The Last Brigade - Burn out C'est fou comme le temps passe vite ! La première galette de The Last Brigade date de 2008 et même si le groupe était sorti de mes radars, je n'ai pas pour autant oublié l'excellent Silver and gold qui m'avait carrément botté les fesses. Et c'est donc avec un réel plaisir que j'enfourne Burn out, deuxième album du groupe du Sud-Est.

Le line-up a évolué avec le temps, et c'est un nouveau basse/batterie qui seconde Ritchie Buzz, toujours à la six cordes. Au vu de la photo à l'intérieur du joli digipak et des crédits, il semble d'ailleurs qu'on doive parler du groupe de Ritchie plutôt que d'un groupe avec Ritchie. Mais bon, on s'en branle un peu, car le contenu du groupe est tout simplement réjouissant. La période musicale des 90's chère à nos cœurs est une nouvelle fois revisitée avec conviction et passion par The Last Brigade.

Dix titres composent le remuant Burn out, dix hits single en puissance, même si j'ai une large préférence pour les morceaux électriques par rapport aux deux balades incluses dans le tracklisting. Car le trio prend tout son sens quand il s'agit d'envoyer des brûlots décapants. « Why don't you come? », ouvrant le disque, est une belle entrée en matière, avec ces riffs asphyxiant l'auditeur et ces lignes de chant au bord de la rupture. Tout y est : refrain percutant, solos tout droit sorti des meilleures gammes pentatoniques et énergie débordante. Les influences 90's sont omniprésentes (« Dont't touch me » punk à souhait, « Waiting for you » power pop imparable, « Behind the mirror » au refrain imparable et au mélange astucieux de lourdeur et de douceur) le tout joué avec rage et spontanéité. Clairement, les bases posées par Silver and gold sont consolidées avec des guitares en béton armé et un basse-batterie cimentant le tout. Le chant grave de Ritchie accompagne avec brio les compositions mûrement réfléchies et travaillées. De vrais pros.

La respiration qu'est « Liquid », instrumental au son clair, permet de mieux rebondir avec la seconde moitié du disque et le puissant punk rock qu'est « Piece of shit » envoyé pied au plancher. « Never let me go », très jolie balade, révèle une nouvelle fois le talent de composition de Ritchie, tandis que lui succède « Something about you » l'une des pièces maîtresses du disque, rageuse et mélodieuse à souhait. Et tandis que le groupe déroule « Skating rink calling » et « I like you », me voilà renforcé dans l'idée que je tiens là un disque qui me correspond parfaitement : des guitares omniprésentes (un peu trop même, la batterie étant à mon humble avis un poil en retrait dans le mix), des mélodies en veux-tu en voilà et des souvenirs de jeunesse qui défilent dans ma tête au fur et à mesure que défilent les tubes qui auraient eu bonne presse dans les belles années du rock du côté de Seattle. Point de plagiat, juste des influences parfaitement digérées et retranscrites avec soin et surtout avec goût.

Mis en boite dans l'excellent Cube Studio, Burn out frôle la perfection dans le fond et récolte une très bonne note du jury dans la forme. Mais pitié Ritchie, fais en sorte de ne pas laisser trop d'années entre cette perle et le prochain disque, je risquerais de me fâcher !