Ce qui est souvent bien avec tout ce qui touche au blues ou au folk-rock, c'est que dans l'ensemble quand c'est bien fait, souvent la déception n'est jamais réellement présente dans les esprits. Ce style a traversé les époques et They Call Me Rico fait partie de cette tranche d'artistes qui aime resservir ce plat goûtu. Sa générosité et son honnêteté respirent dans son dernier disque Sweet exile. Un album qui, à ma grande surprise, est bien plus varié en terme de mélodies, de styles et de richesses sonores, que son prédécesseur, This time. À un point qu'on en découvrirait presque un nouveau Rico, accompagné pour l'occasion de The Escape (Jean à la basse et Josselin à la batterie). Renouant avec son esprit vagabond ("Sweet exile") et blues ("Take me as I am"), le Québécois mise sur des tounes rock d'excellentes factures (la très dEUS "Needle in a haystack", ou la vigoureuse "Odd one out") ou peut proposer des ballades poignantes ("If you should leave me" et sa tonalité western spaghetti, ou "When the summer ends"). C'est au gré des humeurs, et si tu pars en road trip prochainement, dis toi bien que tu tiens là ta bande son.
Publié dans le Mag #37