Ce n'est pas souvent qu'on chronique du folk dans ces colonnes, la faute à notre faible connaissance du genre et d'un certain manque d'intérêt particulier pour ce genre de musique. Alors quand un artiste folk nous touche, c'est qu'il est certainement "à part", The Decemberists sont donc spéciaux. Il faut dire qu'avec uniquement quelques lignes de chant, Colin Meloy met tout le monde dans sa poche. Il possède un ton, un timbre, une énergie, un sens de la mélodie devant lesquels on est forcé de s'incliner... Et poutant The Decemberists n'avait pas choisi la facilité pour me charmer, commençant leur album par "The crane wife 3", la fin de l'histoire pour entamer l'album éponyme, c'est un peu étrange (à part ?), les deux autres parties, liées en un seul même long morceau, se découvrent en fin d'écoute, l'histoire est reprise dans le folklore japonais, un conte qui mêle le lugubre à l'amour. Après ce titre introductif, le groupe a placé sa composition la plus alambiquée, la plus "à part" de toutes celles de The crane wife : "The island : come and see - The landlord's daughter - You'll not feel the drowning", une pop song tout en progression et complètement progressive si on se focalise sur l'orgue (un Hammond ?), une dizaine de minutes avec de quoi devenir fou ou sage selon les passages (la fin et la douceur du violon de Eyvind Kang que l'on a déjà entendu aux côtés de Mike Patton, John Zorn, Beck, Mr. Bungle...). Le reste de l'album est bien plus accessible, plus "simple" et donc plus accrocheur, à commencer par "Yankee bayonet (I will be home then)" où la chanteuse folk Laura Veirs vient former un très joli duo avec Colin. Sur "Shankill butchers", il est presque seul avec sa guitare, cela donne à ce titre minimaliste de la proximité et de la profondeur. Quand le tempo augmente un peu, The Decemberists transforme ces plages folks en tubes entêtants, mis en forme par "O Valencia !", on ne peut que subir la frénésie de "The perfect crime #2", une pépite pour les rockers...
Produit par Chris Walla (guitariste de Death Cab for Cutie) et Tucker Martine (Mudhoney), The crane wife amène le folk sur des terres rock, c'est ambitieux et c'est réussi.
Rock >
The Decemberists > Chronique LP / The crane wife
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Dans la rubrique The Decemberists
Biographie : les décabristes
Infos sur The Decemberists

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

> Lire la dépêche

Liens pour The Decemberists
decemberists.com: site officiel (274 hits) thedecemberists: Myspace (278 hits)
Liens Internet
- Music Productive : Association pour la promotion des artistes belges.
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Tomypunk : webzine punk emo ska punk
Re: The Decemberists / The crane wife
Faut que j'écoute ce groupe, The Decemberists, depuis de le temps que j'en entends parler.
--
"Automatic crystal remote control, they come to move your soul".