A brief crack of light Pour être tout à fait franc, et pour rempiler pour une deuxième chronique, j'aurais préféré évoquer l'album Disquiet paru en 2015 car pour moi (attention, spoiler), c'est le retour de la grande foire aux mélodies pop punk. Mais comme l'article a déjà été écrit par un respectueux membre du W-Fenec, je vais me pencher sur la question de A brief crack of light paru en 2012 et succédant à Crooked timber. Et tout comme son prédécesseur, celui-là n'est pas vraiment mélodieux non plus ! Avec les basses bien en avant, A brief crack of light bénéficie d'une prod' semblable au disque précédent (à l'exception toutefois de ce son de caisse claire), et se révèle également d'un excellent niveau, clairement au-dessus d'un Shameless (2001) par exemple. Je vais être moins bavard que pour la review précédente, et me prêter au jeu d'un titre un mot (ou deux, faut pas déconner non plus).

1. "Living in the shadow of a terrible thing" : riffs et refrains accrocheurs, morceau noisy et mélodieux en même temps. 1er single complètement mortel
2. "Plague bell" : un morceau surprenant, bourré d'effets chelou et bourrin à souhait
3. "Marlow" : ça chinoise à fond, avec une guitare qui semble assumée
4. "Before you, with you, after you" : c'est tout sauf une chanson d'amour celle la ! Le refrain est cool.
5. "The buzzing" : les Melvins sous acide
6. "Get your dead hand off my shoulder" : tout est dit dans le titre, aussi flippant qu'un épisode de Walking Dead ! Une sacrée réussite.
7. "Ghost trio" : on pourrait croire à un morceau de Ministry mais lorsque le chant arrive, c'est mélodieux et donc c'est Therapy? tout craché. Un grand cru
8. "Why turbulence?" : un morceau bourrin avec paradoxalement un un jeu de batterie d'une finesse inégalée
9. "Stark raving sane" : un morceau de punk rock teinté de noise
10. "Ecclesiates" : morceau vraiment étrange, quasi instrumental.

Dix titres pour un album bien construit, peut-être moins accessible que Crooked timber mais néanmoins de grande qualité. Le côté obscur de la force, en quelque sorte.

Dans une récente biographie (je ne parle pas du livre mais de ce qu'on peut trouver dans les annonces de concert ou de disque), il était mentionné que groupe avait tout traversé : l'arrivée du CD, le développement d'Internet, l'effondrement de l'industrie du disque, la création des plateformes musicales numériques.et pourtant, le trio Irlandais est toujours là. Ces gars sont passionnés et constants. Ils ont divisé les fans tellement leurs disques sont différents mais ils s'en battent les couilles. Ils jouent ce qui les fait vibrer, au gré du vent et des époques, sans aucun opportunisme puisque, selon moi, c'est toujours cohérent. Therapy?, à jamais les premiers.