière à l'époque du (surf)pop-punk à la californienne, les jolies naïades en bikini des clips filmés sur les plages américaines et la légèreté musicale qui l'accompagnait alors. Till We Drop n'est pas du tout originaire de la Cité des Anges, paradis du genre et de cet "american way of life" qui a fait rêver des générations de kids de part le monde, mais de Budapest (forcément c'est moins sexy sur la papier). Pour "compenser", il a eu la riche idée de mixer dans le même tube à essais ce pop/punk décomplexé évoqué à l'instant avec des plans carrément métalliques et quelques fulgurances plus hardcore.

On se prend deux ou trois titres dans les écoutilles comme ça, notamment le single "Be kind, please rewind !" ou "B.R.O (This one's for our friend)" et un constat s'impose de lui-même : ça fonctionne. C'est frais, punchy, bien foutu que ce soit dans les plans les plus mélodiques et post-adolescents comme dans les passages virils, power-burnés et clairement plus adultes. Bon évidemment, cette "recette" musicale n'a pas grande chose de révolutionnaire sur le papier, des dizaines d'autres l'ont fait avant eux, mais ici, le savoir-faire des TWD fait que les morceaux s'écoutent à la volée avec un plaisir immédiat et communicatif ("Forgive & forget"). Les hongrois ont parfaitement à l'esprit que ce qu'ils font "n'est" que de l'entertainment pur et dur mais c'est clairement ce qui les éclate. Et nous avec.

Rythmiques frénétiques, envolées power-pop alternatives, hurlements rageurs sortis tout droit des entrailles et quelques riffs en mode "parpaing" metalcore font le reste. Les morceaux s'enchaînent avec une aisance redoutable et l'ensemble est produit avec la même idée à l'esprit : à savoir produire du fun dopé par une bonne grosse dose de cool ("Twenty two"), entre deux cavalcades punk-rock des familles ("A sticky situation") et une grosse marave hardcore punk qui savate ("Introducing J.Pussy"). Ou la preuve qu'avec une formule finalement assez simple et un savoir faire de premier choix, on peu produire quelque chose d'éminemment sympathique ("Young and blind") à défaut de foncièrement révolutionnaire [ni même de s'épargner quelques clichés de temps à autre]. Mais là n'était clairement pas le propos de Till We Drop qui fait donc ici le job et livre l'un des albums les plus frais entendus depuis des lustres dans les chaumières.