temps calme - circuit Si, comme nous, à la fin du printemps 2019, tu as manqué le premier EP de Temps Calme, ce n'est pas trop grave car trois des quatre morceaux de leur première sortie (laissée sans nom) sont présents sur l'album qu'ils viennent de nous livrer. Le trio est étrangement passé sous les radars alors que l'entité rassemble deux Lillois bien connus de nos services : Olivier (Ed Wood Jr, L'Objet) et Nicolas (Roken Is Dodelijk, Louis Aguilar And The Crocodile Tears), le troisième larron Samuel s'est fait repérer du côté de Reims (avec les Black Bones, rejet d'un The Bewitched Hands).

Pas de distorsion (ou rien qu'un peu), pas d'élans rock sauvages, comme son nom l'indique, Temps Calme apporte de la sérénité avec de grosses touches d'électronique dissoutes dans une pop satinée qui mâture depuis les années soixante... Comme si une faille temporelle avait permis le télescopage d'une forme d'insouciance, un peu hippie, une sorte de mouvement psyché-pop coloré avec des machines sorties des années soixante-dix, quatre-vingt, un peu plus froides et austères, période où les rythmes se brisent et respectent nettement les codes établis depuis les années cinquante. Le résultat sonne un peu étrangement parfois (si tu cherches une bande-son pour un film mettant en scène des évènements paranormaux ou des extra-terrestres chelou, ça peut le faire) mais de ce Circuit, on ressort marqué par une ambiance porteuse de bonnes sensations, on recharge les batteries avec de petites doses d'énergies et une forme de zen, comme si Temps Calme mettait en musique ces postures de yoga auxquelles on ne comprend pas grand-chose mais qui ont un réel effet sur le corps et l'esprit.